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THE OCEAN RACE - Charles Caudrelier de retour sur The Ocean Race : "On m’a averti que c'était vraiment très dur"

Glenn Ceillier

Publié 17/05/2023 à 01:27 GMT+2

Dernier vainqueur de l'épreuve en tant que skipper de Dongfeng Race Team en 2017-2018, Charles Caudrelier revient sur The Ocean Race pour cette cinquième étape. Le dernier vainqueur de la Route du Rhum avec son trimaran Maxi Edmond de Rothschild grimpe à bord de Team Holcim-PRB pour aider son ami Kevin Escoffier à se relancer après son démâtage. Un renfort de poids pour leader du général.

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Kevin Escoffier s'offre un renfort de luxe. Pour cette cinquième étape entre Newport et Aarhus au Danemark, le skipper de PRB-Holcim, l'actuel leader du classement général de The Ocean Race, accueille à son bord son ami et ancien skipper, Charles Caudrelier. Et voilà le vainqueur de la dernière édition de la course en 2018, en tant que skipper du voilier Dongfeng, et dernier vainqueur de la Route du Rhum avec son trimaran Maxi Edmond de Rothschild de retour sur une épreuve qu'il connait comme sa poche. "Je suis juste très content d'être là et de retrouver cette course. Surtout que je reviens sans pression d'être le skipper. Donc ce n'est que du bonheur pour moi", lâche le marin basé à Port-la-Forêt, dans le Finistère.
Charles Caudrelier et The Ocean Race, c'est une longue histoire. Le barreur du Maxi Edmond de Rothschild, détenteur du record de vitesse de la prestigieuse Route du Rhum (6 jours, 19 heures, 47 minutes), a participé trois fois à The Ocean Race. Et l'a gagné à deux reprises (ndlr : 2011-2012 avec Groupama et avec Dongfeng Race Team en 2017-2018), la première en tant qu'équipier. Et s'il va pouvoir apporter sa science de cette course unique dans le monde de la voile, Caudrelier n'arrive cependant pas totalement en terrain connu.
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Ce n'est pas la même histoire
Depuis son succès sur l'édition 2017-2018 où il pouvait compter sur Kevin Escoffier comme équipier à ses côtés, The Ocean Race a fait sa mue. Les Imocas ont débarqué. Et forcément, ce n'est plus vraiment la même histoire. "Il y a des points positifs, c'est qu'on est beaucoup moins mouillé et exposé qu'avant. Mais les bateaux vont beaucoup plus vite et sont beaucoup plus violents, remarque Caudrelier. La vie à bord est alors très difficile. On se fatigue et on a beaucoup de mal à se reposer dans ces bateaux qui tapent beaucoup. C'est la vitesse au détriment du confort comme toujours."
Pour ne rien arranger, le nombre de marins embarqués est aussi plus réduit. Et mine de rien, ça change la donne. "Là, ce sont des équipages de quatre alors qu'à huit ou neuf, on arrivait à bien se reposer surtout que les bateaux étaient confortables. Là, ça tourne plus à quatre. En plus, on dort mal. Tous ceux que je connais et qui en sont revenus m'ont averti que c'était vraiment très dur. A tel point que les équipiers ont besoin de se reposer et qu'ils ne sont pas nombreux à vouloir tout faire", raconte le marin de 49 ans. Ça ne va donc pas être une partie de plaisir.
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"Un moment clef" pour Team Holcim-PRB

Cependant, il ne vient pas juste pour se faire mal. Cette cinquième étape marquée par une transatlantique qui contourne les îles britanniques par le nord lui permet aussi de retrouver une course qu'il apprécie tant. Et d'aider un ami. "Je ne serais pas revenu sur la course avec n'importe qui. J'y vais parce que j'aime cette course mais aussi car j'aime naviguer avec Kevin", lance "La Machine", bien conscient des enjeux pour Kevin Escoffier de cette étape qui compte double.
Suite à son démâtage quelques jours après le départ du Brésil, Team Holcim-PRB a vu deux poursuivants, 11th Hour et Team Malizia, revenir à une petite longueur au général. Et doit maintenant réagir pour conserver son leadership. "Kevin menait la course brillamment et ne laissait pas grand-chose à ses adversaires. Là, tous les compteurs sont remis à zéro. Il se retrouve avec beaucoup de pression sur les épaules car il mérite de gagner. Mais le destin l'a un peu puni avec cette casse où il n'y peut rien comme c'est un défaut sur une pièce. Donc c'est un moment clef pour lui", estime Charles Caudrelier. Et pour se relancer et retrouver de la confiance, Escoffier pouvait difficilement trouver mieux pour se renforcer pour cette prochaine étape qu'avec son ami de longue date.
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