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Tokyo 2020 : Laurent Tillie part sereinement : "Ils vont voyager tout seuls maintenant, comme des grands"

Simon Farvacque

Mis à jour 08/08/2021 à 09:48 GMT+2

JEUX OLYMPIQUES - La France est championne olympique de volley. Un titre homérique qu’elle a décroché samedi à Tokyo, après avoir été dans une position d’outsider pendant tout le tournoi. Earvin Ngapeth et ses coéquipiers ont débriefé ce sacre avec légèreté, sur France TV dimanche. Leur sélectionneur Laurent Tillie, qui va passer la main après un mandat de neuf ans, l’a fait avec plus de sérieux.

Laurent Tillie, sélectionneur de l'équipe de France de volley, au milieu de ses joueurs, sacrés champions olympiques lors des JO de Tokyo 2020 - 07/08/2021

Crédit: Getty Images

"On l’attendait, on savait qu’on allait faire ça. On a dominé la compétition de bout en bout. C’est tout à fait normal." Voilà comment Antoine Brizard a relaté le sacre de l’équipe de France de volley aux Jeux Olympiques de Tokyo, ce dimanche sur France Télévisions. Vous l’aurez compris si vous avez suivi le parcours des Bleus : le passeur de 27 ans a manié l’ironie pour raconter ce chemin glorieux.
Son coéquipier Earvin Ngapeth, lunettes de soleil sur le nez, a lui aussi joué la carte de l’humour. Mais entre deux boutades, il a souligné la dimension émotionnelle de ce couronnement, intervenu samedi à l’issue d’une finale intense face à la sélection russe. "On ne dirait pas, mais on a beaucoup pleuré, a-t-il révélé. Ils font semblant et tout, mais il y a beaucoup d’émotifs (dans l’équipe). Moi le premier, j’ai chialé de fou."
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"Des belles et des pas mûres"...

Puis Ngapeth a évoqué le départ de son sélectionneur, Laurent Tillie, à la tête des Bleus depuis 2012. Avec un certain style. "On s’est battu, on a bossé… et pour la dernière de ‘Lolo’..., a-t-il d’abord exposé, avant d’interpeller son coach. On t’en a fait vivre des belles et des pas mûres (sic) mais vas-y, ça valait le coup, non ?" Ce à quoi Tillie a répondu avec le sourire : "C’est vrai, ça, énormément."
Son fils, Kevin Tillie, abonde, dans des propos rapportés par l'AFP : "Pour mon père, c'est un truc de fou. Il peut vivre tranquille maintenant ! Surtout sa persévérance, ne jamais lâcher car on a un groupe vraiment difficile à tenir. Je ne sais pas comment il a fait." Le joueur de 30 ans a maintenant un argument béton à rétorquer en cas de critique : "Il ne va plus m'embêter, s'il me dit quelque chose, je lui dirai : 'Je suis champion olympique !'"
C’était un rêve au départ. Cela a failli être un cauchemar après trois matches
Avant de passer la main à l’entraîneur brésilien Bernardinho, Laurent Tillie a débriefé la compétition avec sérieux. "C’était un rêve au départ. Cela a failli être un cauchemar après trois matches, a-t-il rappelé. Puis on a commencé à se dire maintenant : ‘il faut jouer, il faut qu’on fasse des exploits’. Et on a fait exploit sur exploit. Quatre, cinq exploits consécutifs pour arriver à cette médaille d’or."
Quant à sa principale technique de management, le technicien de 57 ans s’est dit peu interventionniste. "Les joueurs ? Ils se gèrent tout seuls, un peu. On essaie juste de les cadrer, de leur montrer… et il y a une énorme auto-motivation." Laurent Tillie est un guide qui s’en va confiant sur l’avenir d’un groupe qu’il a "géré comme une famille" : "Ils vont voyager tout seuls maintenant, comme des grands. Ils vont partir sur d’autres objectifs, sur (Paris) 2024."
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