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"Seb n'aime pas perdre"

ParAFP

Publié 25/10/2009 à 18:58 GMT+1

"Hirvonen a vu qu'on soulevait le capot, mais il ne savait pas pourquoi", a confié Dani Elena (Citroën), à propos du problème du turbo survenu dimanche sur la C4 N.1. Depuis la veille, le copilote six fois champion savait que "ça pouvait se jouer sur n'importe quoi". Ce fut le cas...

2009 Grande Bretagne Citroen Elena

Crédit: Citroën Communication

Comment avez-vous vécu cette dernière matinée de course ?
Daniel Elena : Bien et pas bien, parce qu'on avait un petit souci de moteur qui nous faisait perdre de la puissance. On ne l'a jamais montré, on ne l'a jamais dit et on l'a caché le plus longtemps possible. Hirvonen a vu qu'on soulevait le capot, mais il ne savait pas pourquoi. On a peut-être trop assuré dans la deuxième spéciale (ES14), il nous en a mis 11 (secondes) mais ce n'était pas catastrophique. Puis on est parti très fort dans la suivante (ES15), où il a eu son souci (de capot moteur envolé), mais on a continué à attaquer, parce qu'on n'était pas sûr à 100%. Et on s'est encore fait une chaleur, quand pour éviter des pierres dans une corde, on a tapé le talus à l'extérieur. Après, on avait une minute et demie d'avance, alors c'est un équipage de retraités qui a fait la dernière spéciale, sans prendre aucun risque. Mais on ne peut pas dire que c'était un week-end tranquille.
Est-ce que Loeb était en état de grâce samedi matin ?
D.E. : On avait déjà attaqué très fort vendredi, puis on a essayé d'attaquer très fort dans la première spéciale, samedi matin, mais Mikko nous en a mis deux. Il était revenu à trois secondes, donc on a tout donné. Seb n'aime pas perdre, tout simplement, et quand il perd, il est de mauvaise humeur. Mais on ne pensait pas mettre dix secondes à Mikko, faire le trou comme on l'a fait. On a pris plus de risques au deuxième tour, l'après-midi : ça glissait plus et il fallait toujours en remettre, parce que ça pouvait se jouer sur n'importe quoi, un incident mécanique, un problème d'essuie-glace. Mikko a pris le capot dans la gueule, ce n'est pas de sa faute mais le rallye s'est joué là.
Comment fonctionne votre couple, après douze ans de vie commune ?
D.E. : On avait pensé à se pacser, à une époque, mais heureusement on a trouvé des femmes. On passe plus de temps ensemble qu'avec nos femmes et ça fait plus de temps qu'on se connaît. C'est une belle aventure, une belle amitié, mais c'est normal, car tous les équipages de haut niveau sont devenus des amis. On bosse toujours pareil. Chacun sait ce qu'il doit faire, comment il doit le faire. On perfectionne les notes, mais un rallye c'est un rallye : le pointage, c'est mon boulot, et les spéciales à attaquer, c'est son boulot. On a nos habitudes, nos réflexes. Il y a toujours des choses à améliorer, mais on le fait sans s'en rendre compte.
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