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THE OCEAN RACE - "Ça va être très, très court" : la course contre-la-montre de Team Holcim-PRB

Glenn Ceillier

Mis à jour 16/05/2023 à 19:00 GMT+2

Team Holcim-PRB a dû abandonner lors de la dernière étape en raison d’un démâtage. Mais l’équipe suisse skippée par Kévin Escoffier reste en tête du classement général et s’active pour réussir à être au départ de la prochaine étape qui débute dimanche prochain. Une course contre la montre décisive pour parvenir à conserver ses chances de succès final.

Démâtage en pleine nuit : revivez l'incident qui a fait perdre la tête à Holcim-PRB

C'est un coup d'arrêt. Mais pas la fin des ambitions. Victime d'un démâtage quelques jours après le départ du Brésil, Team Holcim-PRB a toujours le couteau entre les dents. Certes, l'équipage suisse a vu ses concurrents se rapprocher au classement général après son abandon et son zéro pointé lors de la dernière étape. Cependant, Kévin Escoffier n'a pas changé d'objectif. "On aurait bien aimé conserver les cinq points d'avance qu'on avait au départ d'Itajai. Mais on reste dans la course pour la victoire finale", prévient le skipper malouin, toujours aussi ambitieux.
Il a toutes les raisons de l'être. Holcim-PRB est encore l'actuel leader du classement général de The Ocean Race. En dépit de sa mésaventure au large du Brésil, le bateau suisse conserve une longueur d'avance sur ses deux poursuivants, 11th Hour et Team Malizia. Mais pour aller au bout de son rêve et écrire encore une fois son nom au palmarès – mais cette fois en tant que skipper -, Kévin Escoffier se retrouve face à un sacré défi à relever avec sa "team" : une course contre la montre logistique pour être prêt pour le départ de l'étape 5, une transatlantique entre Newport et Aarhus, en contournant les îles britanniques par le nord.
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Escoffier : "C'est la pire casse qu'il puisse arriver"

On est un sport mécanique. La casse, ça peut arriver
Le genre de challenge qui peut aussi faire partie de l'aventure dans ce type d'épreuve aussi longue qu'épuisante pour les corps et les machines. "On est un sport mécanique. La casse, ça peut arriver. Je le dis depuis le départ : la question n'était pas de savoir si on allait avoir des problèmes ou pas. Sur une course aussi longue, on a forcément des problèmes. La question, c'est comment on les gère." Et pour le coup, le challenge semble avoir été bien abordé par l'équipe d'Holcim-PRB qui s'est pliée en quatre depuis l'incident et la décision de ne pas reprendre l'étape 4.
"On a dû abandonner pour avoir des chances d'être au départ de l'étape 5 car le temps nous était compté. Ça a été une vraie course pour toute l'équipe logistique, qui a fait un grand travail pour trouver une solution", raconte Escoffier, qui a rejoint New Port mercredi. "Dès qu'on est arrivé à Rio, on a ainsi pu mettre le bateau sur un cargo pour qu'il puisse être à New Port jeudi prochain si tout se passe bien. De son côté, le mât est arrivé en fin de semaine dernière. L'équipe est en train de le préparer en mettant les câbles dessus et les caméras de tête qui nous permettent par exemple d’éviter les objets flottants non identifiés. Tout le monde s'active pour qu'on puisse 'remater' dès que le bateau va arriver".
La prochaine étape est très importante. C'est la seule qui compte double
Si tout se goupille comme prévu et que les délais sont respectés avec le cargo, Holcim-PRB n'aura cependant pas beaucoup de temps pour se préparer pour la suite. A peine trois jours puisque The Ocean Race va reprendre ses droits le dimanche 21 mai. "Ça va être très, très court, reconnaît encore Escoffier. On aura peut-être le temps de faire une journée de test, sans doute pendant "l'In-Port Race"". Et ce n'est pas idéal, évidemment : "Si on travaille le plus professionnellement possible et que tous les réglages du bateau sont enregistrés, il y a toujours un petit peu de temps de mise au point. J'espère que tout ira bien pour pouvoir prendre le départ le 21 et surtout pour le prendre dans l'idée de jouer la victoire", annonce Escoffier.
Désireux de se donner toutes les chances de rectifier le tir pour aller au bout de sa quête, le barreur de l'Imoca suisse a d'ailleurs choisi d'embarquer à son bord le dernier vainqueur de la Route du Rhum et le dernier skipper lauréat de The Ocean Race, Charles Caudrelier. Car il connaît l'importance d'avoir de l'expérience en plus pour cette étape 5 qui s'annonce aussi technique que déterminante. "La prochaine étape est très importante. C'est la seule qui compte double sur The Ocean Race. Le premier qui arrive à Aarhus gagnera dix points."
En clair, cette édition de The Ocean Race est loin d'être terminée, comme l'explique encore Kévin Escoffier. "En termes de temps, on a fait plus que la moitié de la course. En revanche, en termes de points, il reste encore 50% des coefficients. Il faut l'avoir en tête. Par expérience, je sais que ce dernier sprint européen est très important. Il y a moins de temps aux escales, moins de temps pour se reposer et se préparer physiquement." Mais avant, Team Holcim-PRB doit parvenir à prendre le départ de l'étape 5 dans les meilleures conditions possibles.
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