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Eurosport
ParEurosport

Publié 11/04/2006 à 08:30 GMT+2

La Corse a refermé la première partie du WRC 2006, bientôt consacré à la terre. Sur ce terrain, Sébastien Loeb (Citroën) n'est pas sûr de pouvoir contrer son rival Marcus Grönholm (Ford).

Au moment où Sébastien Loeb (Citroën) s'armait de certitudes, tout est à refaire. Le pilote français s'est adjugé les trois derniers rallyes (Mexique, Espagne, France), dont seul le dernier, ce week-end, en Corse, l'a persuadé de sa supériorité sur Marcus Grönholm (Ford). "En Catalogne, mon choix de set-up en début de course n'était pas 'top', et ensuite Marcus a rencontré un problème", a rappelé l'Alsacien, dimanche. "Cette fois, nous avons eu tout les deux une course 'claire'. La Xsara et les pneus BFGoodrich ont été performants, l"équipe a fait un sans-faute, et nous avons remporté ce match très important pour nous."
"Seb reste le roi sur asphalte", a résumé avec gourmandise Marc Van Dalen, le patron de Kronos Racing. Le Monte-Carlo, premier rallye de la saison, estampillé 'asphalte', avait fait perdre au Français cinq minutes contre le droit de repartir le deuxième jour, suite à une sortie de route. Au final, le pilote de la Xsara N.1 avait échoué à la 2e place, à 1 min 01.8 sec de son grand rival, même si Grönholm avait levé le pied, sûr de son triomphe. La Suède avait été un autre terrain, glacé, atypique, et à court d'arguments Loeb n'avait pas insisté. Puis, le Mexique avait été l'occasion de voir la Focus N.7 à la renverse, offrant une victoire par K.-O. à Loeb.
En Catalogne, des problèmes de turbo avaient vite placé le double champion du monde 2000-2002 hors jeu, différant encore la comparison tant attendue. Deux fois deuxième puis trois fois premier, Loeb vient ainsi de prendre 11 points d'ascendant au championnat sur MG, un "joker utile" selon lui "car le combat s'annonce difficile lors des prochaines manches 'terre'". Le pilote Kronos Racing a encore souligné dimanche que les rallyes bitume sont "les plus favorables à la Xsara" et qu'il faut "se souvenir que Marcus est très fort sur la terre".
Grönholm a-t-il fini de manger son pain noir ?
Un nouveau championnat débutera donc en Argentine, du 28 au 30 avril. L'occasion pour Ford de ravaler sa terrible déception. Il ne faut pas oublier que la Ford a peine six mois d'existence WRC et que la "grand-mère" Xsara, comme la surnomme Daniel Elena, navigateur de Sébastien Loeb, a été tirée en 2001 de la Kit car portée en Mondial en 1999.
"Je suis très déçu, mais je ne pouvais pas faire tellement plus" , a commenté Marcus Grönholm, dépité, à l'arrivée. "J'ai compris vendredi, quand Sébastien m'avait déjà pris 19 secondes, que j'aurais du mal à revenir sur lui. Le samedi je ne me sentais pas bien, les spéciales étaient très sinueuses et très sales. Je voyais bien qu'il manquait quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Je pense que je peux battre Sébastien sur asphalte, mais je ne sais pas quand ni à quel endroit." Pas désemparé, mais presque. "Et j'espère que je n'aurais pas à dire que Seb était encore fantastique ", a-t-il ajouté&hellip
De son côté, Loeb ne se démonte pas. "J'espère pouvoir gagner en Argentine mais je suis sûr que cela ne sera pas si facile car cela fait plusieurs rallies que Marcus est très rapide, spécialement sur la terre, et il aime ce genre d'épreuve en Argentine", dit-il.
Le joker Sordo
Au Mexique, Grönholm avait souffert de sa position de première sur la route, au point de laisser son co-équipier Hirvonen lui voler la vedette, pour rouler dans le sillage de l'intouchable Petter Solberg, avantageuse positionnésur la route. "J'espère que sur les prochains rallyes, Petter [Solberg] et Mikko [Hirvonen] vont un peu m'aider", a lancé Grönholm, dans une supplique ajaccienne. Par rapport au BFGoodrich, les Pirelli 'terre' des Subaru seront effectivement bien plus dans le coup que les 'asphalte'.
Mais on aurait peut-être oublié un outsider. Sur le podium des deux dernières manches, Dani Sordo pourrait en effet être un autre trublion en Amérique du Sud, au service de Sebastien Loeb. D'autant que la terre est la surface de prédilection du prodige. Et l'Espagnol aura encore la part belle, au volant d'une Xsara 2005 dotée d'un différentiel central électronique qui permet des réglages individualisés pour chaque spéciale, au contraire de Loeb, Pons, Grönholm, Hirvonen, Solberg, Sarrazin ou autres Atkinson, qui se contentent d'ajuster leurs "diff" mécaniques à chaque assistance, le matin et à mi-journée.
En Corse, l'avantage chronométrique a été indéniable pour le champion du monde Junior 2005, reconverti en troisième pilote WRC de Kronos Racing. "Les techniciens BFGoodrich n'ont pas constaté cette année d'usure supplémentaire avec les différentiels mécaniques lors des premiers passages. En revanche, sur les routes plus polluées des seconds tours, l'usure fut un peu supérieure à celle de 2005", a précisé la marque affiliée à Clermont-Ferrand. Le phénomène pourrait être analogue sur la terre, offrant à Sordo des arguments pour arbitrer les duel Loeb / Grönholm.
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