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Un lièvre nommé Grönholm

ParAFP

Publié 19/05/2006 à 17:45 GMT+2

Marcus Grönholm (Ford) a profité de la condition de "balayeur" de Sébastien Loeb (Citroën), premier sur la route vendredi, en Sardaigne, pour s'échapper en tête.

Le Finlandais Marcus Grönholm (Ford Focus RS) était en tête du rallye de Sardaigne, vendredi soir à Olbia, au terme d'une première journée pendant laquelle le Français Sébastien Loeb (Citroën Xsara), leader du championnat du monde, avait eu le handicap de partir en tête. "Maintenant ils sont ensemble, mais ce matin partir le premier était un sacré handicap", expliquait Marc Van Dalen, le patron de l'écurie belge Kronos qui engage la Xsara du double champion du monde en titre. A midi, Loeb avait plus de 40 secondes de retard sur un Grönholm qui avait bien profité du balayage de la piste effectué par le Français. Sur le port d'Olbia (nord de la Sardaigne), à l'issue des six épreuves spéciales de cette première journée, Grönholm, meilleur temps dans quatre spéciales sur six, devançait Loeb de 35 secondes 4/10, soit cinq secondes de moins qu'à la pause de midi.
"Nous avons perdu beaucoup de temps ce matin mais maintenant on fait jeu égal avec Marcus", confirmait Loeb, pour qui "35 secondes ça fait beaucoup, surtout quand on voit qu'on n'en a repris que cinq en trois spéciales. Il faut rester dans un bon rythme et on verra bien demain, mais c'est pas gagné !"
Bien décidé à briser l'hégémonie du Français, le grand Finlandais était parti le couteau entre les dents, creusant d'emblée un écart auquel Loeb n'est pas habitué... surtout dans ce sens-là. "Je suis vraiment surpris par les temps de Grönholm. Mais il n'a rien à perdre, donc c'est normal qu'il attaque à fond", a dit Loeb, distancé de 18 secondes dans la première spéciale (Terranova), un long gymkhana entre les arbres, puis réagissant et limitant les dégâts à une dizaine de secondes dans l'ES2 (Onani) et l'ES3 (Siniscola).
Solberg déjà retardé
Histoire de contredire l'hypothèse peu crédible selon laquelle il était déjà en train d'assurer une deuxième place, Loeb a signé les deux premiers temps scratch de la deuxième boucle, avec des amortisseurs différents, sur un sol
beaucoup plus dur et cassant que le matin. Mais Grönholm n'était pas loin, surveillant les temps partiels du Français qui s'affichaient au fur et à mesure, tous les cinq kilomètres, dans le cockpit de sa Focus. Le Finlandais a conclu la journée en beauté, par un 4e temps scratch signé avec un écart dérisoire: 1/10e de seconde après 22 km de bagarre dans Siniscola 2 (ES6).
Derrière les deux cadors, c'était la débandade, aucun de leurs rivaux hypothétiques n'ayant réussi à aligner une série de sans-fautes. Le seul rescapé relatif était un autre Finlandais, Mikko Hirvonen, 3e sur l'autre Ford Focus RS officielle et distancé d'une grosse minute par son leader.
Comme souvent cette saison, la première journée du rallye a été catastrophique pour le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza). Mauvais choix de pneus le matin, des Pirelli trop tendres, et pare-chocs arrière arraché dans un tête à queue. Double crevaison l'après-midi, puis touchette, avec une seule roue de secours et de la mousse anti-crevaison n'ayant pas résisté longtemps au rythme imposé par le vainqueur 2004.
Le mot de la fin pour Grönholm, le pilote fatigué de la Focus de tête, dont les pneus avant étaient usés jusqu'à la corde et dont le capot avant arborait, comme un trophée, une branche arrachée à la forêt sarde : "Ça va être encore très long, avec beaucoup de virages".
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