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Wimbledon : Nadal-Kyrgios, Federer-Pouille… Les 10 affiches que l’on veut voir en 1ère semaine

Maxime Battistella

Mis à jour 28/06/2019 à 19:34 GMT+2

WIMBLEDON – Le tirage au sort a livré son verdict vendredi, donnant les premiers contours de cette édition 2019 du Grand Chelem anglais. C’est l’occasion de se projeter sur les dix confrontations potentielles de la première semaine auxquelles nous espérons assister.

Nick Kyrgios et Rafael Nadal à Wimbledon en 2014

Crédit: Getty Images

Herbert – Anderson

Simple messieurs, 1er tour
Il y a un an jour pour jour, ce match n’aurait peut-être pas figuré dans notre liste. Mais les choses ont bien changé. Kevin Anderson a perdu de sa superbe : redescendu à la 8e place mondiale et tête de série numéro 4 du tournoi, le Sud-Africain vit une saison 2019 compliquée à cause d’une blessure au coude qui l’a éloigné des courts trois mois, entre le Masters 1000 de Miami en mars et le Queen’s la semaine dernière où il a été sorti par Gilles Simon en huitièmes. Le finaliste sortant à Wimbledon manque donc de compétition, et sans doute un peu de confiance et Pierre-Hugues Herbert pourrait en profiter.
L’Alsacien sort d’une bonne préparation sur gazon. Il a disputé trois tournois avant le rendez-vous majeur de Londres. Il a notamment atteint les demi-finales à Halle, prenant successivement le meilleur sur Gaël Monfils, Sergiy Stakhovsky et Borna Coric (sur abandon après avoir gagné le premier set). Son jeu est donc bien en place sur la surface et il a déjà surpris une tête de série récemment en Grand Chelem, sortant d’entrée Daniil Medvedev à Roland-Garros. Le défi s’annonce compliqué contre un serveur de la stature d’Anderson mais l’affiche vaudra certainement le coup d’œil.
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Kevin Anderson au Queen's en 2019

Crédit: Getty Images

Cilic – Mannarino

Simple messieurs, 1er tour
Sorti dès le 2e tour par Guido Pella à la surprise générale l’an dernier, Marin Cilic est prévenu. Les premiers tours peuvent être dangereux, surtout si la confiance n’est pas là. Finaliste au All England Club en 2017, le Croate débarque dans ses petits souliers cette année. Tombé au 18e rang à l’ATP, il n’a pu défendre son titre au Queen’s, battu dès les huitièmes par Diego Schwartzman qui n’avait gagné que deux matches sur gazon jusqu’alors. Ce résultat s’inscrit dans la lignée d’une saison pour le moment décevante : il n’a franchi qu’un tour sur la terre battue de Roland-Garros voici quelques semaines. L’herbe lui est certes plus favorable mais son premier adversaire ressemble à un vrai piège.
Car Adrian Mannarino n’est jamais aussi gênant que sur cette surface. Le Tricolore vient même de s’y offrir son premier titre en carrière, à 30 ans, à S-Hertogenbosch, en triomphant successivement de Fernando Verdasco, David Goffin et Borna Coric, entre autres. Son service slicé de gaucher et ses qualités de contreur en fond de court pourraient bien gêner le jeu tout en cadence de Cilic, surtout si Mannarino parvient à trouver des trajectoires courtes croisées avec son revers par exemple. Le format des cinq sets pourrait toutefois lui être fatal, même si sur gazon, l’endurance compte moins.

V. Williams – Gauff

Simples dames, 1er tour
C’est le choc des générations. Venus Williams, 39 ans, pourrait bien être la mère de Cori Gauff, 15 ans. Celle-ci a créé l’événement en devenant jeudi la plus jeune joueuse à se qualifier pour un grand tableau à Wimbledon dans l’ère Open. La veille de son dernier match à Roehampton, croyez-le ou non, elle passait un examen de sciences à distance pour son école en Floride. Mais cela ne l’a pas empêché de sortir des qualifications en ne laissant pas le moindre set en route en trois matches. Et récompense suprême, elle défiera donc la grande sœur de son idole Serena Williams pour sa première dans le grand tableau.
"Les sœurs Williams sont la raison pour laquelle je me suis mise au tennis. Je les ai rencontrées toutes les deux et elles sont super sympas", a d’ailleurs confié l’intéressée. Mais sur le court, il y a fort à parier que Venus sera beaucoup moins bienveillante, elle qui a triomphé à cinq reprises (2000, 2001, 2005, 2007 et 2008), dont deux avant la naissance de son adversaire, sur le gazon londonien. Elle est d’ailleurs apparue plutôt en forme à Birmingham (battue par Ashleigh Barty en quart de finale) dernièrement. Un match à ne pas rater, autant pour sa portée sportive que symbolique.

