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Loeb, un héros ordinaire

ParAFP

Mis à jour 03/10/2010 à 15:43 GMT+2

Le succès, les titres n'ont pas changé Sébastien Loeb (Citroën WRT). Ce week-end, Haguenau l'a acclamé.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Sébastien Loeb a vécu dimanche après-midi un moment rare en s'adjugeant la septième couronne mondiale des rallyes de sa carrière dans sa ville natale, un succès historique pour un héros local, pilote extraordinaire qui a su rester simple et garder les pieds sur terre. A 36 ans, l'Alsacien a pourtant vécu chez lui un week-end des plus éprouvants, constamment sollicité par des dizaines de journalistes et de fans avides de la moindre déclaration du champion, d'un autographe ou d'une photo. Un engouement qui aura rappelé la venue de Paul Newman aux 24 Heures du Mans en 1979 : l'acteur américain n'était tranquille qu'une fois derrière son volant, mais il ne pouvait pas faire un pas dans le paddock sans être assailli.
Loeb, lui non plus, n'a pas eu une seconde de répit durant les trois jours de ce rallye. Mais malgré la pression et les sollicitations, jamais le champion n'a montré le moindre signe d'agacement. Son éternel copilote Daniel Elena, qui surveille scrupuleusement les horaires des pointages obligatoires, s'est en revanche fait quelques cheveux blancs : difficile d'arracher son pilote aux griffes de ses nombreux supporters ! Loeb, lui, "a fait du Loeb", et laissé ses adversaires loin derrière pour remporter son 60e succès et une septième couronne mondiale consécutive, deux records qui ne seront peut-être jamais battus.
Deuxième aux 24 Heures du Mans
Si on peut dorénavant le comparer à Michael Schumacher, également détenteur de sept titres de champion du monde de Formule 1 (mais pas d'affilée), Loeb est à l'opposé de l'Allemand. Schumacher renvoie l'image d'un personnage froid, calculateur et inaccessible, quand le Français est d'une gentillesse et d'une disponibilité perpétuelles. Posé, réfléchi, ce "gendre idéal" marié et père d'une petite Valentine de bientôt trois ans, n'a pourtant pas toujours été un ange. Après avoir pratiqué dans sa jeunesse la gymnastique, comme son père professeur de sport, Sébastien Loeb a été gagné par le virus de la vitesse à l'adolescence: sur deux roues d'abord, puis avec ses premières voitures, il s'est fait la main sur les routes du coin, au grand dam de certains voisins et des gendarmes de Haguenau.
Repéré par le biais de l'opération Rallye Jeune en 1996, Sébastien Loeb a été engagé par Citroën et a rapidement franchi les échelons : il s'est battu pour le titre mondial dès 2003. Il a toutefois été obligé de faire passer ses ambitions personnelles au second plan et d'assurer le titre des constructeurs au détriment de celui des pilotes. Une claque dont il s'est vite remis vite puisque plus aucune couronne mondiale ne lui a échappée depuis 2004.
Polyvalent, l'Alsacien a aussi participé aux 24 Heures du Mans en 2005 et 2006, année où il a terminé à une excellente 2e place sur un proto Pescarolo. L'endurance pourrait d'ailleurs être une voie à explorer une fois sa carrière en rallye achevée. Loeb a également effectué quelques essais de Formule 1 et il n'a pas été ridicule, loin de là. Aujourd'hui, son naturel et sa gentillesse font de lui l'un des sportifs préférés des Français, et donc une cible de choix pour les publicitaires, qui le sollicitent de plus en plus.
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