"Je ne comprends pas"

J-D. C : On ne peut pas être sous le coup ce soir. Nancy a tellement dominé son sujet qu'on ne peut même pas être déçu. Ils ont su répondre présent le jour où il fallait. De notre côté, il y a trop de facteurs négatifs pour lutter. Si le SLUC avait pour ambition de remporter cette finale, nous, nous sommes déjà contents d'être ici. On avait rempli nos objectifs, qui étaient de se qualifier pour la Coupe ULEB et d'être dans le Top 4, il y a déjà longtemps. Résultat, il y a une nette différence de motivation. Après le gros travail effectué par nos dirigeants autour de l'événement, je pensais pourtant que l'on arriverait avec de grandes dents, longues et aiguisées. Finalement, nous n'avons pas retrouvé cela. On a fait illusion pendant une mi-temps. Après, c'était une lente agonie.

J-D. C : Enormément de choses. Autant l'année passée, nous avons créé la surprise jusqu'au bout. Autant là, on lâche complètement en finale. Cela ne me surprend qu'à moitié. Nous avions signé un truc énorme au Mans, et beaucoup d'énergie s'est évaporée avec cette victoire sarthoise. Aujourd'hui, on a abordé cette rencontre comme la saison passée : sans pression. Mais voilà, nous n'avons plus les mêmes joueurs. Et je crois que l'on paye les erreurs de recrutement. Je l'ai déjà dit dans la saison : Il y a eu erreur de casting. On sait tous pourquoi. Et on l'a payé au prix fort car le basket reste un sport d'adresse. Il faut mettre des paniers de temps en temps pour espérer gagner des matches. Ce soir, nous avons vu les limites de notre effectif. Les limites de certains joueurs. Après, je reste aussi très déçu par le comportement de certains dans la difficulté. Nous n'étions pas unis ce soir. Je pense que des situations individuelles font que certains mettent plus en avant leur statut que l'équipe. Finalement, cette raclée, c'est une belle leçon. D'un côté des joueurs jouaient pour les copains et chez nous, il y a eu quelques joueurs qui jouaient pour leur "cul". Et je ne parle pas spécialement des joueurs américains.

J-D. C : Pour certains c'est vrai. Mais d'autres ne devraient pas être carbonisés ! Certains de mes joueurs n'ont pas crevé le plafond ces derniers temps. On ne peut pas dire qu'ils sont restés une éternité sur le parquet non plus. Alors si les cadres de l'équipe sont un peu fatigués, je le conçois. Mais que les autres qui sont présents pour mettre quelques paniers avec un temps de jeu de dix minutes, je me demande comment c'est possible. Par exemple, Pellin et Poupet, après leur défense au Mans, peuvent être crevés mais d'autres, que je ne citerais pas, je ne comprends pas. Mais franchement, la différence est tellement grande, qu'on ne peut pas être déçus. La victoire de Nancy est indiscutable et méritée pour le travail effectué depuis des années.

J-D. C : Oui. Et l'idée est bonne…(sourire). On peut lâcher une information car c'est déjà signé : Aaron Harper s'est engagé. Il y a toutefois une période d'essai lors du camp de Colombus en Ohio où je pars dans les prochains jours. Le contrat est signé mais sera validé par sa performance au camp. Je n'en donnerai qu'un sur les trois. Mais les autres sont du même niveau. J'espère que l'on fera une grosse saison l'année prochaine car il y a trois ans d'Euroligue en jeu et Nancy s'est sérieusement rapproché du pactole. Il faudra faire une saison excellente. Et c'est pour cela que l'on va composer une grosse équipe. Histoire de pouvoir suivre le chemin de Nancy.