Les Bleues au paradis

Les marches, qui mènent au sommet, ne sont désormais plus nombreuses. En écartant avec maîtrise et sans froid une Biélorussie revancharde, après sa défaite au 1er tour (63-61), la France s'est ouverte les portes d'une finale européenne pour la cinquième fois de son histoire. Le scénario du quart face à la Grèce n'est plus qu'un vague souvenir.

Pour s'offrir le droit samedi soir à 19h15 de briguer un deuxième titre européen, les joueuses de Pierre Vincent auront eu la gentillesse de nous éviter palpitations, sueurs et mains moites. La partition du jour avait tout d'un régal malgré dix dernières minutes poussives liées à une avance (+15) que les Bleues n'ont guère l'habitude de gérer.

"Cette équipe gagnera par sa défense et ne mettra jamais de trempe à ses adversaires", avait lancé l'entraîneur français. Son équipe lui en a offert le plus joli des contre-pieds. En s'évertuant à cadenasser le jeu intérieur tout en servant intelligemment ses propres intérieurs, les Tricolores ont déroulé sans jamais se prendre les pieds dans le tapis.

Le premier quart temps avait pourtant laissé quelques doutes sur les intentions françaises. Efficaces en attaque, elles laissaient trop de shoots ouverts pour espérer creuser un écart immédiat. Une petite remise en place collective et le train bleu était lâché. Avec une Céline Dumerc impeccable à trois points (3/5 ), un jeu intérieur impressionnant (37 des 64 points français), la Biélorussie n'avait pas les armes pour lutter.

A 55-40 à la 29e minute, les dés étaient déjà jetés. Pierre Vincent continuant de faire tourner son effectif, les Françaises cadenassaient le rebond et usaient voire abusaient des 24 secondes au chrono. Malgré un retour à -8 des Biélorusses à trois minutes de la fin, les vieux démons n'allaient pas contrarier la soirée bleue. L'émotion était grande au coup de sifflet final. Comme dégagée d'un poids dû à leur qualification au prochain mondial, l'équipe de France semble décomplexée. Une dernière marche reste à gravir. Celle qui mène à la postérité...