Roger Federer facilement qualifié pour les huitièmes de finale

C'est ce qui s'appelle ne pas faire de quartier. Face au coriace germain Jan-Lennard Struff, Roger Federer a encore une fois déroulé ce vendredi sur le Centre Court, et emporté son troisième match de la semaine en trois sets (6-3, 7-5, 6-2). Le tout en une heure et trente-quatre minutes, et toujours avec beaucoup de sérénité face à un excellent serveur qui a livré une très belle partie.

Loin de sa semaine tourmentée à Halle où il avait beaucoup plus de problème dans le jeu (avant une défaite en finale), le Suisse continue d'étaler toute sa zenitude dans son jardin, où il est en mission commando pour aller chercher son 11e Wimbledon (et son 99e titre en carrière). Peut-être aussi que la défaite surprise de Cilic, que l'on annonçait comme l'un de ses plus féroces concurrents, a eu l'effet d'un coup de semonce pour le Suisse.

Car il a joué de façon extrêmement juste contre le 64e mondial, très en forme sur son service. Avec 11 aces et un taux de première balle plus important que celui de son adversaire (56% contre 53%), l'Allemand ne peut s'en prendre qu'au génie de son adversaire, qui a fait l'inventaire de toute sa palette technique aujourd'hui. Pas mal d'aces (9), déjà, qui ont été suivis de revers démoralisants et de coups droits foudroyants.

Déjà indomptable sur ses premières balles (92% de points remportés après), il a aussi été propres sur ses seconds services (68% de points gagnés). Ses montées au filet ont toujours fait mouche ou presque (13 points gagnés sur 14), alors que Struff a parfois été trop inconstant. En pleine euphorie, le Bâlois a également réalisé quelques points de génie, comme lorsqu'il est parvenu à breaker son adversaire à 5 partout dans la deuxième manche d'un revers slicé inattendu.

Premier joueur à se sortir des deux premiers tours après avoir été mené de 2 sets, Struff a peut-être payé toute cette énergie dépensée plus tôt. Même si on peut dire ce vendredi que le "Maitre" a envoyé un nouveau message en direction de ses adversaires avec cette 175e victoire sur gazon, qui lui permet de passer devant Jimmy Connors. Avant peut-être d'en laisser un autre en s'offrant le scalp d'Adrian Mannarino - qui lui avait posé quelques soucis à Bale l'an passé - en huitième de finale ? Dans sa conquête d'une 21e couronne en Grand Chelem, c'est un passage obligé.