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Diniz redoute la chaleur

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 02/09/2011 à 19:20 GMT+2

Après l'échec de Lavillenie, Yohann Diniz est la meilleure chance française de titre mondial à Daegu. Le vice-champion du monde 2007 et champion d'Europe en titre est le grand favori du 50 km marche samedi. Mais la chaleur est "un motif de redistribution des cartes", de son propre aveu.

France Diniz barcelone

Crédit: AFP

Renaud Lavillenie était lundi le favori du concours de la perche à Daegu. Mais il a dû se contenter d'une médaille de bronze. Dans la même situation avant le 50 km marche des Mondiaux samedi, Yohann Diniz ne veut pas connaître une telle déception. Le Français apparait en pleine forme après avoir battu le record du monde de la distance, sur piste, en mars dernier (3h35'27"). Il a également su rebondir après son abandon à Pékin en 2008 et sa course manquée à Berlin en 2009 (12e). Et de la meilleure des manières. Aux Championnats d'Europe 2010, le marcheur tricolore avait lâché ses concurrents dès le départ pour gagner en solitaire.
Mais cette fois-ci, il ne pourra adopter la même stratégie. La faute à une chaleur et une humidité omniprésentes en Corée. "C'est un motif de redistribution des cartes. Cela ne va plus simplement se jouer sur la performance physique pure", précise le Champenois. Jeudi, le thermomètre affichait 33°C. Des conditions proches des Mondiaux d'Osaka en 2007, lors de la conquête de sa médaille d'argent. "Le but est d'arriver au 40e km à peu près frais, car là, je suis normalement le seul à pouvoir terminer vite", prévoie Diniz. La température élevée de Daegu affecte réellement la performance des athlètes. "J'ai fait des tests de changement d'allure à l'entraînement, et dèsque tu accélères, c'est fini ! Tes pulsations montent, tu plafonnes et elles ne redescendent plus", ajoute-t-il.
Un cerveau "en mode souffrance"
Même son de cloche chez son entraîneur, Pascal Chirat. "Je serais étonné que quelqu'un parte vite. Le début de la course risque d'être très prudent et celui qui fera un temps de 3h45 devrait être sûr d'être sur la boîte". Un objectif compliqué pour les deux autres Français engagés sur le 50km, Bertrand Moulinet (24 ans) et Cédric Houssaye (31 ans), qui n'ont pas encore marché sous les 3h50.
Diniz, lui, se doit d'y être. Et pour cela, il a mis toutes les chances de son côté. Au point de s'entourer d'un ostéopathe qui a aussi observé les chevaux. "Le cheval est un animal qui a peur, qui cherche à fuir son prédateur. Un sportif de haut niveau vit dans la même crainte, avec les problèmes de son corps, les soucis familiaux et de la vie courante. Notre but, c'est d'enlever le plus d'inquiétudes à l'athlète pour qu'il se consacre à l'essentiel, la performance sportive", explique celui-ci, Jean-Michel Jarry. L'athlète de 33 ans va ainsi "mettre [son] cerveau en mode souffrance et c'est celui qui souffrira le mieux qui l'emportera". La première médaille d'or des Bleus à Daegu est en jeu.
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