Loeb conserve l'avantage

Premier sur les routes sardes, samedi, Sébastien Loeb (Citroën WRT) s'attendait à une nouvelle journée difficile. Elle l'a été mais tant que ça. A cause de sa position d'ouvreur, le pilote alsacien craignait de balayer énormément et de perdre beaucoup de temps dans l'optique de la victoire. Une crainte légitime mais qui ne s'est pas vérifiée sur les pistes autour d'Olbia. Au soir de l'étape 2, il possède toujours une avance confortable, 28,3 secondes, sur son dauphin Mikko Hirvonen (Ford WRT).

A la mi-journée, le septuple champion du monde estimait que pour conserver une chance de s'imposer, il devrait conserver "au moins 20 secondes" d'avance sur son plus proche poursuivant. Mission accomplie donc pour l'Alsacien qui peut déjà entrevoir les lauriers réservés au vainqueur. "Ça a été une bonne journée, difficile aussi, a expliqué Loeb, de retour au parc d'assistance. C'est difficile d'accepter de perdre du temps par endroit. Mais mes 28 secondes devraient suffire pour m'imposer. Nous devons toutefois rester prudent."

Une prudence qui sera de mise d'autant que derrière, Mikko Hirvonen, Petter Solberg (Citroën Solberg) et Sébastien Ogier (Citroën WRT) n'ont pas dit leur dernier mot. Les trois pilotes se sont battus tout au long de la journée et devraient remettre ça dimanche. Victime d'une crevaison dans l'ES10, Solberg a d'abord vu revenir ses poursuivants avant de céder dans l'ES11 au profit d'Hirvonen. Le Finlandais a conservé la deuxième position jusqu'au bout. Il voit désormais plus haut même s'il est conscient que ce ne sera pas évident. "Loeb va très vite. Ça va être difficile de le reprendre mais on va tout de même aller à fond et lui mettre la pression. On ne sait pas ce qui peut arriver", a-t-il expliqué. S'il peut viser la victoire, Hirvonen devra surtout se méfier de ses poursuivants : Ogier est 3e à 6.3 sec et Solberg, 4e à 11.2 sec.

Un peu plus loin du quatuor de tête, Mads Ostberg (Ford Ostberg) et Dani Sordo (Mini WRT) se sont bien défendus, les deux hommes pointant respectivement aux 5e et 6e rang au général. Jari-Matti Latvala (Ford WRT) n'a quant à lui pas eu la chance de se battre pour une place d'honneur. Reparti en SupeRally et "sans pression", le Finlandais a signé cinq des six temps scratches de l'étape 2. "C'est dommage que nous ne soyons plus en course mais c'est comme ça", a commenté celui qui mise tout sur la Power Stage pour engranger quelques points au classement Pilotes. Avant de disputer cette dernière ES, trois autres spéciales sont au programme de la dernière étape du Rallye d'Italie pour un total de 65 kilomètres.