Paris 2024 : Découvrez les affiches officielles des Jeux Olympiques et Paralympiques

Raphaël Brosse

Mis à jour 05/03/2024 à 08:41 GMT+1

Le comité d’organisation a dévoilé au public, ce lundi au musée d’Orsay, les affiches officielles des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Dessinées par l’illustrateur parisien Ugo Gattoni, les deux œuvres constituent un ensemble très riche en détails. La capitale et ses principaux monuments y forment une immense arène, joyeuse et particulièrement colorée.

Devise, torche, mascottes... Les symboles cachés de l'affiche des Jeux 2024

Au fond, qui se souvient d’elles ? Jusqu’à présent, les affiches des Jeux Olympiques et Paralympiques se contentaient, le plus souvent, de mettre en avant le logo de l’événement, en général sur un fond uni. Rien de bien original, rien de très marquant. Pour Paris 2024, cependant, ce sera différent. Désireux de proposer des Jeux sortant du cadre traditionnel, par exemple en proposant une cérémonie d’ouverture qui n’aura pas lieu dans un stade mais sur un fleuve, le comité d’organisation (Cojop) a également voulu casser les codes avec ses affiches officielles, dévoilées ce lundi dans le cadre majestueux du musée d’Orsay.
"On voulait aller plus loin que les affiches habituelles, en racontant beaucoup de choses. Notre projet est très riche en nouveautés", affirme Joachim Roncin, responsable du design de Paris 2024. Pour ce faire, il est entré en contact avec Ugo Gattoni, un illustrateur parisien dont les dessins sont très méticuleux et colorés. Du 19 septembre 2023 au 19 janvier 2024, il a passé près de 2 000 heures à imaginer et concevoir une affiche qui, selon lui, doit "marquer, durer dans le temps. Elle doit encore fonctionner dans cent ans."

Deux affiches qui n’en font qu’une

Il faut le reconnaître, le résultat final tranche radicalement avec ce qui avait été fait auparavant. Tout d’abord parce que les deux affiches (l’une pour les Jeux Olympiques, l’autre pour les Jeux Paralympiques) n’en forment qu’une seule lorsqu’elles sont placées côte à côte. "Ce rapprochement entre olympisme et paralympisme est très important pour nous, insiste Joachim Roncin. Donc quand on rassemble les deux affiches, ça fait un tout. C’est symbolique."
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Affiche officielle de Paris 2024

Crédit: Eurosport

Vue dans son ensemble, l’œuvre représente une gigantesque "arène parisienne", comme l’évoque Ugo Gattoni, qui s’est fait un plaisir d’y incorporer un nombre incalculable d’éléments. Pêle-mêle, on aperçoit plusieurs monuments emblématiques de Paris, de la Tour Eiffel aux Invalides, en passant par l’Arc de Triomphe et le Grand Palais. Mais comme les Jeux ne se dérouleront pas que dans la capitale, on y retrouve aussi la marina de Marseille ou la vague de Teahupoo, théâtres des épreuves de voile et de surf.
À chaque centimètre carré, il y a une histoire à raconter
Au-delà du décor, il y a des personnages. On ne les a pas comptés, mais il y en aurait "des milliers, faits à la main, sans copier-coller. Le niveau de détail est extrêmement précis", souligne Joachim Roncin. Beaucoup sont spectateurs, d’autres sont acteurs. Tous semblent communier dans une joyeuse harmonie. Sans le moindre drapeau national ni personnalité clairement identifiable, neutralité oblige. "Pratiquement tous les sports sont représentés. À chaque centimètre carré, il y a une histoire à raconter", ajoute le responsable du design de Paris 2024.
"Tout est sensé, réfléchi, poursuit-il. On voulait que cette affiche raconte tout un tas de petites histoires, avec humour et légèreté." L’œil de l’observateur s’arrêtera donc sur une multitude de détails, comme ce terrain de tennis-fauteuil placé sur le toit de l’Arc de Triomphe ou le Stade de France, étonnamment accroché à la Tour Eiffel. À noter que les plus jeunes pourront s’amuser à débusquer les huit mascottes cachées sur l’affiche, ce qui ne va pas sans faire écho à la célébrissime collection d’ouvrages Où est Charlie ?, de Martin Handford, auquel le travail d’Ugo Gattoni est souvent comparé.
Dès mardi, environ 2 000 affiches seront collées dans tout Paris, en particulier au niveau des abribus, afin "d’apporter un truc un peu joyeux dans la ville", dixit Joachim Roncin. Pour ceux qui le désirent, plusieurs formats seront bientôt mis en vente. Prix d’entrée : 20 euros.
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