Orléans a du souffle

Il était question de revanche à plusieurs titres vendredi soir au Zénith d'Orléans. Un compte à régler entre l'Entente et Villeurbanne, protagonistes de la dernière finale de Pro A, remportée par les Rhodaniens (55-41). Mais aussi de revanche sur eux-mêmes pour les deux clubs, 48 heures après leur entrée ratée en Euroligue. Les deux plus gros budgets de l'élite hexagonale avaient donc besoin de repartir du bon pied. Longtemps, on a cru que l'ASVEL serait le bénéficiaire de ce choc au sommet de la 4e journée. Solide dans le sillage d'un Bobby Dixon efficace et adroit, Villeurbanne menait de 12 points à la pause (30-42), sur la base d'une adresse insolente à trois points (8 sur 16).

Orléans aurait pu ne jamais se relever du 16-0 cinglant reçu au coeur du deuxième quart-temps. Mais les hommes de Philippe Hervé, nettement plus entreprenants, ont pris le match à bras le corps dans sa seconde moitié. Et ce fut au tour des Villeurbannais de prendre l'eau. En moins de six minutes après la reprise, Orléans avait déjà comblé son handicap, reprenant même les commandes avant la fin de la troisième période (54-46, 29e). Malgré un semblant de réaction à l'entame du dernier quart-temps, l'ASVEL allait lâcher prise pour de bon. L'équipe de Philippe Hervé a payé cash ses carences collectives, symbolisées par ces 23 (!) pertes de balle.

Grand bonhomme de la rébellion orléanaise, Cedric Banks a fini le match avec 19 points (8 sur 14 aux tirs), 4 passes et trois interceptions. Arrivé la veille dans le Loiret, Marko Milic aura été rassuré sur le potentiel de sa nouvelle formation. Dès le prochain match, cette semaine en Euroligue, face aux Lituaniens de Vilnius, l'ailier slovène, qui fut du temps de sa splendeur une authentique star du basket européen, apportera toute son expérience aux Orléanais.