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Contrôle anormal : Chris Froome blanchi !

Laurent Vergne

Mis à jour 02/07/2018 à 14:21 GMT+2

Chris Froome ne sera pas sanctionné après son contrôle "anormal" au salbutamol lors de la Vuelta 2017. L'UCI a annoncé lundi le classement de l'affaire. Après dix mois d'une bataille juridique et scientifique entre experts, l'Agence mondiale antidopage a estimé qu'il n'y avait pas de quoi punir le quadruple vainqueur du Tour de France. Plus rien ne s'oppose donc à sa présence au départ samedi.

froome tour de france

Crédit: Eurosport

C'est un nouveau rebondissement mais, cette fois, c'est sans doute le dernier. Au lendemain de l'annonce des organisateurs du Tour de France, qui souhaitaient interdire à Christopher Froome de s'aligner au départ de la Grande Boucle 2018, l'Union cycliste internationale a annoncé lundi matin que le Britannique ne serait pas sanctionné pour son contrôle antidopage "anormal" au salbutamol lors du Tour d'Espagne 2017.
'L'UCI confirme que la procédure antidopage engagée contre M. Christopher Froome a désormais été clôturée", a expliqué l'instance dirigeante du cyclisme mondiale dans un communiqué. L'UCI a en réalité suivi les recommandations de l'Agence mondiale antidopage, qui a estimé que Froome n'était "pas sanctionnable". C'est la fin d'une bataille d'experts qui aura donc duré près de dix mois et pourri la vie du peloton durant tout ce début de saison 2018.

Prudhomme exaucé... sur le fil

"Le 28 juin 2018, l'AMA a informé l'UCI qu'elle acceptait, sur la base de son analyse des faits spécifiques de l'affaire, que les résultats de l'échantillon de M.Froome ne constituent pas un RAA (résultat d'analyse anormal). Sachant que l’AMA dispose des meilleures informations sur le régime du salbutamol qu’elle a mis en place, l'UCI a décidé, sur la base de la position de l'AMA, de clore la procédure contre M. Froome", ajoute le communiqué de l'UCI.
En 24 heures, nous sommes donc passés de "ASO veut interdire à Chris Froome de disputer le Tour" à "Chris Froome est blanchi". Plus rien ne s'oppose donc désormais à la présence du tenant du titre et quadruple vainqueur de l'épreuve au départ en Vendée, samedi. Christian Prudhomme, le patron du Tour, souhaitait une décision avant le départ de la Grande Boucle. A quatre jours près, le voilà exaucé. "Même si l'UCI aurait évidemment préféré que la procédure soit finalisée plus tôt dans la saison, elle a dû s’assurer que les droits de la défense de M.Froome soient respectés", a évoqué l'UCI.
Nous comprenons que cette décision suscitera de nombreuses discussions
Si, juridiquement, le débat est clos, reste tout de même à savoir comment Chris Froome, parfois chahuté par le public sur les routes du Tour ces dernières années, sera accueilli ces trois prochaines semaines. L'UCI est d'ailleurs consciente des possibles remous de cette affaire. "Nous comprenons que cette décision suscitera de nombreuses discussions, mais nous souhaitons rassurer tous ceux qui sont impliqués ou intéressés par le cyclisme sur le fait que sa décision est basée sur des avis d'experts, l'avis de l'AMA et une évaluation complète des faits", assure l'instance dirigeante.
Chris Froome, lui, n'a pas tardé à réagir via un tweet posté quelques minutes après cette annonce. "Heureux et soulagé de finalement pouvoir mettre ce chapitre derrière moi, a-t-il déclaré. Merci à tous ceux qui m'ont soutenu et ont cru en moi pendant cette période." Vainqueur du Tour d'Italie au mois de mai, il va pouvoir se lancer en quête d'un doublé Giro-Tour inédit depuis Marco Pantani en 1998. Le Britannique de l'équipe Sky a remporté les trois derniers grands tours et peut écrire une page d'histoire du cyclisme s'il arrive à nouveau en jaune à Paris le 29 juillet. Qui sait, il vient peut-être de terrasser son principal adversaire lundi...
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