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Tokyo 2020 - Avant France-Tunisie, les Bleus veulent éviter un nouveau "fiasco de Rio" : "On veut revenir au taquet"

Louis Gilles

Mis à jour 25/07/2021 à 22:45 GMT+2

TOKYO 2020 - Balayés par l'équipe américaine pour leur entrée dans le tournoi olympique samedi soir (3-0), les volleyeurs de l'équipe de France doivent se remettre la tête à l'endroit dès lundi contre la Tunisie (9h25), au risque de rééditer le terrible fiasco des Jeux de Rio en 2016. De l'eau a coulé sous les ponts depuis, mais le fantôme brésilien plane toujours au-dessus des têtes tricolores.

Earvin NGapeth

Crédit: Getty Images

"C'est le premier match, je ne sais pas si on peut dire que c‘est notre joker, mais si c’est le cas, il est pris". Le pointu Jean Patry a brillé par sa lucidité après la démonstration reçue par ses coéquipiers face à l'équipe américaine samedi soir (3-0) en ouverture du tournoi olympique. Candidate à une médaille, l'équipe de France est durement revenue sur terre, étouffée par une "Team USA" pas forcément flamboyante, mais supérieure aux Bleus dans tous les compartiments du jeu.
"Il va falloir gérer la frustration et faire abstraction de cette déception. Il faut vite se concentrer sur ce qui va arriver", a déclaré le sélectionneur Laurent Tillie à l'issue de la défaite inaugurale. Car la bonne nouvelle pour le technicien, dont ce sera la dernière compétition avec les Bleus, et pour ses hommes, c'est qu'ils n'auront pas le temps de gamberger. Dès ce lundi (9h25 heure française), ils sont opposés à la Tunisie lors de la deuxième journée de la Poule B, une nation également vaincue 3-0 en ouverture, par le Brésil. A priori face à une équipe largement à leur portée, les Tricolores n'ont d'ores et déjà plus le choix et doivent impérativement s'imposer pour rester en vie dans ce tournoi.
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De nouveau dans la "poule de la mort"

Positionné dans la "poule de la mort" regroupant les trois derniers champions olympiques (Etats-Unis en 2008, Russie en 2012 et Brésil en 2016), le collectif français doit finir dans les quatre premières positions (sur six) pour rejoindre les quarts de finale. Elle en a le niveau, indéniablement, encore faut-il que la tête suive…
Car en 2016, la "Team Yav'bou" arrivait comme favorite à Rio après avoir remporté la Ligue des Nations, mais avait finalement terminé à l'avant-dernière place de son groupe malgré deux succès. Aussi terrassés 3-0 pour leur entrée en lice (face à l'Italie), les partenaires d'Earvin Ngapeth ont refait le coup cette année. "La compétition est longue, il faut repartir dès dimanche, pour préparer le prochain match avec la tête haute. On sait que ça va être la bagarre sur chaque rencontre", a pourtant annoncé le leader tricolore, pas au rendez-vous samedi, et qui comme un symbole a offert le match aux Américains sur un dernier service dans le filet. "On va rester concentré, on va rester focus", a promis la star des Bleus.
"Magne-toi, on a envie de bouffer !"
C'est indispensable si les Français veulent briser ce plafond de verre olympique. Pourtant si séduisante en Ligue des Nations aux mois de juin et de juillet, la France se heurte à un mur au niveau supérieur, et doit montrer davantage ses qualités. Laurent Tillie a raison quand il dit attendre de son équipe qu'elle joue "à l'instinct", car c'est dans la décontraction et le relâchement que ce collectif est le meilleur. Exemple concret, en Ligue des Nations il y a un mois, Ngapeth n'avait pas hésité à invectiver un de ses coéquipiers au service sur balle de match par un "Magne-toi, on a envie de bouffer !", qui avait rendu hilare tout le clan français.
Pour trouver cette décontraction qui fait leur force, les Français peuvent compter sur le renouvellement de leurs forces vives (Clévenot, Patry, Boyer) par rapport à 2016, mais se doivent d'éviter des débuts de match catastrophiques comme contre les Etats-Unis samedi (0-5 d'entrée). "Je suis certain qu’on saura trouver les ressources pour aborder les prochains matchs avec une autre énergie, ce match va nous faire réfléchir, on va en tirer les leçons et revenir au taquet", a d'ailleurs assuré Jean Patry.
Si les Français ne veulent plus se faire appeler la "Team Yav'bou", car ils estiment avoir grandi et mûri depuis l'époque de la bande de joyeux lurons de 2015, c'est désormais à eux de montrer sur le terrain qu'ils ont effectivement évolué, et qu'ils ont appris de leurs leçons de 2016. "On est là, on est prêts, on a envie", a assuré le capitaine Benjamin Toniutti. On a hâte de voir cette équipe à l'oeuvre dans la suite du tournoi, en espérant pouvoir dire que la déroute américaine n'était qu'un accident, et que le fantôme de Rio est définitivement derrière elle. Première étape face aux Tunisiens ce lundi.
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