Mladenovic – Kvitova

Simple dames, 2e tour
Nous entrons désormais dans le champ de l’hypothèse, d’autant plus que Petra Kvitova n’a plus joué depuis près d’un mois et demi et le tournoi de Rome. La Tchèque, actuelle 6e joueuse mondiale, avait ainsi été forcée de se retirer de Roland-Garros à cause d’une déchirure musculaire à l’avant-bras gauche. Elle n’a donc pas joué un match sur gazon avant Wimbledon, mais elle est bien à Londres où elle a retapé dans la balle cette semaine. Sa participation n’est pas encore certaine, mais l’idée de la voir affronter Kristina Mladenovic au 2e tour est assez séduisante.
Kvitova ne devrait en tout cas pas avoir besoin de beaucoup de temps pour s’acclimater aux conditions du All England Club où elle s’est déjà imposée à deux reprises (2011, 2014). Si elle est d’attaque, elle devra toutefois se méfier au 1er tour de la Tunisienne Ons Jabeur, demi-finaliste cette semaine à Eastbourne mais qui a dû se retirer vendredi en raison d’une blessure à la cheville. Pour Mladenovic, qui cherche à passer un cap depuis le début de sa collaboration avec Sascha Bajin, il faudra d’abord passer l’obstacle russe Vitalia Diatchenko (85e joueuse mondiale).

Nadal – Kyrgios

Simple messieurs, 2e tour
C’est l’affiche potentielle qui a sauté aux yeux lors du tirage au sort. Il faut l’avouer, on croise les doigts pour qu’elle ait lieu, et pour plusieurs raisons. D’abord, il s’agirait d’une revanche : Rafael Nadal et Nick Kyrgios ont déjà croisé le fer à Wimbledon il y a cinq ans, lors d’un huitième de finale mémorable. A 19 ans, l’Australien avait abordé la partie sans complexe, réalisant l’exploit de sortir l’Espagnol, double champion sur le gazon anglais (2008, 2010). Ensuite, l’Aussie ne s’en cache pas : il n’aime pas le numéro 2 mondial et aborde donc leurs duels surmotivé, ce qui est souvent l’assurance d’une belle baston sur le court.
Mais s’il serait très surprenant que Nadal ne soit pas au rendez-vous – il affronte Yuichi Sugita au 1er tour, un adversaire très à sa portée –, on ne peut pas en dire autant de Kyrgios. Ce dernier affrontera pour son entrée en lice son compatriote Jordan Thompson, en forme en ce moment, comme sa finale à Rosmalen et sa demie à Antalya le prouvent. Plus remarqué pour ses frasques que pour ses performances ces dernières semaines, Kyrgios a néanmoins une occasion en or de montrer qu’il reste un formidable joueur de tennis, face à un Nadal jamais aussi vulnérable qu’en première semaine sur le gazon encore intact (et parfois glissant) du Centre Court.

Tsonga – Shapovalov

Simple messieurs, 2e tour
Toujours dans la partie de tableau décidément très dense de Rafael Nadal, un autre duel probable sent la poudre. Deux ans après sa dernière participation, Jo-Wilfried Tsonga retrouve Wimbledon, mais cette fois sans le statut protecteur de tête de série. Si le Manceau se débarrasse de Bernard Tomic au 1er tour, il a donc de grandes chances de retrouver ensuite le jeune Canadien Denis Shapovalov qui sera opposé à Ricardas Berankis pour son entrée en lice. Et ce ne serait pas une première pour les deux hommes dont les deux seules confrontations ont eu lieu en Grand Chelem : à l’US Open en 2017 (victoire de Shapovalov) et à l’Open d’Australie en 2018 (succès de Tsonga).
Ce serait surtout une belle opportunité pour le Français de montrer qu’il reste très dangereux sur gazon malgré son classement actuel (70e à l’ATP). Sa belle partie contre Roger Federer à Halle l’a sûrement rassuré : son service et sa puissance en coup droit font toujours des ravages. De son côté, Shapovalov n’a pas remporté le moindre match sur herbe en préparation, mais son talent naturel et son revers explosif de gaucher ne sont pas à sous-estimer. Si les deux joueurs s’affrontaient, le vainqueur pourrait défier un certain Majorquin au tour suivant. Une source de motivation supplémentaire, si besoin.

Auger-Aliassime – Dimitrov

Simple messieurs, 2e tour
Félix Auger-Aliassime va pouvoir montrer l’étendue de ses progrès à l’échelon supérieur. Le Canadien de 18 ans disputera en effet à Wimbledon son premier grand tableau de l’année en Grand Chelem. Et s’il parvient à débloquer son compteur face à son compatriote Vasek Pospisil qui revient de blessure au dos, la tête de série numéro 19 pourrait retrouver Grigor Dimitrov au 2e tour. Le seul duel précédent entre les deux joueurs remonte à quelques jours à peine sur le gazon du Queen’s où Auger-Aliassime l’avait emporté en deux sets maîtrisés (6-4, 6-4).
Pour le Bulgare, il faudra d’abord se concentrer sur un 1er tour qui ressemble à un piège face au Français Corentin Moutet, qualifié pour la première fois au All England Club. S’il s’en sort, Dimitrov n’abordera pas en pleine confiance un choc éventuel face au Canadien, mais il pourra mettre à profit son expérience du format des cinq sets qui reste une inconnue pour son potentiel adversaire. Techniquement, il a tout l’arsenal (coup droit percutant, variations en revers, main dans le petit jeu) pour briller sur herbe – il l’avait d’ailleurs prouvé en ralliant le dernier carré en 2014 – et rendre cette revanche passionnante.
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Grigor Dimitrov au Queen's en 2019

