Batum, Fournier et Mahinmi à la fête : le bilan de la saison des Français en NBA

L’été va être lucratif pour Nicolas Batum, Evan Fournier et Ian Mahinmi. Trio majeur de la saison pour les Bleus en NBA, ces trois hommes sont aussi en fin de contrat. Au mois de juillet, ils devraient donc s’offrir une belle augmentation.

Avec un Tony Parker et des trentenaires plus discrets, cette campagne a probablement marqué un basculement très net en faveur de la nouvelle génération. Revue d’effectif.

Arrivé à Charlotte pour la dernière année de son contrat, Batman a rapidement pris ses marques dans sa nouvelle franchise. Toujours aussi complet, il a battu ses meilleures performances en carrière au scoring et à la passe. Il fait aussi partie d’un groupe de seulement six joueurs qui ont bouclé la saison avec au moins 14 points, 6 rebonds et 5 passes de moyenne. Les autres sont Kevin Durant, Draymond Green, James Harden, LeBron James et Russell Westbrook. Cela situe la performance !

Libre au début du mois de juillet, l’ailier de 27 ans devrait décrocher un très gros contrat, à Charlotte ou ailleurs.

Lui aussi est free agent, mais sa situation vient probablement d’être assombrie par le renvoi surprise de Scott Skiles, le coach qui lui a fait confiance toute la saison. Sa réaction a d’ailleurs été claire.

Le Magic aura le droit de s’aligner sur toutes les offres proposées au Francilien, et elles devraient être juteuses. Il faut espérer que le prochain coach comptera autant sur Fournier, qui s'est affirmé comme le leader offensif de sa franchise cette année.

À seulement 23 ans, Fournier a encore progressé, avec des records personnels dans tous les domaines, et davantage de temps de jeu. Adroit et capable d’attaquer le cercle, il a les qualités qui collent au basket moderne, et il a désormais une belle carrière devant lui.

La surprise du chef ! Propulsé dans le 5 de départ des Pacers, le pivot a assuré son rôle d’homme de l’ombre de manière sobre et efficace. De quoi lui rapporter trois votes pour le titre de joueur ayant le plus progressé.

Solide en défense, présent en attaque si nécessaire, lui aussi aborde l’intersaison à la recherche d’un nouveau contrat. Les propositions seront nombreuses, car les pivots de qualité sont rares. Et Mahinmi fait désormais partie de ce cercle.

Saison frustrante, débutée et terminée à l’infirmerie pour l’immense pivot du Jazz. Il n’y a pas eu l’explosion attendue après sa très belle fin de campagne 2014-15, mais Gobert a tout de même consolidé sa place de pilier défensif dans la raquette de son équipe. Il doit encore progresser en attaque pour avoir plus de ballons, mais les bases sont là. Ses qualités sont très recherchées en NBA et, s’il évite les blessures, une belle carrière lui tend les bras.

Ce n’est ni étonnant ni honteux. Tony Parker n’est plus le joueur qu’il était il y a cinq ans. Il est moins en jambes, mais il est plus expérimenté. Après avoir laissé la place aux jeunes pendant la saison, on l’a vu tenter plus de choses dans les derniers instants des playoffs. Ca n’a fonctionné que par intermittences, mais c’est le basket. L’an prochain, il faudra laisser encore plus de place à Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge. En attendant, on espère le voir à Rio.

À quoi jouent les Nuggets ? C’est ce qu’on s’est souvent demandé cette saison. Ralenti par une blessure après un bon début de saison, Lauvergne s’est ensuite régulièrement montré efficace lorsqu’il a eu droit à du temps de jeu. Complet et intelligent, il mérite un plus grand rôle.

Arrivé en deuxième partie de saison après s'être fait les crocs en D-League (la ligue de développement de la NBA), l’ailier s’est rapidement montré convaincant en sortie de banc, au point de décrocher un contrat de deux ans. Si on lui donne des opportunités la saison prochaine, il a toutes les armes pour se faire une place, à Denver ou ailleurs.

Comme Lauvergne, la saison a été frustrante pour Ajinca à cause d’un temps de jeu variable. En mars et avril, Ajinca, qui a profité des blessures de a signé une belle série de 10 rencontres à 13,9 points et 7,9 rebonds de moyenne, avec une pointe à 28 unités contre les Lakers. Il bénéficiait des blessures de ses coéquipiers pour avoir du temps de jeu. Mais quand tout le monde était là, il a rarement eu sa chance.

Discret pendant la saison régulière, notamment parce que les Spurs avaient beaucoup de nouveaux intérieurs à intégrer, Diaw devait être une arme à tout faire en playoffs. Raté. Il n’a même pas joué dans le dernier match perdu contre le Thunder.

L’apprentissage continue. 20 rencontres, un peu plus de 150 minutes. Ce n’est pas grand chose, mais cela lui a permis de montrer ses qualités défensives. En attaque, notamment à trois points (23,1%), il va falloir bosser.

Ralenti par une blessure en début de saison, Kevin Seraphin n’a jamais réussi à s’imposer au Madison Square Garden, et il a encore moins joué qu’à Washington. Libre au mois de juillet, il va devoir trouver la bonne situation pour avoir une chance. Sinon, il faudra peut-être songer à un retour en Europe.

Galère totale pour le pivot des Bulls. Envoyé sur le banc puis blessé, Noah a été à des années-lumière du niveau qui faisait de lui un des meilleurs pivots de la ligue il n’y a encore que deux ans. Un changement d’adresse lui ferait probablement du bien.