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ParAFP

Publié 05/08/2008 à 12:00 GMT+2

Le triomphe de Sébastien Loeb (Citroën WRT) en Finlande est le résultat d'une combinaison de facteurs qui allie génie, travail et remise en question.

Alors qu'il aurait pu se reposer sur les lauriers de son quatrième titre mondial, Sébastien Loeb s'est remis en question, avec toute l'équipe Citroën Sport, pour remporter dimanche ce rallye de Finlande (ex-1000 Lacs) qui manquait encore à son palmarès exceptionnel. Certains prédisaient une saison 2008 terne en raison de la retraite de Marcus Grönholm. Ce n'est pas le cas et tant mieux pour l'intérêt du Mondial des rallyes. Loeb a gagné six rallyes sur neuf mais pointe à une longueur de Mikko Hirvonen (2 victoires et cinq podiums), pour trois raisons: faute de pilotage en Suède, accident stupide en Jordanie, tactique anti-sportive de Ford en Turquie, impossible à contrer (3e).
Pourtant, Loeb n'a jamais été aussi fort et les Finlandais, grands amateurs et connaisseurs du sport automobile, le reconnaissent volontiers. Hirvonen, devant Loeb l'an dernier, s'est incliné, fair-play, et lui a donné une accolade vigoureuse à l'arrivée de la dernière spéciale, à la finlandaise. "Je ne pouvais pas aller plus vite", a dit le natif de Jyväskylä. Mikko connaît les pistes de ce rallye comme sa poche mais cela n'a pas suffi. Les notes de Loeb étaient parfaites, de bout en bout, comme d'habitude. En deux passages de reconnaissances sur des nouvelles spéciales, à 70 km/h, l'Alsacien et son copilote, Daniel Elena, arrivent à estimer à quelle vitesse, 150 ou 180 km/h, leur C4 va sauter une bosse effrayante, à quel endroit, boîte aux lettres ou portail, elle va se poser, à quel moment Sébastien devra freiner et donner un coup de volant pour placer sa C4 en dérive.
Une meilleure C4
Le résultat, c'est un pilotage "très propre" , selon l'ex-rallyman Patrick Magaud, ouvreur de Loeb, même si par endroits sa vitesse "fait peur". Autre atout du maestro alsacien, selon Jarmo Lehtinen, copilote d'Hirvonen, "sa capacité à adapter son pilotage au niveau d'adhérence, dès le premier virage d'une spéciale", quand les conditions météo sont changeantes.
Pour survoler le Rallye de Finlande, de bosse en bosse, et dégoter Hirvonen, il fallait aussi une parfaite confiance dans la C4. Ce n'était pas le cas l'an dernier, et même en début de saison, malgré les nombreuses séances d'essais effectuées pendant que d'autres pilotes prennent des vacances. Explication d'Olivier Quesnel, le nouveau patron de Citroën Sport, qui gère parfaitement l'après-Guy Fréquelin : "Après l'Argentine (victoire de Loeb, ndlr), il y a eu une grosse remise en question. Chez nous, tout le monde accepte d'écouter des choses pas très agréables, les pilotes comme les ingénieurs, et moi aussi".
"On a pris quelques risques, on a mis en place de nouvelles évolutions de la C4 et ça a marché", ajoute Quesnel. "A partir de là, quand on a un pilote comme Seb, l'addition des deux devient redoutable". Loeb et les Rouges de Citroën Sport, c'est un peu comme les Bleus d'avant, quand Zidane était aux commandes...
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