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"C’est une surprise, une responsabilité, une pression et un privilège d’être tête de série numéro 1"

Cédric Rouquette

Mis à jour 18/06/2014 à 23:52 GMT+2

Novak Djokovic était dans un grand hôtel londonien pour représenter son partenaire, Peugeot, quand Wimbledon l’a désigné tête de série numéro un. Nous avons recueilli sa réaction en tête à tête. Un entretien dans lequel le Serbe admet qu’il commence à trouver le temps long après cinq Grands Chelems sans victoire.

Novak Djokovic en demi-finale du simple messieurs de Wimbledon

Crédit: Panoramic

Vous avez été désigné tête de série numéro un à Wimbledon. Cela vous a-t-il surpris ?

Novak Djokovic : Un peu, pour être honnête. J’apprécie cette marque de respect de la part du All England Club. J’ai toujours essayé de jouer mon meilleur tennis à Wimbledon. J’ai toujours rêvé de gagner ce tournoi, rêve est devenu réalité en 2011. Chaque année, je parviens assez loin dans le tableau, comme l’an dernier où j’étais en finale. Cela a dû affecter la décision de l’organisation.

Comme le prenez-vous ?

NJ : C’est une responsabilité, une pression supplémentaire même, mais c’est un privilège. Cela fait partie du sport. C’est un challenge que je dois savoir dépasser en ma qualité de joueur d’élite. Je dois prouver que je le mérite en jouant mon meilleur jeu.

Comment s’est passée la bascule, notamment sur le plan mental, entre Roland-Garros, qui a été une grande déception, avec cette finale perdue, et Wimbledon ?

NJ : Je suis toujours en train de faire cette bascule, c’est un process en cours. Mentalement, ce n’est ni ma première, ni ma dernière défaite en grand tournoi. J’ai déjà dû surpasser ce genre d’émotion très forte l’an dernier avec demi-finale contre Nadal (perdue 9-7 au cinquième set), et je suis allé en finale ensuite à Wimbledon. J’ai l’intention d’aller aussi loin cette année. Sur le plan technique, je suis en train de m’adapter à la surface. Physiquement je me sens très bien. Et la motivation n’est pas un problème. On parle du plus prestigieux tournoi dans notre sport.
Le tweet de la présentation de la 508

Il y a eu quatre vainqueurs en quatre éditions à Wimbledon. Diriez-vous que c’est le Grand Chelem le plus ouvert ? Et où situez-vous vos propre chances ?

NJ : Vous avez totalement raison, c’est vraiment la caractéristique de ce tournoi : il est impossible de prédire qui va gagner. Il y a les favoris naturels de chaque Grand Chelem et quelques nouveaux joueurs comme Dimitrov, qui vient de gagner le Queen’s. Les champions se révèlent dans ces grands événements. En ce qui me concerne, je vais rentrer dans ma bulle et prendre les matches les uns après les autres, comme à chaque fois.

Êtes-vous satisfait de votre niveau de jeu cette saison et des progrès que vous souhaitiez accomplir ?

NJ : Je suis content de la deuxième partie de la première moitié de la saison, marquée par mes victoires à Miami, Indian Wells, Rome. J’ai dû me bagarrer avec un souci physique au poignet droit mais je suis parvenu à le surmonter, et je ne peux pas être déçu d’avoir fait une finale à Roland-Garros. J’ai 27 ans, je pense être au sommet de mon potentiel. J’espère l’exploiter au mieux.
J’ai perdu quatre finales de Grand Chelem en deux ans. Ce n’est pas facile à encaisser. On a ça dans un coin de notre tête quand on rejoue une finale ensuite.
A quand remonte votre premier contact avec le gazon et comment avez-vous travaillé la compatibilité de votre jeu avec cette surface si spéciale ?
NJ : J’avais dix-sept ans la première fois que je suis venu en Angleterre pour y jouer. J’avais passé deux tours de qualification à Wimbedon, à ma grande surprise, car je glissais beaucoup. Avec le temps j’ai appris à m’ajuster, j’ai joué beaucoup de matches. C’est la surface la plus rapide du circuit, c’est vraiment quelque chose d’inhabituel. Il nécessite beaucoup de concentration sur le service, sur les temps de réaction et un peu plus de montées à la volée.
"Back to the race" est le slogan de la marque Peugeot, que vous représentez aujourd’hui. Vous n’avez gagné aucun des cinq derniers tournois du Grand Chelem, ce qui est inhabituel pour vous. Faut-il faire un rapprochement ?
NJ : Oui, c’est un peu moi en ce moment (rires). J’ai perdu quatre finales de Grand Chelem en deux ans (NDLR : US Open 2012 et 2013, Wimbledon 2013, Roland-Garros 2014). Ce n’est pas facile à encaisser. On a ça dans un coin de notre tête quand on rejoue une finale ensuite. Mais bon, des tournois du Grand Chelem, j’en ai gagnés six, je sais que je peux le faire à nouveau. Mon jeu est en place, physiquement tout va bien. Il ne me reste qu’à y croire, à continuer à tout faire pour en regagner. A la fin, c’est toujours le facteur mental qui fait la différence.
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Novak Djokovic ist in Wimbledon an Position eins gesetzt.

Crédit: Eurosport

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