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Armel Le Cléac'h poursuit sa route vers la victoire

ParAFP

Mis à jour 19/01/2017 à 09:54 GMT+1

VENDEE GLOBE - Armel Le Cléac'h poursuivait sa route sans souci jeudi matin vers la ligne d'arrivée du Vendée Globe, qu'il devrait couper en fin d'après-midi, sans inquiétude d'être rattrapé par son rival, Alex Thomson. Ce jeudi matin, le skipper de Banque Populaire VIII avait maintenu son avance.

Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII) - 2016

Crédit: AFP

Le rêve n'est plus qu'à quelques encablures... Après avoir terminé deux fois deuxième, Armel Le Cléac'h est tout près de remporter jeudi son premier Vendée Globe, le Graal des marins en solitaire, devant une foule immense qui viendra accueillir son héros aux Sables-d'Olonne. Sauf accident, le Français de 39 ans, en tête de la course depuis un mois et demi, devrait couper la ligne d'arrivée jeudi entre 16h00 et 20h00 (15h00 et 19h00 GMT). Au terme de 74 jours de course, soit quatre jours de mieux que le temps de référence établi par François Gabart en 2012/2013 (78 j 2 h 16 min).
Au classement jeudi de 05h00 (04h00 GMT), Le Cléac'h (Banque Populaire VIII) filait vers la victoire avec 87,62 milles (162,3 km) d'avance sur son poursuivant immédiat, Alex Thomson, avec qui il livre un duel depuis le départ le 6 novembre. Le Gallois devrait passer la ligne au minimum quatre heures plus tard. A son grand désespoir.
Pour avoir une chance de gagner, Thomson (Hugo Boss) devait absolument virer le premier pour descendre le long des côtes bretonnes, alors que les deux marins étaient montés très au nord pour éviter une zone sans vent. Mais c'est le Cléac'h qui a opéré ce tournant crucial en premier, mercredi après-midi. Sauf coup de théâtre, Thomson ne pourra plus le rattraper, d'autant que son bateau est sur son mauvais côté pour descendre jusqu'aux Sables-d'Olonne. Son mauvais côté, c'est celui qui a perdu un foil, cet appendice latéral qui soulage le bateau et lui permet d'aller plus vite à vive allure.

Attention au trafic

Le Gallois voit donc s'éloigner son rêve d'être le premier étranger à remporter le Vendée Globe. Reste que Le Cléac'h peut toujours être pénalisé par un problème technique ou entrer en collision avec un bateau de pêcheur ou un cargo alors que le trafic maritime est dense dans cette ultime portion de la course. Mais le Breton est dans une dynamique exceptionnelle et il a su tirer avantage d'une course au contact.
Ce père de deux enfants, issu d'une famille de marins côté maternel et qui a grandi avec deux frères et une soeur, s'est entièrement dédié à cette course. Son bateau a été spécialement conçu pour cette édition, et équipé de ces fameux foils, restés intacts.Le Cléac'h, impressionnant de maîtrise, tant sur le plan technique que mental, a sans doute hâte de se débarrasser de cette image du Poulidor de la voile qui lui colle à la peau. Il avait terminé deuxième lors de son premier Vendée Globe en 2008/2009, puis encore deuxième lors de la dernière édition, derrière un jeune loup de 29 ans, François Gabart.

De la houle à la foule

Voilà huit ans qu'il attend de remonter en vainqueur le chenal qui mène à Port Olona, le long duquel quelque 350.000 personnes sont attendues jeudi. Un moment qui s'annonce intense et chargé en émotions. "A partir du moment où tu coupes la ligne, tu te laisses porter par le système, par le spectacle que t'offre le public", raconte à l'AFP Gabart, qui sera là jeudi, tout comme Vincent Riou, victorieux en 2004/2005.
Riou aura un pincement au coeur alors qu'il a dû abandonner sur cette édition, deux semaines après le départ après avoir heurté un cétacé. Il n'a pas oublié le tourbillon de l'arrivée d'un vainqueur. "C'est de l'euphorie. L'épuisement, ça vient après mais plus tard. L'arrivée c'est compliqué, il se passe beaucoup de choses. Quand on est arrivé, on n'est pas tout à fait arrivé, on a arrêté la machine. Avant de s'asseoir, de se retourner et de voir le chemin parcouru, il se passe du temps", raconte-t-il.
S'il réussit son pari, Le Cléac'h sera le 7e navigateur à remporter le Vendée Globe, course autour du monde en solitaire en monocoque de 60 pieds (18,28 m) sans escale et sans assistance lancée il y a 28 ans. Michel Desjoyeaux s'est imposé deux fois (2001 et 2009). "Avant d'arriver, on connaît tout le protocole à respecter, mais ce qu'on ne sait jamais c'est comment on va vivre les émotions. La seule inconnue c'est l'heure à laquelle on va aller se coucher", glisse Desjoyeaux.
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