Paris 2024 - Un collectif demande l'exclusion de l'Iran pour discrimination

ParAFP

Publié 13/09/2023 à 16:06 GMT+2

A moins d'un an du coup d'envoi des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août), un collectif mené par l'ex-boxeur Mahyar Monshipour et la Prix Nobel de la paix iranienne Shirin Ebadi a réclamé au CIO l'exclusion de l'Iran des JO pour discrimination. Il souhaite a minima que l'interdiction s'opère dans les disciplines qui sont interdites aux femmes : lutte, boxe, natation, volley, gymnastique.

Les anneaux olympiques devant la Tour Eiffel, pour célébrer l'organisation par Paris des JO 2024

Crédit: Getty Images

Un collectif composé notamment de l'ancien champion du monde de boxe Mahyar Monshipour et de la Prix Nobel de la paix iranienne Shirin Ebadi a écrit au Comité international olympique (CIO) pour demander l'exclusion de l'Iran des JO de Paris pour violation du principe de non-discrimination dans le sport.
Le courrier envoyé au CIO fin juillet demande l'exclusion de l'Iran au motif qu'il ne respecte pas la charte olympique qui affirme que "la pratique du sport est un droit de l'homme" et qu'il ne doit y avoir de "discrimination d'aucune sorte, notamment en raison de la race, la couleur, le sexe, l'orientation sexuelle, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l'origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation", a expliqué lors d'une conférence de presse l'avocat Frédéric Thiriez, qui a formulé la demande à un an des JO de Paris.
Il a ajouté qu'il était en train de "travailler sur une saisine du Tribunal arbitral du sport (TAS)". Une pétition sur change.org est aussi sur le point d'être lancée. Dans ce courrier au CIO, dont l'AFP a eu copie, est mis en avant un parallèle avec l'exclusion de l'Afrique du Sud en 1970. Frédéric Thiriez a indiqué que le CIO avait répondu "soyez rassurés, nous suivons avec attention la situation en Iran". Le collectif souhaite a minima l'interdiction des prochains JO des athlètes iraniens dans les disciplines qui sont interdites aux femmes : lutte, boxe, natation, volley, gymnastique.
Ancienne lutteuse et membre de la fédération de lutte, Shirin Shirzad, réfugiée aux Pays-Bas, a témoigné en visioconférence : "on rêve de pratiquer notre sport normalement", a-t-elle expliqué. En Iran, les femmes pratiquent "dans des appartements ou des sous-sols", a renchéri l'ex-boxeur français d'origine iranienne Mahyar Monshipour, aux côtés de la juriste Jeannette Bougrab, ancienne secrétaire d'Etat à la Jeunesse entre 2010 et 2012.
Fin août, deux associations ont porté plainte à Paris contre Ghafoor Kargari, président iranien du Comité national paralympique 2024 alors en visite en France, qu'elles accusent de torture et soupçonnent de crimes contre l'humanité. Il y a tout juste un an la mort de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini après son arrestation par la police des moeurs pour non-respect des strictes obligations vestimentaires islamiques a entraîné des mois de manifestations, réprimées dans le sang et les arrestations.
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