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Earvin Ngapeth ou la mue du "Nicolas Anelka du volley" en star du Mondial 2014

ParAFP

Mis à jour 20/09/2014 à 11:56 GMT+2

Earvin Ngapeth donne la pleine mesure de son talent depuis le début du Mondial 2014. Il est un des atouts décisifs des Bleus. Il revient pourtant de loin.

Earvin Ngapeth.

Crédit: Panoramic

Earvin Ngapeth, revenu à son meilleur niveau après une saison chaotique, aura l'occasion de porter l'équipe de France vers une finale mondiale inédite samedi à Katowice (Pologne), mais il faudra battre le Brésil, un adversaire qui lui évoque un bon souvenir. Il y a plus d'un an, lors de la Ligue Mondiale, les Bleus avaient réalisé l'un des plus beaux exploits de leur histoire en s'imposant face aux triple champions du monde, à Sao Paulo (1-3).
Le réceptionneur-attaquant de Modène (Italie) avait alors éclaboussé la rencontre de sa classe en marquant 26 points dans un match qui se présente à posteriori comme l'acte fondateur du groupe façonné par le sélectionneur Laurent Tillie. C'est lors de ce match qu'était née la "Team Yavbou", le surnom de l'équipe de France, que tous les joueurs hurlent lors de leur danse rituelle d'avant match. "Yavbou", le verlan du mot argot "bouillave", utilisé à l'époque par Ngapeth: "Des potes m'avaient dit avant le match que les grands Brésiliens, il fallait les bouillave", se souvient le jeune attaquant. Pour rééditer une performance qui serait encore plus retentissante samedi, les Bleus auront encore besoin de Ngapeth, "leur fer de lance", comme le décrit Laurent Tillie.

Une saison cauchemardesque

Si la sélection tricolore s'est hissée en demi-finale, c'est avant tout grâce à sa cohésion collective, mais elle a pu s'appuyer sur son joueur vedette lors de certains matchs cruciaux, face à l'Iran au premier tour, l'Argentine au deuxième ou encore l'Allemagne au troisième. Avec son excellente détente et son épaule droite capable d'envoyer des parpaings, le joueur de 23 ans a déjà prouvé sa capacité à terroriser les blocs les plus hermétiques. Mais le Mondial aurait pu beaucoup moins bien tourner pour Ngapeth, longuement arrêté en raison d'une blessure à une épaule contractée en avril à la fin du championnat italien. Ce gros pépin physique lui avait fait manquer, cet été, la quasi-totalité de la Ligue mondiale, au bout d'une saison déjà très compliquée.
Car ce n'est pas l'unique épreuve traversée par ce talent précoce du volley-ball, qui dit avoir vécu "la pire saison de sa carrière", marquée par l'apparition de son nom dans la chronique judiciaire pour une histoire de rixe dans une discothèque. L'affaire doit être jugée en décembre à Montpellier. Mais le pire épisode 2014 restera sans doute son départ avec grand fracas de son ancien club, Kemerovo, en Russie. En janvier à l'issue du tournoi de qualification au Mondial, ne supportant plus de vivre éloigné de sa compagne et de son fils, il avait refusé de retourner jouer dans l'équipe sibérienne entraînée pourtant par... son père, l'ancien international Eric Ngapeth.
Un choix que le paternel, licencié un peu plus tard par le club russe, ne lui a pas encore pardonné. "Nous ne nous sommes pas revus et nous n'en avons donc pas encore reparlé. Je pense qu'il comprend mais il ne l'a pas encore digéré", affirme le réceptionneur des Bleus, qui a depuis retrouvé un point de chute en Italie, un championnat où il avait précédemment évolué. Une victoire contre la seleçao brésilienne, et Earvin Ngapeth oublierait définitivement ce début d'année difficile. Et cet épisode du Mondial 2010 italien qui lui encore parfois à la peau, quand il avait été débarqué de l'équipe de France en pleine compétition, coupable d'avoir insulté le sélectionneur tricolore, Philippe Blain. A 19 ans à peine, le futur crack héritait alors un peu hâtivement de l'étiquette de "Nicolas Anelka du volley". Un label désormais oublié pour le leader du Team Yavbou.
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