Pittsburgh tient son rang

Eurosport
ParEurosport

Publié 11/01/2009 à 03:00 GMT+1

Vainqueur de San Diego (35-24, Pittsburgh est la seule équipe à s'être imposée à domicile ce week-end. Avec une attaque revigorée par les retours en forme de Roethlisberger et Parker, les Steelers ont évité le piège. Ils croiseront en finale de l'AFC Balt

CONFERENCE AMERICAINE – 2er TOUR
PITTSBURGH – SAN DIEGO: 35-24
(7-7, 7-3, 7-0, 14-14)
Pittsburgh
Passe – B.Roethlisberger: 181 yards (17 sur 27) 1 TD
Course – W.Parker: 146 yards (27 courses) 2 TD
Réception – : H.Ward 70 yards (4 réc.) 0 TD
San Diego
Passe – P.Rivers: 308 yards (21 sur 35) 3 TD, 1 Int
Course – D.Sproles: 15 yards (11 courses)
Réception – : D.Sproles 91 yards (5 réc.) 1 TD
Pittsburgh n'avait plus remporté le moindre match de playoffs depuis trois ans. C'était au Superbowl, en 2006. Absent de l'après-saison l'année suivante, battus dès le premier tour la saison dernière, les Steelers ont renoué avec la victoire en playoffs et ils y ont mis la manière. Leur défense, la meilleure de la NFL, peut-être une des plus denses de l'histoire du jeu, a fait son job, même si elle a concédé trois touchdowns à la passe. Mais c'est surtout offensivement que Pittsburgh a fait la différence, avec un Ben Roethlisberger serein et intelligent, et surtout un Willie Parker explosif, enfin débarrassé des pépins physiques qui l'ont perturbé tout au long de la phase régulière.
Le retour au premier plan des deux stars de l'attaque pennsylvanienne a pesé lourd dans la balance. C'est pourtant San Diego qui a frappé d'entrée. Trois passes de Philipp Rivers ont suffi à boucler un premier drive long de 75 yards… et moins de deux minutes. Ce coup de massue initial aurait pu refroidir le public du Heinz Field déjà glacé par la faible température (-3°), mais Santonio Holmes allait se charger de réchauffer tout le monde en égalisant sur un retour de punt de 67 yards au milieu du premier quart-temps. San Diego menait encore 10-7 juste avant la pause. Le match a alors basculé en l'espace de deux drives, le premier juste avant la mi-temps, le second juste après.
C'est d'abord Willie Parker qui a permis à Pittsburgh de virer en tête à mi-parcours (14-0), en marquant sur une course de trois yards. L'essentiel du travail avait été effectué sur le jeu précédent, Roethlisberger trouvant Hines Ward pour une quarantaine de yards. Au retour des vestiaires, Big Ben allait mener un drive en tous points remarquables, avec trois passes complétées sur des troisièmes tentatives de 8, 10 et 11 yards. Finalement, il se connectait avec son tight end Heath Miller pour parachever l'oeuvre. Mené 21-10, San Diego n'a dès lors jamais cessé de courir après le score, en pure perte. Dans le dernier quart, les deux équipes ont ajouté deux touchdowns, dont un pour Willie Parker, qui a ainsi bouclé la rencontre avec deux scores et quasiment 150 yards.
Pittsburgh est donc la seule équipe à avoir gagné à domicile ce week-end. Dans une semaine, les Steelers évolueront à nouveau sur leur pelouse, pour une place au Superbowl, face à une vieille connaissance, Baltimore. Ce sera la troisième confrontation de la saison entre les deux meilleurs ennemis de la conférence américaine. Pittsburgh a remporté les deux premiers duels, à chaque fois au finish. Il serait étonnant qu'il en aille autrement cette fois encore. En attendant, il convient de saluer la régularité dans la performance des Steelers, qui vont disputer leur troisième finale de conférence en l'espace de cinq ans depuis l'avènement de Roehtlisberger.
TENNESSEE – BALTIMORE: 10-13
(7-7, 0-0, 0-0, 3-6)
Tennessee
Passe – K.Collins: 241 yards (26 sur 42) 0 TD, 1 interception
Course – C.Johnson: 72 yards (11 courses) 1 TD
Réception – J.Gage: 135 yards (10 réc.) 0 TD
Baltimore
Passe – J.Flacco: 161 yards (1 sur 22) 1 TD
Course – J.Addai: 44 yards (16 courses) 1 TD
Réception – D.Mason: 78 yards (5 réc.) 1 TD
Les playoffs n'auront donc duré qu'un match pour Tennessee. Meilleure équipe de la saison régulière avec 13 victoires contre seulement 3 défaites, les Titans rêvaient d'un voyage au Superbowl, neuf ans après leur défaite face à Saint-Louis. Mais ils ont buté chez eux face à l'harassante défense des Ravens. Soudain, personne n'a envie de jouer Baltimore dans ces playoffs. Avec son coach débutant, John Harbaugh, un quarterback rookie, Joe Flacco, un kicker de 40 ans, Matt Stover, et, bien évidemment, sa formidable défense, Baltimore est reparti de Nashville en chantant. Sans qu'il y ait grand-chose à redire, d'ailleurs…
Tout avait pourtant bien commencé pour Tennessee, Chris Johnson ayant inscrit le premier touchdown de la partie sur une course de huit yards. Le seul que Baltimore allait autoriser, avant de fermer la porte. Trois minutes plus tard, juste avant la fin du premier quart-temps, les Ravens ont égalisé par Derrick Mason sur une passe de 48 yards de Joe Flacco. Puis, plus rien jusqu'à l'entame du dernier quart-temps, qui allait se résumer à une histoire de coups de pied. Le premier était à mettre au crédit de Matt Stover. Le second permit aux Titans de revenir à 10 partout par l'intermédiaire de leur kicker Rob Bironas.
Avec un peu plus de quatre minutes à jouer, Flacco, étonnamment serein, et qui mériterait peut-être d'hériter du prestigieux surnom de Joe Cool jadis dédié à Montana, a sorti deux passes déterminantes, dont une de 25 yards pour son tight end Todd Heap. Toutefois, sur cette action, les arbitres ont commis une bourde en ne voyant pas que les Ravens avaient déclenché le snap au-delà des 40 secondes impartis entre chaque action. Un petit coup de pouce décisif. Trois jeux plus tard, Matt Stover ne ratait pas la cible des 43 yards, à 53 secondes de la fin. "C'est sans doute le coup de pied le plus important de ma carrière. Mais ce n'est pas fini. Alors restons humbles", a-t-il commenté, en vieux sage.
L'aventure continue donc pour Baltimore. Elle s'arrête brutalement pour Tennesse. Les Titans ont payé cash leur pertes de balle, comme souvent déterminantes en playoffs. Ils ont vendangé une bonne demi-douzaine d'occasions de marquer, avec notamment un fumble du runnink back LenDale White et une interception de Kerry Collins, à chaque fois dans les 20 yards de Baltimore, soit en position très favorable pour scorer. "On ne peut vraiment s'en prendre qu'à nous-mêmes, témoigne Kerry Collins. Cette défaite fait très mal, et elle risque de faire mal pour un bon moment".
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