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Championnats d’Europe : Les Bleus prêts pour une nouvelle razzia

ParVO²

Mis à jour 11/08/2014 à 21:19 GMT+2

Forte d'une sélection solide, l'équipe de France peut espérer s'approcher du record de 22 médailles (Barcelone 2010) lors des Championnats d'Europe de Zürich.

Renaud Lavillenie.

Crédit: Panoramic

Si l’on s’en tient aux bilans annuels, les Tricolores figurent sur 15 podiums virtuels (dont huit sur la plus haute marche) sans tenir compte des relais où les meilleurs équipes européennes n’ont pas été forcément engagées sur les différentes compétitions de l’année.
Toutefois, si ces bilans fournissent une indication précieuse, ils ne se substituent en rien à la compétition elle-même et ne prennent pas en compte moult paramètres : le pic de forme, censé culminé durant cette semaine suisse ; la pression et l’adrénaline, qu’il convient de maîtriser ; la tactique de course, particulièrement prégnante en demi-fond. C’est à l’aune de ces facteurs là qu’il convient d’analyser les forces en présence. Revue d’effectif des principales têtes d'affiche tricolores en Suisse.

Les principales têtes d'affiche françaises

Renaud Lavilennie (Perche). Invaincu en 2014 avec 16 concours remportés -18 victoires d’affilée depuis l’an passé (20 si l’on excepte son zéro à Lille début septembre 2013 au cours d’une exhibition)- on ne voit vraiment pas qui pourrait contrarier les desseins du recordman du monde du saut à la perche. D’autant que le champion du Monde allemand Raphael Holzdeppe a déclaré forfait, hors de forme. Après avoir franchi 5,92 m à Shanghai en début d’année sur élan réduit (meilleure perf mondiale), le principal adversaire de Renaud Lavillenie… sera lui-même. Plus concrètement, le Polonais Piotr Lisek, 5,82 m cette saison, pourrait chatouiller le Clermontois. Chatouiller, seulement…Kevin Menaldo, 5e européen de l’année, sera parmi la pléthore de prétendant au podium (11 sauteurs entre 5,70 m et 5,73 m).
Pierre-Ambroise Bosse (800m). Nouveau recordman de France (1’42’’53 à Monaco), Pierre-Ambroise Bosse possède près deux secondes d’avance sur les Polonais Marcin Lewandowski (1’44’’24) et Adam Kszczot (1’44’’50), ses plus sérieux rivaux. La tactique de course sera prépondérante, et en la matière, l’athlète coaché par Bruno Gajer a connu quelques accrocs, le dernier en date remontant aux championnats d’Europe par équipes fin juin (4e). Mais lors des grandes occasions, quand il faut asseoir son statut, il répond présent : tant aux championnats d’Europe juniors (2011) qu’aux Europe espoirs (2013) et récemment lors France à Reims, Pierre-Ambroise Bosse a appliqué une immuable tactique, à l’instar de David Rudisha. Prendre les devants, et ne jamais lâcher la tête, imprimant un rythme soutenu dès le coup de feu pour asphyxier ses adversaires. C’est ce que l’on devrait voir à Zurich, d’autant que les Polonais excellent à terminer très fort dans des courses plutôt lentes.
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Pierre-Ambroise Bosse

