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Gatlin joue son avenir

Eurosport
ParEurosport

Publié 27/05/2008 à 11:45 GMT+2

L'Américain Justin Gatlin, suspendu quatre ans pour dopage, joue la suite de sa carrière, et notamment la défense de son titre du 100 m aux jeux Olympiques de Pékin, mercredi et jeudi devant le Tribunal arbitral du sport délocalisé pour l'occasion à New Y

Les trois arbitres du TAS auront deux appels à considérer: Celui de Gatlin contre l'Agence antidopage américaine (USADA) qui a réduit en janvier sa suspension de huit à quatre ans, une peine que le sprinter considère encore trop lourde... et celui de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui conteste cette mansuétude et voudrait voir l'Américain "re"banni pour huit ans. Le TAS pourra donc réduire la peine, jouer le statu quo mais aussi durcir la sanction à l'encontre du champion olympique qui espère que son statut de témoin à charge dans le procès de l'ancien entraîneur Trevor Graham influencera positivement le jury en sa faveur.
A 26 ans, Gatlin joue son va-tout lors de ces deux jours d'audience prévus dans un cabinet d'avocats new-yorkais comme ce fut le cas en mars pour l'appel au TAS du cycliste américain Floyd Landis. Son but est d'écoper d'une peine de deux ans maximum qui, grâce à la suspension déjà purgée, lui permettrait techniquement de participer aux JO de Pékin (8-24 août). La décision, quelle qu'elle soit, sera rendue au mieux vendredi et au maximum en milieu de semaine prochaine afin de permettre à l'athlète, le cas échéant, de réaliser les minima pour les sélections américaines (27 juin-7 juillet) pour les JO.
"Discrimination"
En 2001, Gatlin avait été contrôlé positif après avoir pris un médicament contenant des amphétamines (Adderall) pour soigner un mal dont il souffre depuis qu'il est enfant. Sa suspension avait été réduite d'un an après une expertise médicale établissant qu'il ne prenait pas ce produit à des fins dopantes. Lors de son second contrôle positif (en 2006), le caractère non-intentionnel de ce premier cas avait conduit l'USADA à renoncer à la suspension à vie -peine infligée en cas de récidive- et à le suspendre pour huit ans, avant de réduire en appel cette sanction à quatre ans en janvier dernier.
Maurice Suh, avocat de Gatlin, demande que "le cas de 2001 ne compte pas comme du dopage ou au moins n'aggrave pas la sanction de 2006" qui se terminerait le 24 mai 2008 si elle était ramenée à deux ans. Le juriste, déjà défenseur de Landis, base son argumentaire sur le fait que "les autorités antidopage ont violé la législation américaine sur le handicap en sanctionnant Justin en 2001 pour avoir pris des médicaments prescrits par un docteur contre des troubles de l'attention et qui en aucune façon n'améliorent les performances sportives". Cette sanction "est injuste et constitue une discrimination contre une personne dont le trouble a été diagnostiqué", a-t-il ajouté.
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