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Championnat d'Europe - Bernardinho prévient les Bleus : "Rester au sommet, le plus difficile"

ParAFP

Publié 02/09/2021 à 01:10 GMT+2

CHAMPIONNAT D'EUROPE - "Rester au sommet, c'est très très difficile. C'est le plus difficile", prévient Bernardinho, le nouveau sélectionneur de l'équipe de France de volley, championne olympique il y a trois semaines à Tokyo, qui débute son mandat vendredi à l'Euro 2021.

Bernardinho nommé sélectionneur de l'équipe de France de volley.

Crédit: Getty Images

S'inspirer de ce que le handball français a construit patiemment par le passé pour se maintenir au plus haut niveau sur une longue période et faire de même avec le volley français, tel est l'objectif que se fixe le nouveau sélectionneur des Bleus, le légendaire Brésilien Bernardinho, qui à tout juste 62 ans, prend la succession de Laurent Tillie comme sélectionneur de l'équipe de France. "J'ai un énorme respect et une énorme admiration pour Laurent", loue Bernardo Rocha de Rezende, que tout le monde appelle Bernardinho, avant le départ pour l'Estonie et Tallinn où les Français débuteront leur Championnat d'Europe.
"Laurent a fait beaucoup de choses pour le volley français avec la médaille d'or à Tokyo. Mais j'espère faire quelque chose de plus pour le projet, qu'il y ait un héritage de l'or de Tokyo et ensuite avec les Jeux olympiques à Paris en 2024", précise-t-il, dans un bon français teinté d'un accent brésilien, lui qui a commencé à apprendre la langue de Molière juste après sa nomination mi-avril. Comme sélectionneur avec le Brésil, il a tout gagné et à plusieurs reprises : l'or olympique à Athènes en 2004 puis à Rio en 2016 - entre les deux, il a également décroché deux médailles d'argent à Pékin en 2008 et à Londres en 2012 - et l'or mondial en 2002, 2006 et 2010.
Qu'est ce qui a bien pu attirer une telle légende à la tête de l'équipe de France, dont la nomination remonte bien avant l'épopée dorée de Tokyo?
Le challenge est beau
"J'aime le volley, j'aime entraîner, j'aime l'ambiance de la salle. Au Brésil, ils ont de fantastiques entraîneurs et je ne voulais pas être une ombre pour eux. J'ai fêté mes 62 ans (le 25 août, au début de la préparation à Belfort, NDLR), et je suis venu ici avec à l'esprit l'envie de construire un volley encore plus fort", glisse-t-il. Et son ambition va au-delà de la simple sélection. "Plus la sélection est forte et plus les clubs seront forts. Les deux se tirent vers le haut. J'ai l'envie de faire du volley comme le handball en France. Pourquoi chercher dans un autre pays ce qui a marché alors qu'on a une expérience en France".
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Hand, basket, volley, il y avait des Bleus partout samedi à Tokyo : le film du jour

"Le challenge est beau, il y a de la qualité chez les joueurs. Je leur ai dit 'Vous êtes arrivés au sommet, maintenant rester au sommet, c'est très très difficile'. C'est le plus difficile", souligne-t-il. "Je suis là pour échanger mon expérience avec leur connaissance et leur talent, pour faire quelque chose ensemble. L'addition de ces deux aspects. Je pense qu'ici, je peux apprendre beaucoup et être meilleur. Je veux essayer de donner quelque chose de mon côté, et aussi apprendre de leur expérience", explique-t-il.
Earvin est le meilleur joueur au monde techniquement
Pour parvenir au doublé olympique en 2024, ce que seuls l'URSS (Tokyo-1964/Mexico-1968) et les Etats-Unis (Los Angeles-1984/Séoul-1988) ont réalisé, il compte sur Earvin Ngapeth, qu'il connaît bien puisque l'attaquant-réceptionneur des Bleus est un grand ami de son fils, Bruninho, passeur de la Seleçao brésilienne. "Earvin est le meilleur joueur au monde techniquement, dans la créativité, dans l'énergie. Il a un leadership naturel, mais il peut encore un peu plus devenir le leader", estime Bernardinho. Le nouveau sélectionneur part sur un terreau extrêmement fertile avec ce titre olympique, et pour base les douze champions de Tokyo. Il pense toutefois pouvoir intégrer par touches de jeunes joueurs dans la perspective des JO-2024 et au-delà.
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Défense héroïque de Ngapeth puis bloc parfait : le point de fou des Bleus

A l'Euro 2021, il a d'ailleurs pris quatre novices, avec François Rebeyrol, Moussé Gueye, Benjamin Diez et Théo Faure. "Ils ont un processus à suivre du club vers la sélection. Le système est complémentaire entre la sélection nationale et la Ligue." De là à les intégrer dans le groupe des 12 pour 2024 ? "Qui sait? Qui aurait pu anticiper que Jean Patry soit titulaire et évolue à ce niveau de performance aux Jeux olympiques de Tokyo?", souligne-t-il.
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