Les Bleus donnent le ton

A sa manière, l'équipe de France a souhaité la bienvenue au Japon dans la capitale européenne, Strasbourg. Si la victoire n'a fait aucun doute, le score ne reflète pas vraiment la physionomie de la rencontre, assez disputée.

L'équipe de Phillipe Blain peut toujours croire à la qualification pour la phase finale à Katowice, même si les Etats-Unis ont disposé de l'Italie (3-1) dans leur première rencontre. Plus que jamais, l'objectif des Français reste d'empocher les deux victoires face à des Japonais valeureux. Il faudra donc se méfier dimanche de la réaction nipponne, après une prestation un peu terne dans la halle du Rhénus. Peu agressif au service, les joueurs de Tatsuya Ueta sont un peu passés à côté de leur match oubliant notamment leurs vertus défensives. "Indéniablement l'équipe de France était en forme ce soir, notamment en défense, un domaine où nous n'avons pas existé", déclarait le capitaine japonais, Shinya Chiba.

La triplette défensive Slavev-Exiga-Samica a bien tenu la baraque en réception, ce qui a permis à Pierre Pujol de développer un jeu offensif varié, en choisissant de percer la défense japonaise par le centre. Rien d'étonnant que de retrouver le virevoltant Romain Vadeleux leader offensif (14 points) juste devant Guillaume Samica (13 points). La première manche commençait pas une phase d'observation avant que le collectif français ne fasse la différence offensivement (25-19). Portés par les 2700 spectateurs du Rhénus, Granvorka et ses camarades retombaient dans leurs travers à l'entame du deuxième set (0-3), ce qui agassait Philippe Blain qui prenait un temps mort dans la foulée pour recadrer son petit monde. "Je suis très heureux de la manière dont nous avons démarré la rencontre, mais beaucoup moins de la suite. Encore une fois nous refaisons les mêmes erreurs, nous nous rendons les choses plus difficiles qu'elles ne sont", déclarait le sélectionneur un peu énervé. Les Français allaient pourtant s'en sortir avec quelques contres assassins de Kieffer et Vadeleux, largement supérieurs aux centraux nippons (25-22).

La troisième manche était marquée par la blessure à la cheville de Pierre Pujol qui retombait sur un pied japonais lors d'une passe en suspension. "On ne prendra aucun risque", précisait Philippe Blain à l'issue de la rencontre. Loic Le Marrec, étrangement oublié depuis le début de cette campagne, faisait son entrée en jeu et terminait le travail, en s'appuyant sur Bojidar Slavev, qui était en feu en cette fin de rencontre. Deux attaques et un contre du néo-international donnaient l'avantage aux Bleus (13-11) et remettaient les Français dans le droit chemin. Frantz Granvorka savourait cette victoire: "Je suis vraiment content, nous avons eu quelques problèmes durant ce match et nous avons trouvé les solutions. Maintenant il faut gagner tous les matches pour nous qualifier, ça va être une sacrée bataille ". Cette bataille débutera dimanche avec au menu un nouveau duel face aux Japonais à ne pas prendre à la légère.

Alexandre Walraevens