Le Mans est passé près

L'apprentissage de l'Euroligue est dur ! Et Le Mans en paye les frais. Après avoir perdu de justesse contre Sopot à l'aller, laissé la victoire dans les dernières secondes contre l'Efes Pilsen Istanbul et Vitoria, le MSB a encore payé cher son manque d'expérience sur la scène continentale face à l'Olympiakos. Et pourtant, les protégés de Vincent Collet n'ont pas démérité. Loin de là ! Face à l'ogre grec (déjà qualifié pour la deuxième phase et invaincu dans sa salle cette saison), ils ont présenté un visage convaincant. Dans le sillage d'un Tyson Wheeler méconnaissable (11 de ses 20 pts dans les 10 premières minutes, et 9 passes), ils ont pris la direction des opérations dès le premier quart temps. Enchainant les pénétrations, le meneur a montré la voie et offert un paquet de shoots ouverts à ses coéquipiers (72% à deux points dans le premier quart). Des efforts toutefois insuffisant.

Avec cette huitième défaite en onze matches, la cinquième de rang, le MSB a réduit ses chances de se qualifier pour le Top 16. Le club d'Alain Koffi conserve toutefois un mince espoir. Surtout que le Dynamo Moscou s'est imposé contre Sopot. Il devra au moins décroché deux succès de plus que les Polonais et une victoire de plus que Bologne lors des trois dernières rencontres pour décrocher in extremis la cinquième place. Avec cette nouvelle courte défaite, le MSB est toujours dans la course pour la place de meilleur sixième (qui se jouer au point-average). Mais surtout, les Manceaux ont offert un visage attrayant dans une ambiance très chaude marquée par des arrêts de jeu lié à des bombes de gaz lacrymogène.

Grâce à une défense de fer et un jeu en triangle très efficace (le plus souvent conclu par Nicevic, 13 pts, et Campbell, 20 pts), les champions de France ont fait déjouer leurs adversaires. Après un premier quart bien mené par Wheeler, ils ont même compté jusqu'à sept points d'avance (28-35, 17e) avant que les Grecs ne resserrent le jeu et reviennent dans le match grâce à un Zizic impérial sous le cercle. Et après avoir recollé à deux points à la pause (80-76), les hommes Pini Gershon sont revenus des vestiaires métamorphosés. Beaucoup plus agressif, ils ont malmené les Manceaux. Mais les jeunes pousses sarthoises n'ont jamais lâché. Elles sont repassées devant grâce au retour en forme de Gregory (auteur de 0 point en première période) et un panier primé d'Amagou au buzzer de la troisième période (56-60), 30e).

Et on a même cru à l'exploit après deux paniers primés de Wheeler et Bogavac (63-68, 37e). Mais ensuite, les traditionnelles pertes de balles mancelles se sont mêlées à l'affaire. Et comme, Alex Acker, le meilleur scoreur adverse, jusque là contenu, est sorti de sa boite (10 points, tous en deuxième mi-temps), Le Mans a craqué sur la fin. Encore une fois... Les Sarthois peuvent néanmoins avoir le sourire. Une victoire aurait était un bel exploit mais ce match laisse envisager des lendemains prometteurs....

Olympiakos : 28 paniers (dont 3 sur 14 à trois points) sur 62 tirs - 21 LF sur 27 tentés - 31 rebonds (Zizic 7) - 15 passes décisives (Penn 7) - 11 balles perdues - 19 fautes

Marqueurs: Charisis (2), Acker (10), Vasilopoulos (5), Penn (9), Papamakarios (5), Bourousis (3), Stack (8), Domercant (17), Zizic (16), Schortsanitis (5)

Le Mans : 30 paniers (dont 6 sur 16 à trois points) sur 60 tirs - 10 LF sur 18 tentés - 36 rebonds (Nicevic 10) - 17 passes décisives (Wheeler 9) - 19 balles perdues - 24 fautes

Marqueurs: Bogavac (5), Gregory (9), Amagou (6), Koffi (0), Batum (0), Bokolo (3), Nicevic (13), Adjiwanou (0), Campbell (20), Wheeler (20)