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THE OCEAN RACE - Les Imoca à l'attaque de The Ocean Race, ce marathon des mers

Glenn Ceillier

Mis à jour 15/01/2023 à 13:31 GMT+1

THE OCEAN RACE – Si une flotte de VO65 va s'affronter lors de trois étapes, cinq équipages d'Imoca, ces voiliers monocoques de 60 pieds qui se sont tant illustrés sur le Vendée Globe ou la Route du Rhum ces dernières années, s'attaquent à 16h à The Ocean Race, un tour du monde découpé en sept étapes pendant plus de six mois. Un véritable marathon des mers qui s'annonce aussi palpitant qu'indécis.

Sept étapes sur six mois : découvrez le parcours en intégralité

"Humainement, c'est l'aventure la plus folle du monde de la voile", nous a glissé Charles Caudrelier cette semaine. "Une des courses les plus dures au monde", a de son côté confirmé le skipper Benjamin Dutreux. Charles Caudrelier - le dernier vainqueur de la Route du Rhum avec son trimaran Maxi Edmond de Rothschild et dernier lauréat de l'Ocean Race - et le skipper de GUYOT environnement - Team Europe mettent d'emblée les points sur les i. Ce n'est pas une course comme les autres qui part ce dimanche d'Alicante. C'est une épreuve historique du monde de la voile. Et un défi unique pour chaque participant aussi bien sur les bateaux qu'à terre.
Ce qui rend cette course si singulière, lancée en 1973 sous le nom de Whitbread Round the World Race, est d'abord sa longueur. Pendant six mois, les cinq équipages Imoca - les monocoques de 60 pieds à foils invités pour la première fois sur cette épreuve – vont se livrer une bataille sans merci. "C'est un moment historique pour la course au large car, d'un côté, nous avons la culture française du Vendée Globe et de l'autre la voile anglo-saxonne", s'est réjoui Antoine Mermod, président de la classe Imoca.
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Le vent dans les voiles : comment gagner The Ocean Race

La troisième étape, le défi ultime

Alors que l'autre flotte - celle des VO65 composée de six bateaux - participera aux étapes 1, 6 et 7, ce qui constituent les trois volets de l'édition inaugurale de The Ocean Race VO65 Sprint, la classe Imoca va, elle, faire le tour du monde lors de sept étapes aussi usantes que palpitantes. Pendant ce voyage éreintant aux multiples pièges, les concurrents vont rejoindre neuf villes emblématiques. D'Alicante, ils vont ainsi se rendre au Cap Vert, puis aller au Cap (Afrique du Sud), Itajai (Brésil), Newport (États-Unis), Aarhus (Danemark), La Haye (Pays-Bas) avant de conclure leur aventure à Gênes en Italie.
Tout au long de leur périple, ils passeront par des endroits mythiques pour tous marins qui se respectent, notamment lors de la 3e étape qui s'annonce comme le défi ultime de cette compétition. Le 26 février prochain et après un "haul-out" pour s'assurer que tous les bateaux sont en bon état, la flotte va ainsi s'attaquer à une gigantesque traversée de l’océan Austral, longue de 12 750 milles nautiques (14 672 milles/23 613 kilomètres) pour se rendre au Brésil, à Itajai. Les participants vont alors devoir passer au large des trois caps du Grand Sud : le cap de Bonne Espérance, le cap Leeuwin et le cap Horn. Et affronter les fameuses latitudes "bruyantes" : les "quarantièmes rugissants" et les "cinquantièmes hurlants".
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Pourquoi The Ocean Race est une course mixte

Trois skippers français au départ

Dans cette zone, les tempêtes sont fréquentes. La mer est souvent impressionnante. La température est fraîche, si ce n'est pas négative. Et les vents peuvent être violents, comme rarement ailleurs. "C'est essentiellement dans cette étape qu'on fait plus ou moins le tour du monde, explique Samantha Davies, experte Eurosport mais aussi équipière sur Biotherm team. Donc, au niveau de la longueur de l'étape, des conditions que l'on va rencontrer sur cette étape, le défi va être de réussir à garder le bateau en un seul morceau tout ce temps. Et dans ces conditions pendant si longtemps…" C'est un vrai challenge pour les Imoca et leurs foils si fragiles, qui peuvent casser au moindre choc. Ce qui rend la course encore un peu plus indécise.
Si le fait de réussir à préserver son matériel sera crucial tout comme une partie de chance et la navigation bien entendu, cette épreuve se jouera également sur la capacité à vivre ensemble. "Avec Dongfeng Race Team, c'est l'humain qui l'a emporté. De toute manière, on l'a vu à chaque fois : sur la fin de course, c'est l'humain qui craque. Ce n'est pas le bateau. Et justement avec Bruno Dubois et toute l'équipe, on a su créer un esprit de famille en 2018", nous a confié Charles Caudrelier. "Je n'ai encore jamais navigué en équipage 30 jours d'affilée", admet le français et co-skipper de GUYOT environnement - Team Europe (FRA/ALL) Benjamin Dutreux.
Sur la ligne de départ ce dimanche à Alicante et devant tant d'incertitudes, les cinq bateaux semblent d'ailleurs avoir les arguments pour défendre leurs chances dans cette flotte internationale. Mais face à la Team Malizia skippée par l'Allemand Boris Herrmann et l'équipe américaine 11th Hour Racing Team et son skipper Charlie Enright, les Français seront bien représentés. Paul Meilhat comme skipper de Biotherm, Benjamin Dutreux sur Guyot Environnement-Team Europe et Kevin Escoffier à la barre d'Holcim-PRB comptent bien tout faire pour rejoindre Charles Caudrelier (Dongfeng Race Team en 2017-2018), Franck Cammas (Groupama 4 en 2011-2012) et Lionel Péan (L'Esprit d'équipe en 1985-1986) au palmarès de cette course mythique.

Le plateau IMOCA de The Ocean Race :

  • Biotherm, Paul Meilhat
  • GUYOT environnement - Team Europe, Benjamin Dutreux
  • Team Holcim – PRB, Kevin Escoffier
  • 11th Hour Racing Team, Charlie Enright
  • Team Malizia, Boris Herrmann
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