Kemer verbatim

Colin McRae (Citroën Xsara Kronos) : "Cela peut surprendre, mais la version 2006 ne m'a pas parue extrêmement différente de celle que je conduisais en 2003. Cette séance d'essais m'a permis de me familiariser avec l'utilisation des différentiels passifs."

Dani Sordo (Citroën Xsara Kronos) : "C'est certain, les trois derniers rallyes ont été très difficiles. En Finlande, cette sortie de route, puis au Japon notre erreur avec les harnais mal refixés et enfin Chypre... Vraiment je ne m'explique toujours pas ce qui est arrivé et ce qui a pu me passer par la tête. J'espère que cette horrible série est terminée et que tout va redevenir normal. Je craignais de me sentir un peu bizarre au moment de reprendre le volant en Turquie. Heureusement, les deux jours d'essais programmés auparavant avec Citroën Sport sont tombés à pic. Je vais déjà mieux, je me sens plus en confiance..."

Xevi Pons (Citroën Xsara Kronos) : "Dans le rallye turc, il a un peu de Chypre et un peu de Grèce. On peut dire que c'est un rallye difficile. Pour être performant, on doit rouler 'cool', sans être excessivement agressif... C'est un rallye ou la vitesse moyenne est plus élevée qu'à Chypre et ceci ne me dérange pas. Je souhaite faire mieux que ma septième place chypriote. Toutefois, je vais piloter pour la première fois une World Rally Car en Turquie. Donc, vendredi, je vais voir comment je m'adapte. Ensuite, mon objectif sera d'améliorer la cadence au fur et à mesure que je prendrai confiance, puis de conserver un rythme régulier."

Marc van Dalen (Citroën Kronos Racing, directeur) : "Remplacer Seb est impossible, c'est clair ! Trouver un pilote pouvant pallier à son absence fut une tâche hyper difficile. En concertation avec Guy Fréquelin, nous avons beaucoup réfléchi pour dégager des noms. Nous avons ensuite listé les plus et les moins de chaque candidat. Puis nous nous sommes donnés le temps du week-end dernier pour réfléchir à nouveau, chacun de notre côté, et nous sommes arrivés à la même conclusion. Par sa connaissance de la voiture et son expérience, Colin nous semble le plus apte à être performant dans le délai très court dont nous disposons. Il est extrêmement motivé à l'idée de relever ce qu'il considère comme un défi personnel. On connaît sa pointe de vitesse. Cela dit, la tâche qui l'attend n'est pas simple. Nous allons lui demander de mettre un maximum de pression sur Marcus Grönholm, tout en songeant aux points du championnat Constructeurs, pour lequel nous continuons à nous battre."

Marcus Grönholm (Ford Focus BP) : "Je ne pense pas vraiment au championnat du monde en ce moment. Je piloterai en Turquie pour gagner et puis, j'irai en Australie pour essayer d'en faire de même. J'essaierai d'éviter les problèmes, d'éviter les erreurs et si tout se passé bien j'espère aussi gagner ce rallye. Si nous évitons les gros problèmes le reste de la saison, nous aurons une très bonne chance de gagner un championnat, et celui des Constructeurs paraît être notre meilleure option. En Turquie, les routes ne sont pas aussi dures qu'en Grèce ou à Chypre, par exemple. Elles peuvent être caillouteuses par endroits mais à moins qu'il ne pleuve elles sont agréables à piloter. S'il pleut, elles deviennent rapidement horribles et boueuses. Cela peut être piégeur si nous ne n'y attendons pas."

Mikko Hirvonen (Ford Focus BP) : "La Turquie est similaire à Chypre mais moins extrême en tout point de vue. Les routes sont plus rapides que larges, elles ne sont pas aussi rudes et la températures sont un peu plus fraîches. Par endroits, des pierres jonchent la route et parce que les vitesses sont plus élevées c'est facile d'endommager la voiture."

Petter Solberg (Subaru Impreza WRT) : "C'est un bon rallye, j'aime les spéciales et il convient normalement à notre voiture et à nos pneus (Pirelli). Nous avons montré une bonne vitesse ici, par le passé. J'aimerais dire que je me battrai pour la victoire, mais vu la concurrence, je vise un podium."

Chris Atkinson (Subaru Impreza WRT) : "La Turquie est un rallye piégeur avec des conditions très variées. La dernière fois, nous avions eu de la pluie, des routes dures, de la gravette, des lents et des sections à fond. Cette année, je m'attends encore à un peu de tour."

Aimé Chatard (BF Goodrich WRC, directeur) : "Sur les trois rallyes terre « dure » du championnat, Acropole, Chypre et Turquie, les pilotes prioritaires peuvent choisir 2 types de sculpture différentes, c'est-à-dire deux dessins de bande de roulement différents. En règle général, les pilotes BFGoodrich choisissent un type de pneu pour les boucles matinales, le g-Force Gravel, et un type pour les après-midi, soit le H1, soit le H2 (pneu pour sols durs, l'un comme l'autre). Cet été, chaque équipe-partenaire de BFGoodrich a pu tester l'ensemble des produits terre « dure ». Les pilotes Citroën ont préféré le H1 qui avait donné de bons résultats avec Sordo en Grèce. Chez Ford, les essais se sont rapidement concentrés sur le H2 avec des résultats probants sur la base d'essais. Mais certaines spéciales chypriotes avaient été resurfacées et n'étaient pas aussi cassantes que les années précédentes. Nous n'avions pas été prévenus de ces changements et il faut bien garder à l'esprit que tout essai est interdit sur place à Chypre, comme en Turquie d'ailleurs. Les pilotes prioritaires ont annoncé la composition de leur paquetage le lundi 2 octobre. Ces derniers jours, les conditions météo n'ont pas été clémentes sur les montagnes d'Anatolie. En cas de pluie, le sol dur devient alors extrêmement glissant. S.il fait beau le week-end prochain, les températures ne devraient toutefois pas être aussi torrides qu'à Athènes en juin ou qu'à Chypre le mois dernier où on a enregistré près de 50°C au sol. La majorité des pilotes BFGoodrich a donc privilégié l'option g-Force Gravel « classique » en différents types de gomme (soft, medium, hard) aux dépens de produits plus larges et résistants comme le H1 et le H2."