Un match "piège"

C'est une entrée en matière en douceur. Sur le papier, ce premier match face à la Lettonie est largement à la portée de l'équipe de France. Les Lettons se présentent sans leur star Andris Biedrins et le pilier habituel sous les panneaux, Kaspars Kambala. Sans ses deux points d'ancrage dans la peinture, l'équipe n'a plus le même visage et fait beaucoup moins peur. "Pour être honnête je ne connais personne", avoue d'ailleurs Tony Parker. Mais attention au péché d'orgueil. Il ne faut pas sous-estimer cette formation qui pourra compter sur le soutien d'une grande partie de la salle. "Même si la Lettonie est soi disant l'équipe la plus faible du groupe, ce match peut être un piège. D'autant qu'on va jouer à Riga car j'ai entendu qu'ils seront trois mille supporteurs lettons à franchir la frontière", prévient Nicolas Batum.

Siauliai n'étant qu'à quelques kilomètres de la frontière avec la Lettonie et à 120 kilomètres de Riga, les supporters lettons sont attendus en nombre dans les travées de la sublime Šiauliai Arena. Vincent Collet trace d'ailleurs le même sillon que son ancien joueur au Mans : "C'était la meilleure équipe du sixième chapeau (lors du tirage) qui joue en plus à domicile. Ce match a tout d'un piège". Face à cette équipe qui vit par le shoot en l'absence de ses piliers, le sélectionneur tricolore espère que ses joueurs sauront s'adapter en défense face à une formation, amenée à jouer large et à abuser des tirs longue distance. "Il faudra rester fort dans notre raquette et rendre les tirs les plus difficiles possibles. Si on défend dans la durée, leur adresse diminuera. Il faut miser sur la constance dans ce style du match", annonce Collet.

Un échec lors de cette entrée en matière serait un sérieux coup dur avant la suite du premier tour qui permettra aux Bleus de monter en puissance. Satisfait de la préparation, Vincent Collet est conscient de l'enjeu mais sait aussi qu'il reste du travail pour atteindre leur but. "Globalement, on est prêt à jouer. Il faut réussir à gagner les matches mais surtout monter en puissance au fil de la compétition. J'ai la conviction que notre montée en puissance passe par des petits détails. Mais mon ambition est que l'on continue à avancer. C'est essentiel pour nos ambitions". Le Lettonie est la première marche. Attention à ne pas la rater.