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Loeb : plus que du panache

Eurosport
ParEurosport

Publié 31/03/2007 à 23:00 GMT+2

Sébastien Loeb (Citroën) a choisi de meilleurs pneus que Marcus Grönholm (Ford) samedi au Portugal et a enlevé les 6 chronos au programme.

Samedi, c'était certainement du niveau du Rallye de France 2005, lorsque Sébastien Loeb avait enlevé la totalité des douze spéciales corses, dans la foulée du shakedown. Le Français était alors en bitume de prédilection, au volant d'une Xsara qu'il connaissait sur le bout de gants et des bottines. Finalement donc, cette deuxième journée portugaise était peut-être un cran au-dessus, si cela est concevable. Car le génie alsacien dispute ce wwek-end en Algarve son cinquième rallye sur la C4, et son deuxième seulement sur la terre. Et à son sens inné de l'attaque, son goût pour le combat, le recordman des victoires a rajouté une formidable intuition qui a laissé tous ces adversaires songeurs, à commencer par Marcus Grönholm (Ford Focus), le plus coriace. l
En effet, la star de Citroën Sport n'a pas eu son pareil pour dénicher les pneus adéquats à un terrain changeant ; le matin pour la 1ère boucle dans les environs de Faro, l'après-midi lors de la répétition. Des "tendres" pour attaquer les spéciales 8, 9 et 10, sans savoir qu'il était le seul dans ce cas. Les "soft", parfaits pour la pluie et la boue inaugurales, mais après ? "Nous avons usé nos pneus. Mais il va détruire les siens lors des deux prochaines spéciales", lançait le Finlandais, presque défiant...
Loeb, lui, avait souffert : "J'ai freiné trop tôt et j'ai commis des erreurs dans la première partie, j'ai donc attaqué plus après". Il était dans l'incertitude quant à la suite. Elle lui donna raison : 6.2 sec dans l'ES9, 4.1 sec dans l'ES10. Bilan : 15.4 sec d'écart au général. Grönholm, champion du monde 2000-2002, constatait à l'assistance : "Loeb a fait le pari des pneus tendres et ça m'effrayait de les prendre. Cela a payé pour lui. Il a été très rapide." Fair-play et "bon client" pour la presse (il est Finlandais et on apprécie encore plus) il ajoutait : "Ça serait mieux s'il rentrait chez lui maintenant, non?" Une boutade et un aveu d'impuissance corroborés par la suite. Après la pause déjeuner, Loeb allait encore être le plus avisé...
"Nous avons besoin d'un espion"
Aux départs des ES11, 12 et 13, la Citroën C4 N.1 se présentait avec des BFGoodrich plus durs que la Ford Focus N.3&hellip Le coup de grâce. Pas tant dans le retard pris d'entrée par le pilote à l'Ovale bleu (1.7 sec), mais par sa désillusion annoncée : "Nous avons encore des pneus différents. Il [Loeb] a des durs maintenant et il a totalement raison car c'est complètement sec maintenant. Nous nous sommes tout simplement trompés", constatait le Grand Marcus. A vouloir survivre l'as au Double chevron, il sortait dans le chrono suivant, lâchait 14.1 sec et sûrement la victoire. Le temps de lancer "Mes pneus sont fichus !" et le grand Marcus abandonnait encore 9.7 sec dans la section de clôture de l'étape 2.
Pour Loeb, le bilan était rêvé : six scratches sur six possibles et 40.9 sec au général. En route vers une 31e victoire.
Sobrement, le leader, propulsé en tête la veille déjà par un choix de pneus, résumait : "Une super journée, la voiture était parfaite. J'ai pu attaquer toute la journée." Pugnace, Marcus Grönholm avait lui encore le moral à la dérision : "Oui, nous avons pris les mauvais pneus... Nous avons besoin d'un espion dans le camp Citroën."
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