Gronholm comme chez lui

Il sera sans doute bien difficile d'empêcher un Finlandais, Marcus Gronholm (Peugeot 307) notamment, de s'imposer au rallye de Finlande, neuvième épreuve du Championnat du monde.

Vendredi soir à Jyvaskyla, Gronholm devançait son compatriote, Sebastian Lindholm, son cousin et coéquipier chez Peugeot, et les deux Ford Focus de l'Estonien Markko Martin et d'un autre Finlandais, Janne Tuohino, à l'issue d'une première journée qui avait déjà vu l'élimination de deux postulants à la première place, le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza), le champion en titre, et Harri Rovanpera, le troisième Finlandais de Peugeot.

"C'est de la folie. A voir les pilotes locaux passer dans les spéciales, on se dit qu'il n'est pas possible que l'un d'eux ne sorte pas à un moment ou à un autre", remarquait Guy Fréquelin, le directeur de Citroën Sport, le midi. Ce devait être le cas de Solberg d'abord, victime d'une sortie de route dans l'ES4.

"C'est une grosse, très grosse déception. Je voulais vraiment finir dans les points ici, regrettait le Norvégien. J'ai perdu un tout petit instant ma concentration et on est sorti trop large. L'accident n'était pas trop important mais nous avons heurté une pierre, cassé une suspension".

Eliminé, Solberg offrait une nouvelle fois une formidable opportunité à Sébastien Loeb (Citroën Xsara) de creuser un peu plus l'écart dans la course au titre. Loeb, dont l'entame de rallye, comme souvent, n'était pas des plus formidables. Certes, le Français se voulait prudent, devait affronter le handicap de "l'effet balayage". "Nous avons perdu plus de temps que nous le pensions en ouvrant la route", admettait-il.

Avec un léger mieux en fin de journée, le Français remontait de la douzième à la septième place, l'autre Xsara, celle de son complice Carlos Sainz, pointant à la cinquième.