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Dubaï menacé

ParAFP

Publié 17/02/2009 à 12:00 GMT+1

La WTA envisage de retirer son agrément au tournoi de Dubaï, l'un des plus prestigieux du calendrier, après le refus des autorités des Emirats Arabes Unis de délivrer un visa à l'Israélienne Shahar Peer. D'autant qu'Andy Ram pourrait, lui aussi, voir son

Le tournoi de Dubaï vit-il ses dernières heures ? Après l'accès refusé de Shahar Peer aux Emirats Arables Unis, la polémique est sous le feu des projecteurs. "Cela fait partie des possibilités , a déclaré son directeur exécutif Larry Scott. On prendra une décision après avoir consulté les joueuses et la direction du tournoi, la date de ces discussions n'est pas encore fixée, car ceci est un choc qu'il faut d'abord le digérer." Larry Scott a, comme la Fédération internationale de tennis (ITF) et la plupart des joueuses de premier plan, désapprouvé avec force l'interdiction de séjour de l'Israélienne Shahar Peer, 48e mondiale, rendue publique dimanche.
Le patron de la WTA savait qu'il "pourrait y avoir un souci du fait que les Etats arabes unis n'entretiennent pas de relations avec Israël". Mais il s'est dit "surpris" de la décision finale après avoir eu "des garanties que cela allait s'arranger". Sous le feu des critiques, le directeur du tournoi, Salah Tahlak, a déclaré mardi que les organisateurs "avaient fait tout leur possible mais en vain" expliquant que la décision incombait aux "autorités compétentes" et relevait d'une question de "souveraineté".
Ram comme Peer ?
M. Tahlak a mis en avant des raisons de sécurité et évoqué un possible boycott de la part des spectateurs pour justifier l'exclusion de Shahar Peer. "La colère du public au Moyen-Orient reste vive et la participation de Peer pouvait l'attiser du fait que ce public a suivi la couverture télévisée de l'offensive israélienne à Gaza", a-t-il souligné, rappelant que Peer avait déjà suscité des protestations il y a quelques semaines lors d'un tournoi en Nouvelle-Zélande. La joueuse israélienne a émis l'espoir mardi "que la WTA prenne les mesures appropriées pour éviter qu'une telle injustice ne se reproduise à l'avenir" et a remercié ses amis et ses fans pour leur soutien lors de cette semaine "professionnellement et personnellement très difficile".
En attendant, le sujet pourrait rebondir dès les prochaines heures. Un joueur de double israélien, Andy Ram, était en effet toujours dans l'attente mardi d'un visa qui lui permettrait de s'aligner dans le tournoi masculin de Dubaï la semaine prochaine. Après le refus signifié à Peer, il paraît peu probable que cette requête aboutisse. L'année dernière, le joueur israélien avait déjà renoncé, à la dernière minute et pour des raisons jamais clairement identifiées, de s'aligner dans le tournoi avec son compatriote et partenaire habituel Jonathan Erlich.
La presse avait alors évoqué des pressions "amicales" de la part de l'ATP qui gère le circuit masculin et qui aurait dissuadé les deux joueurs de se rendre à Dubaï. Mais Larry Scott a assuré lundi sur CNN que Ram et Erlich avaient tout simplement essuyé à l'époque le même refus de la part des autorités des Emirats Arabes Unis que Shahar Peer cette année.
Et c'est la presse qui a frappé de sanction le tournoi féminin. L'édition européenne du quotidien économique Wall Street Journal a indiqué avoir rompu son contrat de parrainage. "La philosophie du Wall Street Journal Europe repose sur le libre marché et la liberté des individus", a indiqué dans un communiqué le quotidien appartenant au magnat de la presse Rupert Murdoch. Shahar Peer n'a pas souhaité faire de commentaire.
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