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Safina a perdu la bataille

Eurosport
ParEurosport

Publié 29/10/2009 à 19:10 GMT+1

N.1 mondiale en recherche de crédibilité à Doha, Dinara Safina a ruiné toutes ses chances de remporter les Masters féminins pour un problème de dos. Contrainte à l'abandon dès son premier match, la Russe ne pourra pas défendre sa place de leader qui reviendra à Serena Williams. Quoi qu'il arrive.

TENNIS 2009 WTA Championships Safina

Crédit: Eurosport

L'image est à la hauteur de sa saison : douloureuse. Dans la nuit de Doha, Dinara Safina est en pleurs sous les projecteurs géants du court central. Prostrée sur sa chaise en raison d'une blessure récurrente au dos, la Russe ne peut que constater qu'elle sera incapable physiquement de tenir son rang dans le dernier tournoi important de la saison. Débutés face à Jelena Jankovic, ses Masters n'auront duré que treize minutes, le temps de jouer deux jeux. Avant que son mal de dos ne la rattrape. "J'ai une petite fracture entre la vertèbre N.4 et N.5", a-t-elle expliqué en conférence de presse. Cela a commencé cet été à Portoroz (tournoi qu'elle a remporté, NDLR). Depuis j'ai joué avec la douleur, avec des anti-inflammatoires, avec tout ce que l'on peut imaginer, mais ça traîne depuis trois mois." Un mal qui la contraint à abandonner. Abandonner son match, abandonner ce tournoi important, abandonner la couronne de N.1 mondiale qui est en jeu et qui était revenue entre ses mains avant cette dernière semaine de compétition, décisive pour désigner la leader du classement WTA de cette fin de saison.
On comprend aisément qu'elle puisse pester contre ce coup du sort, elle qui avait là l'occasion de prouver qu'elle pouvait légitimement conserver la place de N.1, même sans majeur à son palmarès. Un titre en Master aurait pu apaiser une polémique dont elle a "plein le dos", celle de "la N.1 mondiale qui ne sait pas gagner un tournoi du Grand Chelem". Forte de deux nouvelles finales majeures à Melbourne et Paris, la Russe n'est toujours pas parvenue à décrocher un titre salvateur. "Je me moque de ce qu'on peut dire. J'ai disputé trois finales et deux demi-finales de Grand Chelem et ça, personne ne peut me l'enlever", lançait lundi la Russe, qui a réussi la meilleure saison de sa carrière. "L'année dernière, je n'arrêtais pas de gagner et tout le monde me demandait pourquoi je n'étais pas N.1. Cette année je le suis, on me parle des Grands Chelems. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas".
"Fière de ma saison"
La pression était d'autant plus forte que Serena n'hésitait pas critiquer la WTA et son mode de calcul "faussé", elle qui a remporté deux titres majeurs en 2009 (Open d'Australie et Wimbledon) et qui n'a pas la couronne de N.1 mondiale en sa possession. La partager avec la Russe tout au long de la saison n'était pas du goût de l'Américaine qui s'est fait l'objectif de la conserver cette année... chose qu'elle arrivera finalement à faire par la force des choses à la fin du Masters, avec le costume de vainqueur du Masters sur le dos ou non. Connue pour choisir ses lieux de compétition, Serena aura au moins montré appris quelque chose à Dinara, connue pour une assiduité sans faille sur le circuit : mesurer ses apparitions. "Je ne peux pas me plaindre du calendrier, avance désormais Safina. Mais je serai plus maligne l'année prochaine. Il y a des tournois que je n'aurai pas dû jouer..." Comme ce passage à Dubai, placé sur le chemin entre Melbourne et Indian Wells, où elle a été éliminée au 2e tour par Virginie Razzano. Ou encore la tournée en Asie après l'US Open alors qu'elle se savait pertinemment blessée.
"Je suis fière de ma saison, mais aujourd'hui il y a une interrogation sur mon début d'année prochaine, affirme Safina. Je ne sais pas si je vais être capable de jouer en Australie. Les médecins me disent que les choses ne se présentent pas au mieux. Si je ne suis pas à 100%, je zapperai le tournoi tout simplement. (...) Je ne veux plus penser au point." Être N.1 mondiale est un prix qui se paye cher. Serena aussi en sait quelque chose : après une saison pleine, la dernière joueuse en activité à avoir remporté les quatre tournois du Grand Chelem terminera au rang de N.1 mondiale en fin de saison pour la 2e fois de sa carrière.
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