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Kyrgios : "Djokovic a une obsession maladive avec le besoin d’être aimé, il veut être Federer"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 16/05/2019 à 00:30 GMT+2

MASTERS 1000 ROME - Interrogé dans le cadre du podcast NCR Tennis, mercredi, Nick Kyrgios a passé au crible son parcours, mais aussi le circuit professionnel. Et le sulfureux australien n'a pas été tendre avec Novak Djokovic et Rafael Nadal.

Nick Kyrgios à Rome

Crédit: Getty Images

Nick Kyrgios continue de passer la sulfateuse. Jamais avare de bonnes sorties verbales, l’Australien a remis ça dans un podcast diffusé mercredi par le journaliste spécialisé Ben Rothenberg. Interrogé par le reporter, dans le cadre du podcast NCR Tennis, pendant une bonne heure depuis Rome, Kyrgios a parlé de lui, du tennis, du fait qu’il ne se considérait pas comme quelqu’un d’entraînable, de ses envies, mais aussi de ses collègues et adversaires. Tout un programme.
Le fameux quatuor - Roger Federer - Novak Djokovic - Rafael Nadal et Andy Murray - a inévitablement été passé au crible par le joueur de Canberra qui a encore fait parler de lui après son match très 'animé' lors de son 1er tour face à Daniil Medvedev, mardi.
Au jeu des plus mal lotis, ce sont Djokovic et Nadal qui ont gagné. Le Serbe, dont le côté robotique sur le court a été plus moqué par l’Australien que salué, n’a d’ailleurs pas été épargné. "Il a une obsession maladive avec le besoin d’être aimé. Il veut être Roger", a balancé Kyrgios au sujet du n°1 mondial dont il saluait pourtant le tennis il y a deux ans. "Il veut être tellement aimé que je n’arrive pas à supporter ça. Ça en devient embarrassant. Sa célébration me tue (le Serbe lance généralement ses bras vers le public pour lui dire qu'il l'aime et qu'il souhaite "partager cet amour" issu "d'une énergie divine", ndlr). Si je le rejoue et que je le bats, je ferai sa célébration devant lui."
Jamais battu par le Serbe en deux confrontations, Kyrgios a bien appuyé sur la plaie. "Peu importe le nombre de Grands Chelems qu'il a gagné, il se ne sera jamais le meilleur. S'il n'arrive pas à me battre, il ne peut pas être le meilleur joueur de tous les temps."
"Je pense que Murray est meilleur que Djokovic"
Kyrgios n'a pas lâché sa proie pour autant. Il s’est aussi osé à comparer le Serbe et Andy Murray, un de ses meilleurs soutiens sur le circuit. "J’ai l’impression que la carrière de Murray… Je vais te dire un truc. Je pense que son bilan face à Djokovic est embarrassant. Et je lui ai dit. Je pense qu’il est bien meilleur que Novak. J’ai joué les deux. Il retourne bien mieux, (…), il sert bien mieux. Je pense qu’il aurait pu jouer 5-6 ans de plus au plus haut niveau sans ses problèmes physiques (…)", a expliqué le 36e mondial.
Puis est venue l'heure de la seconde couche. "Avec Murray, vous allez voir des lobs, des volées, du slice. Il sait comment jouer. Mais j’ai l’impression que Djokovic, lui, ne sait pas vraiment quoi faire. Si vous jouez au tennis de table avec lui, il ne va pas rater une seule balle. Je l’avais vu jouer à Monte-Carlo et il ne ratait rien, cela ressemblait presque à du mini tennis, où il faut juste jouer avec le bras."
Au sujet de l’Ecossais, à nouveau opéré de la hanche en début d’année, mais avec la possibilité de rejouer normalement au plus haut niveau, Kyrgios s’est senti triste pour un homme pour qui il a beaucoup d’estime. "Quand il va revenir, peu importe ses résultats (…) Dans les vestiaires, c’est le meilleur. Il n’a pas hésité à donner son opinion sur certains sujets et c’est quelque chose que j’aime chez lui."

Kyrgios se sent l'exact opposé de Nadal, intouchable Federer

Puis Kyrgios s’est chargé du cas Nadal. Quelques mois après sa passe d’armes avec l’Espagnol à Acapulco, l’Australien a hésité à remettre les pieds dans le plat. Puis, il a tout envoyé. "C’est dangereux d’en parler. C’est mon opposé total. C’est quelqu’un de très excessif. Quand il me bat, tout va bien : il dit que tu es un adversaire difficile, que tu as bien joué", a-t-il observé. "Mais quand je l’ai battu, il est passé en mode : 'Il ne me respecte pas, il ne respecte pas mes fans, il n’a aucun respect pour le jeu'. Mais de quoi il parle ? J’avais déjà joué de cette façon lors des fois où je l’ai battu et rien n’a changé. Rien n’a changé. J’avais joué comme ça il y a quelques années quand il m’avait battu à Rome et je n’ai pas changé."
Kyrgios s’est ensuite payé le clan Nadal. "Son oncle Toni a dit : ‘Il manque d’éducation’. Mais je suis quelqu’un de très bien éduqué. Je sais que tu es vexé car j’ai battu un membre de ta famille. Mais moi je ne veux pas être comme Nadal. Je suis tellement différent. On fait des choses différentes."
Le Majorquin, un peu égratigné, mais dont l'évolution tennistique a passionné l'observateur du jeu Kyrgios, ne s'en sort pas si mal contrairement à son compatriote Fernando Verdasco. "Je m’énerve quand j’entends son nom. C’est l’une des plus personnes les plus arrogantes", a fusillé le joueur de 24 ans, plongé au coeur d'une embrouille collective avec le Madrilène, entré en conflit avec son ami Thanasi Kokkinakis lors du tournoi de Miami 2018. "Il pense qu’il est très bon, qu’il a reçu un Don de dieu alors qu'il a un revers très moyen. Il n’a aucune humilité, Il se fait passer pour quelqu’un de bien… "
Enfin est venu le tour de Roger Federer. Intouchable, le Suisse n’a reçu que des compliments de la part du sulfureux aussie. "Son talent brut est hors concours. Je l’ai vu jouer contre Taylor Fritz (à l’Open d’Australie) et ses mouvements, ses préparations, la façon dont il lit le jeu... Il sera toujours le GOAT (greatest of all time, ndlr)."
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