Roanne à l'épreuve

La Chorale a impressionné contre Orléans mais, trois jours après sa qualification, aura-t-elle suffisamment récupéré pour affronter le deuxième de la saison régulière qui, lui, a disposé d'une semaine pour préparer la rencontre ? Pour sortir une équipe d'Orléans accrocheuse, l'entraîneur roannais Jean-Denys Choulet s'est appuyé sur une rotation relativement restreinte et devra également se passer pour cette demi-finale aller de l'intérieur Nick Lewis, suspendu deux matches après son échauffourée avec Ludovic Vaty dans le quart retour.

Facteur important dans sa qualification au tour précédent, la Chorale n'aura également pas la chance de disputer un éventuel match d'appui dans sa Halle André-Vacheresse où elle n'a perdu qu'une seule fois en 25 matches. Les Manceaux connaissent donc l'enjeu de ce premier match à domicile dans leur salle Antarès où ils s'étaient imposés lors de la saison régulière (73-58) après avoir mené de bout en bout. Face à la meilleure attaque de la Pro A, ils s'appuieront à nouveau sur leur défense, la deuxième meilleure du Championnat. "Il faudra être agressif dans ce domaine pour endiguer les forces offensives roannaises. Contre Paris, on a su élever notre niveau de basket, il faut poursuivre dans le même sens", estime l'entraîneur JD Jackson.

Mais, privés jusqu'à la fin de saison de leur habituel meneur Antoine Diot, Dewarick Spencer, J.P Batista et ses partenaires, vainqueurs à l'expérience en quarts de finale face à un promu Paris-Levallois qui les a parfois malmenés, devront se méfier d'une équipe de Roanne autrement plus solide mentalement et très présente à l'intérieur avec notamment le duo Nsonwu-Amadi/Page. "Le Mans est l'équipe qui joue très bien en ce moment, reconnaît le volontiers provocateur Jean-Denys Choulet. Mais sans vouloir faire le fanfaron, Roanne et Orléans sont peut-être meilleurs et cela méritait mieux qu'un quart de finale". Le duel est lancé.