Place aux demies

Aucun intrus à signaler dans ce dernier carré d'as qui confirme les rapports de force de la phase régulière et place Le Mans et Nancy en favoris de leurs demi-finales à cause de l'avantage du terrain en cas de belle éventuelle. Au-delà de l'enjeu du titre, la deuxième place en Euroligue la saison prochaine constitue un deuxième objectif fort. Le Mans est qualifié d'office grâce à sa garantie de trois ans. Le tenant du titre Roanne et Villeurbanne doivent, eux, devenir champion de France pour décrocher un bail d'un an. Nancy, grâce à sa deuxième place de la saison régulière, peut se contenter de la finale, sa quatrième de suite. Voire moins, si Le Mans remporte le titre.

C'est le duel entre les deux derniers champions et les représentants français en Euroligue cette saison. Les Manceaux seront au complet mais sont déçus de leur public. Trois-mille places seulement avaient été vendues vendredi alors que les Sarthois comptaient bien faire salle comble (6000 places). Les Manceaux seront dans les mêmes dispositions d'esprit qu'en quart de finale contre Cholet. "Il faudra mettre la même intensité, souligne l'entraîneur Vincent Collet. La défense sera essentielle, mais il ne faudra pas non plus négliger l'attaque devant un adversaire qui marque beaucoup de points. Il sera primordial de remporter ce premier match." Roanne, seul demi-finaliste à avoir d passer par un match d'appui en quarts, jouera également au complet. Victime d'une fracture du nez face au Havre, Adam Hess tiendra sa place, muni d'un masque de protection facial. Le Mans est la seule équipe à s'être imposée à Roanne (70-76) cette saison, la Chorale s'étant inclinée de trois points au match retour après prolongation (96-93). "On n'est pas les plus beaux, pas les plus forts, avertit l'entraîneur Jean-Denys Choulet. On ira là-bas avec nos armes. Je pense qu'il est plus facile pour nous de jouer Le Mans que Nancy. Je l'ai déjà dit, on a une équipe moins flamboyante que l'an dernier mais on a un effectif plus gros, des rotations qui mettent de la pression en défense. Maintenant, les fauves sont lâchés." "Il faudra jouer dur là-bas, estime l'intérieur Mohamed Koné. On est en demi-finale, on veut aller jusqu'au bout."

C'est la revanche de la demi-finale de l'année dernière où Nancy avait bouclé l'affaire en deux manches pour atteindre sa troisième finale de rang, perdue comme les deux autres. Les deux formations se sont rencontrées à trois reprises cette saison. Si l'Asvel mène aux points - succès à l'Astroballe en championnat et en quart de finale de la Coupe - le Sluc aura l'avantage de jouer une belle éventuelle à la maison. "C'est primordial", observe le coach Jean-Luc Monschau. "Les quatre équipes qualifiées n'ont perdu que sept matches sur soixante-cinq cette saison à domicile" , calcule-t-il. Avant de souligner toutefois que son équipe "n'a pas d'écart" avec l'Asvel emmenée par un Robert Conley dont le rendement actuel est "incroyable". Pour cette dernière étape avant Bercy, le Sluc sera au complet. Souffrant d'une légère entorse puis d'une gène aux adducteurs, le capitaine Ricardo Greer a été ménagé dans la semaine alors que Mike Bauer n'a pas participé à l'intégralité de la séance jeudi en raison d'une petite douleur à une cheville. Villeurbanne espère disputer sa première finale du championnat depuis 2003. "Evoluer à Gentilly n'est pas une mince affaire car les Nancéiens ont mis des fessées à tout le monde dans leur salle où ils jouent sur l'euphorie, l'engagement et les duels" , souligne l'entraîneur Yves Baratet. Le club rhodanien, qui reste sur cinq revers de rang en Lorraine depuis son dernier succès obtenu le 1er novembre 2003, espère surfer sur sa dynamique actuelle (11 succès lors des 12 dernières rencontres) pour créer l'exploit. Le vainqueur de la Coupe de France sera toujours privé du Serbe Marko Cakarevic qui souffre des ischio-jambiers.