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Masters: Roger Federer a oublié ses douleurs

Eurosport
ParEurosport

Publié 04/11/2013 à 19:58 GMT+1

Roger Federer en est certain: s'il a ramé cette saison, c'est parce que son corps l'a lâché. Il entend bien le prouver, puisque le voilà requinqué physiquement.

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Crédit: Eurosport

Roger Federer est au Masters. Pour la 12e fois consécutive. Fait d'armes majeur, qui lui permet d'égaler le record d'Ivan Lendl. Un de plus pour lui. Enfin une statistique positive dans une saison où beaucoup de glorieuses séries ont pris fin pour le Suisse, comme autant de témoignages, sinon d'un déclin irréversible, à tout le moins d'un passage très compliqué. Le plus délicat depuis qu'il a accédé au sommet du tennis mondial voilà une décennie.
D'ailleurs, pour la première fois depuis… 2001, Federer n'aura remporté ni Grand Chelem ni Masters 1000 cette année. En 2008, il avait fait chou blanc dans les M1000 mais avait conquis l'US Open. En 2011, aucun Grand Chelem au compteur mais, in extremis, il avait enlevé Bercy. Cette année, il ne lui reste que le Masters pour sauver un exercice largement déficitaire au regard de ses standards, il est vrai exceptionnellement élevés.

"On ne peut plus se concentrer sur ce que l'on doit faire"

Au minimum, il aura besoin d'atteindre le dernier carré pour finir sur une note positive. Au-delà, si finale il y, on pourra considérer qu'il s'agit de son meilleur coup de l'année. Ça tombe bien, Federer va mieux. Il ne s'est même jamais aussi bien senti depuis le mois de janvier. Finaliste à Bâle, demi-finaliste à Bercy, il a retrouvé des couleurs. Sa victoire contre Juan Martin Del Potro, en quarts de finale à Paris, était même sa première contre un membre du Top 10 depuis l'Open d'Australie. "J'ai pu enchaîner après Bâle, je suis content, note-t-il. J'ai déjà joué trois fois trois sets. J'ai fait beaucoup de tennis ces derniers jours. Cela m'a donné beaucoup d'informations sur ce que je dois faire, sur ce j'ai bien fait."
Mais l'essentiel, pour lui, n'est pas son niveau de jeu. Ou plus exactement, ce n'est qu'une conséquence. Federer s'intéresse surtout à la cause, à la base de tout: son corps. En ce moment, il se sent bien. S'il a bien joué depuis deux semaines, c'est précisément parce qu'il a pu se focaliser sur les aspects purs du jeu. "Quand on ne pense plus à autre chose qu'au prochain coup ou qu’à la prochaine tactique, à si l’on va monter ou pas, tout devient clair, estime-t-il. Mais ces derniers mois, j'avais mal partout, on sent que tout est fragile. Des doutes viennent dans l’esprit et à ce moment, on ne peut plus se concentrer sur ce que l'on doit faire ou sur l'adversaire. J'ai juste passé mon temps à essayer de faire en sorte de ne plus avoir mal nulle part." Pour lui, pas de doute: s'il n'a été que l'ombre de lui-même par moments, c'est parce qu'il n'était pas en mesure de s'exprimer pleinement.

"Je vois toujours le verre à moitié plein"

Dimanche, à son arrivée à Londres, Federer a même reconnu deux erreurs. A Indian Wells puis lors de sa tournée terrienne post-Wimbledon, il n'aurait pas dû jouer. Son dos ne le lui permettait pas. Selon lui, il l'a payé cher. Mais il n'a jamais cédé ni à la déprime ni à la panique. "C'est frustrant et décevant quand vous faites beaucoup d'efforts pour essayer d'être en forme et que vous n'y arrivez pas. Mais je vois toujours le verre à moitié plein, je suis un éternel optimiste." Voilà pourquoi il a annoncé il y a trois semaines que 2014 serait "une grande année" pour lui. Ses performances à Bâle et Bercy ne permettent pas d'être aussi affirmatifs que lui, mais, à l'évidence, elles confirment que, quand il est libéré de ses blessures, il demeure compétitif.
Le Masters constituera un gros test. Avec un ratio de deux victoires pour huit défaites cette saison contre des Top 10, Federer n'a pas exactement convaincu contre les ténors. Avec un physique retrouvé, il doit rééquilibrer la balance à Londres pour crédibiliser son discours. Paradoxalement, son point d'interrogation tient encore à son corps: il a beaucoup joué ces deux dernières semaines. Comment encaissera-t-il un troisième gros tournoi d'affilée? "Ça fait beaucoup de tennis, c'est certain, mais pour tout dire, je suis content d'avoir ce genre de problèmes", glisse-t-il dans un sourire. Si Federer revient à des problèmes de riche, c'est plutôt bon signe.
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