Explosions au marathon de Boston : trois morts et plus de cent blessés causés par deux bombes

Deux explosions mortelles ont eu lieu à quelques secondes d'intervalle lundi après-midi près de la ligne d'arrivée du marathon de Boston (peu avant 15h à Boston et 21h en France), alors que des centaines de concurrents étaient en train de la franchir. Le dernier bilan officiel, à 3h30 du matin en France, faisait état de trois morts et de plus de cent blessés. Barack Obama a rapidement été informé et a placé toutes les grandes villes sous surveillance. La police a renforcé la sécurité à Washington, New York et Los Angeles notamment. La Maison-Blanche a été isolée par un cordon de sécurité. En France, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a décidé de "renforcer sans délais la présence des patrouilles."

Les origines des explosions ne sont pas connues officiellement. "Nous ne savons absolument pas qui a fait cela ni pourquoi, mais nous irons au bout des choses et nous le saurons", a indiqué Barack Obama dans une allocution télévisée, laissant de fait entendre qu'il s'agissait d'un acte de malveillance et non d'un accident. A 16h10 locales (22h10 françaises), le compte facebook du Marathon de Boston a clairement parlé de "deux bombes" dans un communiqué. "Deux bombes ont explosé près de la ligne d'arrivée (...) nous travaillons avec la police pour savoir ce qui s'est exactement produit" indique ce court texte. Une source anonyme a affirmé à l'agence AP que deux autres engins assimilables à des bombes avaient été retrouvés près des lieux des explosions pour être désamorcés. Il a été demandé aux habitants de la ville de rester chez eux et le réseau téléphonique a été mis hors service pour empêcher l'explosion d'engins commandés à distance. Voir ici le tweet.

Les explosions venaient de Boylston Street, près d'un centre d'affaires. Sur Twitter et sur les sites d'info américains, de nombreux témoignages ont rapidement fait état de blessés et d'un certain chaos autour du site, avec panique, pleurs, scènes de fuite et traces de sang. Vingt-sept minutes après la première annonce sur Twitter, de grands networks américains annonçaient les premiers décès. La police de Boston a d'ailleurs sollicité l'aide du réseau social pour reconstituer les événements. Voir ici son tweet.

Les premiers moyens de secours dans la ville ont très vite été saturés et ont reçu l'aide fédérale à la demande de Barack Obama. Voir ici le tweet du New-York Times sur les lieux des explosions.

Un témoin a raconté sur CNN qu'une des explosions était tellement forte qu'il avait cru que sa tête "allait éclater". "Il y avait beaucoup de poussière, de la fumée, du verre", a-t-il raconté, faisant également état de personnes grièvement blessées."On a entendu deux explosions, et ma cousine devait traverser Commonwealth avenue là où on a entendu l'explosion, a rapporté à l'AFP un témoin, Zara Bielkus, âgée de 30 ans. Quand on les a entendues, tout le monde s'est regardé et est resté très calme, et la police est venue dans la minute qui a suivi. On dit qu'il y a des membres humains, des morceaux de corps". Les blessés étaient soignés directement sous la tente censée accueillir les coureurs, rapportait le site internet du New York Times. Voir le premier tweet.

La marathon de Boston, organisé dans la capitale du Massachusetts depuis 1897, est le plus vieux marathon annuel du monde. Il est habituellement couru le troisième lundi d'avril. 21.554 coureurs étaient arrivés au bout des 42,195 kilomètres de course en 2012. Sans qu'un lien ait été fait entre les deux événements, le marathon de Boston 2013 était dédié à la mémoire des victimes de la tuerie de Newton, qui avait eu lieu dans une école élémentaire proche de New-York, en décembre 2012. Les 26 miles devaient être courus en hommage aux 26 victimes, dont les proches étaient les invités d'honneur. Les médias américains relevaient aussi lundi que le marathon de New-York avait été annulé en novembre 2012 en raison de l'ouragan Sandy, n'excluant pas que les auteurs de l'attaque terroriste, si elle se confirmait, aient ensuite cherché à appliquer leur plan à Boston. Barack Obama collectant des informations sur la situation.