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Lavillenie, Mekhissi, Bosse : trois finales, trois grands espoirs de médaille

Loris Belin

Mis à jour 08/08/2017 à 20:27 GMT+2

MONDIAUX 2017 – Ce mardi promet d'être riche en grands moments pour la délégation française au Stade olympique de Londres. Trois des plus grands espoirs de médaille sont en lice avec Renaud Lavillenie à la perche, Mahiedine Mekhissi sur 3000 m steeple et Pierre-Ambroise Bosse sur 800 m. Les trois athlètes ne partent pas avec la même chance, mais avec la même ambition : monter sur la boîte.

Renaud Lavillenie lors des qualifications du saut à la perche aux Mondiaux de Londres

Crédit: Getty Images

Renaud Lavillenie (perche)

Sa saison
Pour la première fois depuis bien longtemps, Renaud Lavillenie vit une année compliquée. Le vice-champion olympique n'a pas pu se préparer au mieux avec une saison en salle tronquée par une blessure à la cuisse qui a mis plus de temps que prévu à se résorber. Sa saison en plein air ne l'a guère rassuré, tant par ses performances en-deçà de ses standards, que par les bonnes prestations de ses concurrents, l'Américain Sam Kendricks en tête. C'est donc avec peu de repères et une forme fluctuante que le nouveau papa s'est présenté à Londres, sans l'étiquette de favori à laquelle il avait habitué la perche mondiale depuis des années. Le tout dans l'espoir de décrocher enfin son premier titre mondial.
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Renaud Lavillenie lors du meeting Herculis de Monaco en 2017

Crédit: Getty Images

Son état de forme
Arrivé dans le flou à Londres, Lavillenie prône la patience et le calme. Ses dernières performances n'ont pourtant pas de quoi rassurer. Il n'est pas parvenu à passer les 5,90 mètres comme il l'espérait et n'a pas fait mieux que 5,72m à Monaco pour son dernier concours avant les Mondiaux. Ses qualifications l'ont au moins mis sur de bons rails avec deux barres passées sans soucis et un ticket pour la finale sans trembler.
La décla
Je me retrouve dans une position qui était celle de mes concurrents par le passé. En tout cas, je n'ai pas d'excès de confiance même si je sais ce que je vaux. Me libérer sera la clé de la réussite.
Le favori : Sam Kendricks (USA)
Il s'est peut-être fait peur en qualifications mais l'Américain reste le plus sérieux concurrent de Renaud Lavillenie. Excellent cette saison avec une première barre à 6 mètres passée dans sa carrière, le jeune perchiste s'était déjà révélé aux Jeux en décrochant la médaille de bronze. Vainqueur des quatre concours de la Ligue de diament auquel il a pris part, il est l'homme à battre.
Horaire : A partir de 20h35

Mahiedine Mekhissi (3 000 mètres steeple)

Sa saison
Lavillenie / Mekhissi, même combat. Lui aussi sérieusement touché durant l'hiver par des douleurs récurrentes aux tendons, le médaillé de bronze à Rio n'a repris que très tard la compétition. Le Rémois n'a fait son retour que début juin à Marseille dans une course où il ne visait rien d'autre que se jauger. Mais Mekhissi ne fait pas grand-chose comme tout le monde et avait largement atteint les minimas dans la cité phocéenne. S'il n'a que peu de références en 2017, Mekhissi est à Londres pour rien d'autre que la médaille. Et il aura le bénéfice de la fraîcheur.
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Mahiedine Mekhissi durant les séries du 3000m steeple

Crédit: Getty Images

Son état de forme
Si son faible nombre de courses le rend difficile à jauger, Mekhissi s'est montré convaincant en série en terminant deuxième derrière le Marocain Elbakkali, un des principaux outsiders pour la course aux médailles. Même son chrono, le sixième des qualifiés, incite à l'optimisme. Et Mekhissi est un homme de championnat. Sa dernière finale de grand championnat en dehors du podium ? 2014 et le 3 000 mètres steeple de la polémique où il fut disqualifié pour avoir enlevé son maillot après l'avoir emporté. Il faut remonter sinon en 2010 et les mondiaux en salle de Doha pour une déception purement sportive. Pas de raisons valables de douter du mental à toute épreuve du double médaillé de bronze aux Mondiaux (2011 et 2013).
La décla
Je ne fais pas partie des favoris mais je suis capable de faire quelque chose. L'objectif, c'est revenir avec une médaille. C'est le minimum. Je l'ai déjà fait par le passé et je sais que je peux encore le faire.
Le favori : Evan Jager (USA)
Là encore, Mekhissi / Lavillenie, même combat. Ils devront faire face à un Américain comme grand favori. Le coureur de demi-fond français aura fort à faire face à Evan Jager. Le vice-champion olympique de Rio est très en forme avec le meilleur chrono de la saison (8'01"29) réalisé à Monaco peu avant les Mondiaux et il n'a laissé personne d'autre que lui terminer meilleur temps des séries. Jamais champion en grande compétition, il est temps pour lui de réparer cet impair, même si la concurrence (Birech, Kipruto, Kebenei, Elbakkari…) est aussi dense qu'affutée.
Horaire : 22h10

Pierre-Ambroise Bosse (800 mètres)

Sa saison
Le refrain paraît un peu lancinant mais Bosse est un des nombreux Bleus à arriver à Londres après avoir connu quelques pépins physiques. Dans le cas du jeune Nantais, ces tracas sont même loin d'être terminés puisqu'il court depuis plusieurs mois avec une douleur récurrente à l'ischio-jambier. Alors Bosse serre les dents et a limité son nombre de courses depuis le début de l'exercice. Son meilleur chrono de la saison le place loin dans la hiérarchie mondiale (14e meilleur performeur). Mais celle-ci n'a pas beaucoup de sens en cette année post-olympique où les temps ont tendance à se niveler vers le bas. C'est peut-être paradoxalement sans être à 100% que les conditions sont les mieux réunies pour voir Bosse décrocher sa première médaille sur la scène internationale.
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Pierre-Ambroise Bosse lors des Mondiaux de Londres 2017

Crédit: Getty Images

Son état de forme
"Je ne suis pas encore à 100%, mais dans la tête je suis à 1000% donc ça compense." Pierre-Ambroise Bosse résume lui-même parfaitement sa situation. Il s'est sorti avec brio d'une série puis d'une demi-finale particulièrement relevées, ce malgré les plaintes de son corps. "J'ai cru que mon talon d'Achille allait rompre" assurait-il après sa série. Mieux vaut donc ne pas se focaliser sur son organisme meurtri. Et se concentrer sur son début de Mondiaux maîtrisé. Ce qui n'était pas une mince affaire alors que plusieurs cadors (Korir, Brazier, Rotich…) ont déjà pris la porte.
La décla
Je cours avec des douleurs, pas idéal pour un coureur de 800 m qui doit déployer sa foulée. Mais je ne serais pas venu si je ne pouvais pas tenir trois tours.
Le favori : Nijel Amos (Botswana)
Moins en vue ces dernières années après une explosion surprise à Londres (tiens, tiens) lors des Jeux 2012, Nijel Amos est revenu au premier plan pile pour les Mondiaux. Auteur de la deuxième meilleure performance mondiale de l'année (à Londres, tiens, tiens bis…), Amos "peut battre le record du monde ici sur un coup d'éclat" selon Bosse. Une raison supplémentaire de le surveiller plsu que les autres.
Horaire : 22h35
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