JEUX PARALYMPIQUES - Tony Estanguet face au défi de l'engouement pour les Jeux Paralympiques

ParAFP

Publié 28/08/2021 à 15:07 GMT+2

PARIS 2024 - Le président du Comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Tony Estanguet, tient à faire de la capitale française "la plus belle vitrine" pour ces deux événements. L'ancien champion de canoë a pris des notes lors de son voyage à Tokyo avant de livrer sa vision pour 2024, où il espère créer un engouement nouveau des Français pour le handisport.

Tony Estanguet, patron du Comité d'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024

Crédit: Getty Images

L'ambition de Paris-2024 est d'"offrir la plus belle vitrine" aux Jeux Paralympiques, a assuré le président du comité d'organisation des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques, Tony Estanguet, avant son départ samedi de Tokyo, persuadé que "l'engouement va encore augmenter" d'ici trois ans.
L'ancien triple champion olympique de canoë a noté lors de son voyage au Japon que le handisport progressait petit à petit d'un point de vue sportif et "s'installait dans le paysage". "C'est un message qui dépasse les émotions du sport. On prend une baffe, on est tous pris, à se demander comment ces grands champions ont réussi à se relever, à se préparer, à afficher des niveaux de performances que nous, valides, on serait incapables d'avoir. On en ressort tous assez impressionnés, ça fait du bien au moral, tout simplement."

Un même logo olympique et paralympique, des sites similaires

Le président du Cojo a également tenu à rappeler que les Jeux Paralympiques de Paris tiendront une place toute particulière, symbolisée par l'adoption d'un seul et même logo pour les JO et les Jeux Paralympiques, une première dans l'histoire. "On a une ambition forte à Paris-2024, la même côté olympique que paralympique." Et cette ambition passera notamment par l'utilisation des mêmes sites pour les deux compétitions : "Le tir à l'arc sera aux Invalides, le judo, le rugby fauteuil et le cécifoot au Champ-de-Mars, et donc au pied de la tour Eiffel, l'équitation au château de Versailles, l'escrime et le taekwondo au Grand Palais. Notre responsabilité, c'est d'offrir la plus belle vitrine et la plus belle exposition pour cet événement."
Si les répercussions des Jeux de Londres en 2012 ont été grandement positives pour le mouvement handisport en Grande-Bretagne, il reste encore du travail au Comité d'organisation français avant d'atteindre ce même objectif : "On a naturellement tendance à s'intéresser à ce qu'on connaît déjà, il existe encore un petit 'gap de promotion et de valorisation'. Il y a des épreuves qui gagnent à être connues davantage."

Le défi de l'engouement populaire

"On va avoir un défi, il va falloir travailler avec nos partenaires médias pour trouver des solutions, a prévenu Tony Estanguet, qui regrette un manque d'engouement pour les Jeux Paralympiques mais garde espoir : Parce qu'il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. Je trouve que ce sont vraiment des spectacles sportifs avec du rythme, du suspense. Même si pour l'instant l'engouement est moindre, je suis persuadé que d'ici 2024, il va encore augmenter."
Alors afin que les Français se prennent au jeu, plusieurs événements ont été pensés et vont être mis en place par l'organisation de Paris 2024, tels que la semaine olympique et paralympique tenue chaque année dans les écoles : "80% des projets l'année dernière ont été dédiés au paralympisme. Parce que dès qu'on propose, les enseignants et les élèves sont demandeurs. Notre stratégie est de viser d'abord cette génération 2024. Elle doit être sensibilisée sur le fait que nous sommes une société qui doit être un peu plus inclusive."
Cette démarche s'inscrit plus globalement dans la lignée du mouvement WeThe15, mis en lumière notamment lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques de Tokyo. "Oui, il y a 15% de la population qui est en situation de handicap dans le monde (référence à la campagne mondiale WeThe15, "nous les 15" lancée à l'occasion des Jeux paralympiques, NDLR). Ca peut tous nous arriver, ça concerne forcément des gens dans notre entourage, a reconnu l'ancien champion olympique. Le sport, selon moi, reste l'activité idéale pour faire passer ces messages de manière non discriminante, mais de façon accueillante et positive."
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