Garbine Muguruza, lauréate à Roland-Garros, sortie au 2e tour par la 124e mondiale

Pas de doublé Roland-Garros-Wimbledon pour Garbiñe Muguruza. L'Espagnole, numéro deux mondiale et lauréate de Roland-Garros, a chuté contre la Slovaque Jana Cepelova (124e) en deux sets (6-3, 6-2) dès le deuxième tour de Wimbledon, où elle avait atteint la finale l'an passé. L'élimination précoce et surprise de la jeune Ibère de 22 ans fait les affaires, entre autres, de Serena Williams, numéro un mondiale et tenante du titre, qui avait perdu contre elle en finale à Paris.

La jeune Tchèque n'en est pas à son premier coup d'essai : Cepelova a eu le scalp de Simona Halep au premier tour de Wimbledon l'an passé, mais également celui de Serena Williams à Charleston en 2014. Malgré ce joli tableau de chasse, la joueuse de 23 ans n'est jamais allée au-delà d'un troisième tour en Grand Chelem. Elle aura l'occasion de franchir l'obstacle au prochain tour face à la Tchèque Lucie Safarova, demi-finaliste à Londres en 2014.

Elle avait perdu son premier affrontement avec Muguruza, en 2011, quand l'Hispano-Vénézuélienne n'était pas aussi forte qu'aujourd'hui. Mais c'était à Séville sur terre battue, une surface qui lui convient mieux que le gazon, où la N.2 mondiale est capable du meilleur comme du pire. Lors de la préparation, elle s'était ainsi fait surprendre dès le premier tour à Majorque.

Jeudi, elle n'a pas été capable de résister ne serait ce qu'une heure (59 minutes), manquant cruellement d'audace (9 coups gagnants) et d'opportunisme sur les balles de break (1 convertie sur 4). Plus efficace dans ce secteur (4/4), Cepelova a plus souvent dicté le jeu et commis moins d'erreurs directes (12 contre 22). "J'ai joué un match fantastique. Je mérite ma victoire. C'est un peu inespéré. Je suis tellement heureuse", a apprécié la Slovaque. C'est bien le moment.

Agnieszka Radwanska, pour sa part, est revenue de loin. La N.3 mondiale et finaliste en 2012 a failli passer à la trappe face à l'espoir croate Ana Konjuh, sauvant trois balles de match, pour l'emporter 6-2, 4-6, 9-7 et accéder au troisième tour de Wimbledon. La Polonaise, qui avait disputé deux autres demi-finales à Londres (2013, 2015), a aussi bénéficié de la blessure à la cheville droite de sa jeune adversaire (18 ans), 103e mondiale, en fin de match.

L'issue de la partie était encore indécise (7-7). C'est à ce moment que Konjuh, alors en bout de course, a marché sur une balle et s'est tordue la cheville. En pleurs, la jeune femme a semblé à deux doigts d'abandonner, avant de revenir sur le court avec un bandage.Mais son handicap, visible, a précipité sa défaite au grand soulagement de Radwanska qui affrontera au troisième tour la Tchèque Katerina Siniakova.