Crédit: Panoramic

Mahiedine Mekhissi (3000m steeple). Lui aussi possède une marge substantielle sur ses poursuivants. Le Rémois a délaissé les barrières cette année pour se concentrer sur le 1 500 m, histoire de casser la routine. Sa seule incursion sur steeple, à Sotteville-lès-Rouen le 14 juin, s’est soldée par une victoire en 8’07’’45 alors que l’objectif affiché était de réaliser les minima (8’25’’00). De son côté, Yoann Kowal, finaliste à Moscou, a les moyens de grimper sur son deuxième podium international, après Turin en 2009 (3e sur le 1 500 m indoor). Ralenti dans sa préparation par une déchirure contractée fin avril, le Périgourdin monte en puissance et possède le 5e meilleur record des engagés (8’12’’53 l’an passé à Rabat, 8’25’’50 cette saison). Les Espagnols Victor Garcia et Sebastian Martos seront à surveiller de près, de même que le Polonais Krystian Zalewski.
Christophe Lemaitre, Jimmy Vicaut, Myriam Soumaré (100m, 200m). Sur 100 m, deux chances de podium avec Jimmy Vicaut et Christophe Lemaitre, alors que Myriam Soumaré peut, comme en 2010, glané deux breloques. En or ? La Néerlandaise Dafne Schippers sera une très sérieuse concurrente (présentation ici). Sur 200 mètres, Christophe Lemaitre est le favori numéro 1, fort de ses 20’’08 réalisés à Monaco. L’Aixois, qui monte en puissance, semble avoir les capacités de descendre pour la troisième fois de sa carrière sous les 20’’. Méfiance néanmoins avec le jeune Britannique Adam Gemili (20’’20 cette saison, record à 19’’98), sans oublier Churandy Martina (vainqueur en 2012, Christophe Lemaitre ne s’était aligné que sur 100 m, année olympique oblige), et Jaysuma Saidy Ndure, bien que très en retraits cette saison.
Pascal Martinot-Lagarde, Cindy Billaud (110m haies, 100m haies). Les haies hautes se sont affolées en 2014. Avec d’un côté Cindy Billaud, qui a égalé le record de France de Monique Ewanje-Epée à Reims (12’’56). Et de l’autre Pascal Martinot-Lagarde, très régulier autour des 13’’00 – 13’’10 toute la saison et qui a effacé le record de France de Ladji Doucouré à Monaco (12’’95). Mais sur ces obstacles plus que sur toute autre discipline, rien n’est joué d’avance. La Britannique Tiffany Porter (12’’65 cette saison) et le Russe Sergey Shubenkov (13’’13), champion d’Europe en titre, ne seront pas battus d’avance, loin s’en faut. Dimitri Bascou (13’’25), 4e à Barcelone en 2010, et Thomas Martinot-Lagarde (13’’38), finaliste mondial à Moscou et handicapé cette saison par plusieurs pépins physiques, lorgneront une médaille.
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Pascal Martinot-Lagarde, tout frais recordman de France du 110 mètres haies après le meeting de Monaco

Crédit: AFP

Eloyse Lesueur (Longueur). En ce qui concerne les sauts, la championne du Monde en salle Eloyse Lesueur défendra son titre acquis à Helsinki en 2012. Même en l’absence de la Britannique Katarina Johnson-Thompson, forfait, la concurrence sera importante, avec l’Allemande Malaika Mihambo (6,90 m), les Russes Darya Klishina (6,90 m) et Anna Klyashtornaya, qui vient de subtiliser à la Française la meilleure perf continentale (6,93 m). Eloyse Lesueur a cependant passé un cap cette année, semble beaucoup plus sereine et a engrangé de la confiance, s’imposant notamment au meeting Areva alors qu’elle n’était pas en pleine possession de ses moyens. Et les sept mètres ne sont peut plus très loin, comme à Londres fin juillet au terme d’un saut mordu de peu (record de France : 7,05 m par Eunice Barber en 2003).
Yoann Diniz (50 km marche). Yohann Diniz entend bien conquérir un 3e titre d’affilée après Göteborg en 20006 et Barcelone il y a quatre ans. Le Rémois, en grande forme aux France Elite à Reims où il avait amélioré la meilleure performance française tous temps sur le 10 000 m, a changé ses plans par rapport à 2013 et son échec moscovite. Pas de 50 km avant le rendez-vous zurichois, une remise en question avec son nouveau coach Gilles Rocca, même une récente tendinite au niveau du moyen fessier vite résorbée Ne semble pas l’inquiéter. Mais la concurrence sera redoutable, avec principalement le champion du Monde du 50 km en titre irlandais Robert Heffernan (3h37’’56 en 2013). Sans oublier les Russes Mikhail Ryzhov, vice-champion du Monde à Moscou (3h39’05’’ cette année, vainqueur de la coupe du Monde à Taicang en mai dernier), Ivan Noskov (3h39’38’’) et Aleksandr Yargunkin (3h42’26’’).
Kevin Mayer (Décathlon). De son côté, Kevin Mayer a les cartes en main pour succéder à Romain Barras, champion d’Europe en 2010 (NDLR : l’Allemand Pascal Behrenbruch s’était imposé en 2012), nanti en outre de son expérience moscovite (après une première journée très délicate, il avait réalisé une remarquable remontée pour finir 4e). A suivre aussi à l’heptathlon Antoinette Nana Djimou, championne d’Europe en 2012 et 6e des JO dans la foulée.
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