Crédit: Getty Images

Kerber – Sharapova

Simple dames, 3e tour
C’est un vrai pari. A ce stade, la projection devient encore plus hasardeuse mais le CV des deux joueuses concernées parle pour elles. Tenante du titre, Angelique Kerber n’a pas été épargnée au tirage, atterrissant dans un quart de tableau miné. Et la première vraie menace, si l’Allemande assure lors des deux premiers tours évidemment, pourrait bien être Maria Sharapova. Ce ne serait pas une première entre les deux championnes en 2019, puisqu’elles ont joué l’une contre l’autre pour le grand retour à la compétition de la Russe, pas plus tard que… la semaine dernière sur le gazon de Majorque.
Le résultat a été sans appel en faveur de Kerber (6-2, 6-3), mais avec quelques semaines d’entraînement et matches supplémentaires dans les jambes, Sharapova pourrait devenir plus dangereuse. On en saura rapidement plus sur son état de forme puisqu’elle commencera son tournoi face à Pauline Parmentier qui n’est pas vraiment une spécialiste de la surface. Lauréate en 2004, finaliste en 2011 et demi-finaliste en 2015, elle a encore certainement le jeu pour embêter du monde si elle est en forme. Pour Kerber, qualifiée pour la finale cette semaine à Eastbourne, il s’agira, si le match a lieu, d’envoyer un message avant peut-être de défier Serena Williams.
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Angelique Kerber - WTA Eastbourne

Crédit: Getty Images

Barty – Muguruza

Simple dames, 3e tour
Pour la première fois de sa carrière, Ashleigh Barty va débuter un tournoi du Grand Chelem avec le statut de tête de série numéro 1. L’Australienne saura-t-elle gérer la pression dans ces circonstances ? On le saura sûrement très vite. Actuellement très en confiance et sur une série de 12 victoires consécutives (titres à Roland-Garros et Birmingham), elle sera très largement favorite de ses deux premiers matches. Mais au 3e tour, Garbine Muguruza pourrait bien se dresser de l’autre côté du filet. Et l’opposition de styles entre les deux joueuses promet du spectacle si elle a lieu.
Titrée à Wimbledon il y a deux ans et finaliste en 2015, l’Espagnole aime les grands rendez-vous, et le fait qu’elle n’ait disputé aucun match de préparation sur gazon n’a rien de rédhibitoire. Mais elle passe pour le moment à côté de sa saison. Elle a néanmoins retrouvé quelques couleurs à Roland-Garros (huitièmes de finale) et ses frappes sèches dès la relance peuvent faire bien des dégâts, surtout si elle retrouve de la régularité et de la longueur de balle. Barty a tous les atouts, dont son slice de revers et son jeu au filet, pour lui répondre, ce qui pourrait faire de ce match l’un des temps forts de la première semaine dans le tableau féminin.

Federer – Pouille

Simple messieurs, 3e tour
Si l’on excepte la présence de Rafael Nadal dans sa moitié de tableau, Roger Federer a bénéficié d’un tirage plutôt clément. Le Suisse, auréolé de son 10e titre à Halle, devrait avoir le temps de monter en puissance après deux premières parties abordables sur le papier. Son premier test pourrait donc intervenir au 3e tour où, logiquement (si on s’en réfère au classement), Lucas Pouille lui ferait face. Auparavant, le Nordiste devra se défaire d'entrée de Richard Gasquet, un duel franco-français qui suscitera aussi notre curiosité. Il fauda ensuite l’emporter sur Alexander Bublik ou Grégoire Barrère pour atteindre ce fameux rendez-vous face au "Maestro".
S’il arrive à ce stade, Pouille aura accumulé une dose de confiance intéressante pour tenter de gêner l’octuple champion au All England Club. Sa puissance au service et en coup droit ont de quoi forcer le Suisse à défendre, ce qu’il n’aime pas tellement, surtout sur gazon. Il s’agirait surtout seulement du deuxième duel entre les deux hommes : Federer avait remporté le premier voici cinq ans, en huitième de finale du Masters 1000 de Paris-Bercy (6-4, 6-4). Mais ils ont partagé plusieurs sessions d’entraînement à Dubaï et se connaissent parfaitement. Un tel match promettrait, c’est certain, un sacré paquet de coups gagnants.
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