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Procès Pistorius : Les 9 phrases-clefs de l'audience du vendredi 11 avril 2014

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/04/2014 à 19:29 GMT+2

Le procureur Gerrie Nel a accusé vendredi Oscar Pistorius d'avoir délibérément assassiné sa petite amie Reeva Steenkamp le 14 février 2013, ne croyant pas un mot de sa version des faits, selon laquelle il pensait tirer sur un cambrioleur caché dans les toilettes.

Procès Oscar Pistorius vendredi 14 mars

Crédit: Panoramic

En fait, vous saviez que Reeva était derrière la porte, et vous avez tiré sur elle. C'est la seule chose plausible
Le procureur Gerrie Nel, au terme d'une éprouvante matinée de contre-interrogatoire, s’est évertué à déconstruire la version de Pistorius. Le champion paralympique sud-africain dit avoir abattu sa petite amie "par accident", la prenant pour un cambrioleur entré par effraction chez lui. Il a expliqué que ses proches et lui-même ayant été plusieurs fois victimes d'agressions et de vols divers, il avait emménagé dans un lotissement fortifié de la banlieue de Pretoria. Il était constamment sur ses gardes et portait en permanence une arme sur lui.
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Oscar Pistorius

Crédit: Eurosport

Etes-vous sûr, M. Pistorius, que Reeva n'a pas crié après le premier coup de feu ?
Selon des experts, le premier des quatre coups de feu tirés à travers la porte des toilettes a touché la victime à la hanche, lui laissant théoriquement le temps de crier, comme l'ont entendu des témoins.
Suite à ces révélations, Pistorius Les mâchoires tremblantes, s'est rassis, regardant la juge. Après ce qui a semblé une éternité, il a repris la parole pour dire :
- J'aurais aimé qu'elle hurle ou crie
- Auriez-vous entendu ?
- Je ne crois pas que j'aurais entendu. Il y avait un coup de feu, mes oreilles bourdonnaient."
Ménageant ses effets, Gerrie Nel a expliqué comment il trouvait "très improbable" l'histoire racontée par Pistorius. Celui-ci dit avoir entendu du bruit dans la salle de bain, cru à l'intrusion d'un cambrioleur, saisi son arme en disant à Reeva d'appeler la police - sans obtenir de réponse -.  Il affirme y être  allé prudemment sur ses moignons, avoir entendu du bruit dans les toilettes, pensé que quelqu'un allait sortir pour l'attaquer, crié à Reeva d'appeler à l'aide - vainement une nouvelle fois- et avoir tiré.
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State prosecutor Gerrie Nel gestures as he cross-examines South African Olympic and Paralympic sprinter Oscar Pistorius during his trial at the North Gauteng High Court in Pretoria April 9, 2014.

Crédit: Reuters

Vous ne pouvez pas être vulnérable et aller au danger
A souligné le procureur, faisant référence aux longues explications de l'athlète double amputé, peu mobile sans ses prothèses et craignant toujours pour sa sécurité.
Pourquoi n'avoir pas vérifié où était Reeva ? Pourquoi n'a-t-elle pas répondu pour signaler sa présence quand il lui a crié d'appeler à l'aide ?
Pistorius a affirmé que "ses yeux allaient alternativement de la fenêtre (de la salle de bain) à (la porte des) toilettes" quand il a tiré, ajoutant que l'obscurité n'était pas complète. Dans la mesure où il n'y a pas de porte entre la chambre et la salle de bain, l'obscurité n'a sans doute pas pu être complète dans la chambre.
Elle n'avait pas peur d'un intrus, elle avait peur de vous !
A tonné le procureur, qui estime que les deux amants, dont la jeune relation était passablement agitée, s'étaient violemment querellés cette nuit-là.
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Procès Oscar Pistorius 4 mars Barry Roux

Crédit: AFP

Je ne voulais tuer personne
A insisté l'accusé, qui indique avoir suivi son "instinct".
C'est le problème quand on arrange son témoignage
Revenant sur les accusations de Pistorius, qui dit que les policiers ont déplacé des objets dans sa chambre, le 14 février 2013 après le meurtre de Reeva Steenkamp, le procureur a récapitulé: les enquêteurs auraient donc tiré les rideaux, bougé les ventilateurs, allumé la lumière, mis la couette par terre et jeté le jean de la jeune femme sur la couette avant de prendre des photos.
Pourquoi la police aurait-elle fait ça ? Vous mentez !
La juge Thokozile Masipa a finalement rappelé à l’ordre le procureur, ce dernier outrepassant ses droits en qualifiant de "menteur" un témoin à la barre.
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