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Un record du monde pour Jebet, le sourire de Lavillenie : Paris a connu une belle soirée

ParAFP

Mis à jour 27/08/2016 à 22:57 GMT+2

MEETING DE PARIS - En 8'52''78, Ruth Jebet a battu le record du monde du 3000 m steeple lors du meeting de Paris, samedi au Stade de France. Après deux concours sans succès, dont la finale des JO de Rio, Renaud Lavillenie a lui renoué avec la plus haute marche du podium avec un saut à 5,93 m.

Ruth Jebet au Meeting Areva de Paris 2016

Crédit: AFP

Veaux, vaches, or olympique, retour au pays, record du monde et réception royale: la prodige bahreïnie Ruth Jebet, qui a réalisé la nouvelle marque planétaire du 3000 m steeple (8:52.78) samedi à Paris, se joue de toutes les barrières. La demi-fondeuse d'origine kényane a été exceptionnelle sur la piste après avoir été pilotée par un lièvre jusqu'au premier kilomètre (2'56''36).
Constamment en avance sur les passages de l'ancien record de la Russe Gulnara Galkina (8'58''81), établi en finale des Jeux de Pékin-2008, la frêle Jebet est entrée dans l'histoire en établissant le premier record du monde au Stade de France. Et la Bahreïnie risque de rester l'unique puisque la Ligue de diamant posera son chapiteau l'année prochaine, le 1er juillet, à Charléty.

Embarrassée

Quand elle quitte l'anneau, Jebet, 19 ans, est beaucoup moins assurée, comme si elle craignait d'inévitables questions. C'est que, comme tant d'autres qui ont changé de passeport ces dernières années, pour le Bahreïn notamment, sa situation n'est pas facile. "On veut rendre les règles des transferts d'allégeance plus contraignantes", a indiqué Sebastian Coe, président de la Fédération internationale (IAAF), croisé dans les entrailles du stade de France.
Le sujet est suffisamment important pour que l'IAAF ait désigné un membre de son Conseil pour se pencher sur le problème. "On va les (athlètes) chercher au Kenya surtout mais aussi en Ethiopie, au Maroc, en Jamaïque un tout petit peu, au Nigeria de plus en plus pour les sprinters. Des pays pauvres, en difficulté. C'est plus facile de convaincre un athlète de ces pays en lui donnant beaucoup d'argent, car ça représente beaucoup par rapport à ce qu'ils peuvent gagner au quotidien", avait rappelé la veille du meeting Bernard Amsalem, membre du Conseil de l'IAAF et président de la Fédération française (FFA).
Jebet, elle, dit qu'elle a quitté son pays il y a cinq ans pour des études de "santé animale". Mais son père avait vendu la mèche il y a quelques jours quand sa fille avait été honorée au pays de sa naissance pour son or de Rio. "Je la remercie infiniment: elle a pu m'acheter une maison et du bétail", avait-il avoué. "C'était dur ce soir et je n'avais pas en tête le record du monde. Bien sûr, j'avais dit que j'allais essayer de battre le record à Zurich (jeudi prochain, NDLR), parce que je pensais que j'avais plus de jours de récupération à disposition. Maintenant je crois que je vais mettre un terme à ma saison", a dit Ruth Jebet samedi.
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Renaud Lavillenie au Meeting Areva de Paris

Crédit: Panoramic

Lavillenie gagne à nouveau
En fait, elle avait déjà le record dans les jambes lors de la finale olympique. "Je ne m'étais pas rendu compte que je pouvais le faire", avait-elle expliqué. Au Jeux, un record du monde est moins rémunérateur. A Paris, outre la prime de son équipementier, Jebet va toucher 50.000 dollars de l'organisateur. Manager de Jebet, Marc Corstjens est irrité par toutes ces questions autour de la nationalité. Et il coupe court: "Demain (dimanche), nous allons rentrer au Bhareïn, où le roi l'attend pour une cérémonie officielle."
Sans atteindre le diapason de Jebet, les Français, dont cinq des six médaillés de Rio étaient présents pour la 'der' au stade de France, ont connu des sorties diverses. Renaud Lavillenie, après deux défaites, a renoué avec le succès (5,93 m) et le sourire, ovationné par le public du Stade de France. "Honnêtement, j'étais très fatigué après Lausanne (le concours de jeudi) mais le soutien du public m'a poussé et c'était la meilleure chose pour ce dernier meeting au Stade de France", a déclaré le recordman du monde.
Au disque dames, la vice-championne olympique Mélina Robert-Michon n'a pu contester la suprématie de la Croate Sandra Perkovic mais est restée sur un standard élevé (67,72 m contre 64,36 m). Les autres médaillés olympiques français de Rio ont plus souffert. Christophe Lemaitre, enrhumé, n'a lui carrément pas pu prendre le départ. Mahiédine Mekhissi a participé au 3000 m sans forcer, et le décathlonien Kévin Mayer au javelot pour entretenir la forme (60,11 m).
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