Loeb : "Je savoure"

Sébastien Loeb : Comme un garçon très sollicité, qui savoure. Les nombreuses sollicitations sont la preuve que nous avons réussi un superbe 'truc'. Nous avons concrétisé ce qui est un objectif, un rêve pour tous les pilotes de rallye. Certains évoluent au niveau mondial depuis pas mal d'années, n'y sont pas encore parvenus et doivent ressentir une certaine frustration. Lorsque j'ai constaté que je pouvais aller aussi vite que Carlos et Colin McRae sur la terre, je me suis dit 'c'est possible, on peut le faire'. Et c'est arrivé. Très vite, parce que j'ai la chance d'évoluer dans la meilleure équipe...

S.L. : De la tristesse. Je ne sais pas si ce sera possible, mais j'aimerais bien qu'il continue à travailler un peu avec nous. Bien sûr, s'il décide de rester chez lui, je le comprendrai. Il n'a plus rien à prouver. Il a fait la plus belle carrière qui puisse s'imaginer. Il choisit d'arrêter sur un deuxième titre 'Constructeurs'. Si nous sommes champions, il y est pour beaucoup. Le côtoyer a été pour moi un plaisir. Il n'y a jamais eu entre nous ni secrets, ni tension. Il a tout fait pour m'aider, avec des conseils très opportuns. Expérimenté, intelligent, honnête, il a été pour moi l'équipier parfait !

S.L. : Globalement, les routes sont plus larges et moins bosselées qu'en Corse. Les spéciales sont rapides, avec des cordes de virages profondes, qui se creusent. La voiture est souvent en appui sur le protège-carter. C'est un beau rallye, qui m'avait bien réussi en Super 1600, et que j'ai failli gagner l'an dernier. En course, je me sens à l'aise sur ces routes parfois typées 'circuit', mais curieusement je trouve chaque année que les reconnaissances sont assez difficiles. Heureusement, il n'y a qu'une trentaine de kilomètres nouveaux cette année. Quant à la météo, nous nous en étions bien accommodés l'an dernier. Si le temps est humide et froid, cela ne me pose pas de problème particulier...