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Nanterre, avant-dernier budget de Pro A, sacré champion de France

ParAFP

Mis à jour 09/06/2013 à 00:23 GMT+2

Nanterre, avant-dernier budget, a remporté son premier titre de champion de France en battant Strasbourg (83-77) lors du match 4 de la finale. Un exploit. La JSF disputera l'Euroligue la saison prochaine.

BASKET Pro A 2013 - Nanterre champion

Crédit: AFP

Nanterre, un club sans grands moyens mais au grand coeur, a réussi le plus bel exploit de l'histoire du basket français en devenant champion de France de Pro A pour la première fois, grâce à sa victoire sur Strasbourg (83-77), samedi au stade Pierre-de-Coubertin à Paris. C'est dans une atmosphère délirante que Nanterre a signé cette performance complètement saugrenue au regard du passé de ce club. La JSF, qui n'a accédé à la ProA qu'en 2011 et ne visait que le maintien en début de saison, remporte la série 3 à 1.
Le club des Hauts-de-Seine succède à Chalon-sur-Saône au palmarès et est directement qualifié pour la prochaine Euroligue. Ce titre sera loin d'enthousiasmer les instances dirigeantes françaises, car Nanterre aura bien du mal à briller sur la scène continentale. Mais il est complètement mérité si on considère tout ce que ce club, doté du deuxième plus faible budget de la division (2,6 millions d'euros), a montré depuis le début des play-offs, où il a battu sans doute les trois équipes les plus complètes du Championnat. Les Nanterriens avaient fini la saison régulière à la 8e place, se qualifiant in extremis pour les play-offs. Ils ont ensuite successivement éliminé Gravelines, la meilleure équipe de la première phase, puis Chalon et enfin Strasbourg.
2,6 millions d'euros de budget
Les Strasbourgeois, qui avaient pris le meilleur départ dans cette finale en remportant haut la main le premier match (89-55) sur leur parquet, ont simplement été dépassés par une équipe aux vertus de solidarité incroyables et convaincue d'avoir une destinée hors du commun. La JSF doit d'abord ce titre à l'équipe dirigeante qui avait repris le club en mains en 1987, quand il était au dernier échelon départemental, en particulier à Jean Donnadieu le président, et à son fils Pascal entraîneur de l'équipe depuis 26 ans. Elle le doit aussi à une poignée de joueurs extraordinaires, comme David Lighty, le meilleur joueur (MVP) des play-offs, qui a perdu sa mère cet hiver, au vétéran Stephen Brun, au jeune Jérémy Nzeulie, la révélation de ces derniers matches, et à quelques autres encore.
La JSF a réussi à enchaîner trois victoires, dont deux à Coubertin, où elle a été obligée de s'exiler, sa salle de seulement 1.500 places n'étant pas aux normes pour une finale de ProA. Fort d'un soutien populaire admirable, Nanterre y a été intenable. Samedi, l'identité de jeu des deux équipes est apparue dès les premières secondes. Nanterre a immédiatement impulsé un rythme infernal, tandis que Strasbourg recherchait systématiquement la solution intérieure avec Alexis Ajinça et Ricardo Greer. La SIG prenait le premier avantage, pendant que Nanterre arrosait un peu à trois points. Mais la JSF retrouvait vite son allant et profitait des pertes de balle adverse (12 à la pause) pour infliger un 13-0 en deux minutes à cheval sur les deux premiers quart-temps.
Coubertin en fusion
Les Franciliens étaient rapidement touchés par les fautes, mais comme le banc apportait encore une fois énormément, à l'image d'un Marc Judith ou d'un Jérémy Nzeulie (17 points), deux spécialistes de la défense transfigurés en scoreurs, cela ne se faisait pas trop sentir. Au contraire, avec une défense d'une ardeur remarquable, symbolisée par le courage à l'intérieur de Juan Palacios, Nanterre prenait jusqu'à 10 points d'avance (35-25, 17e). Mais au retour sur le parquet, un Ajinça (12 pts) plus déterminé que jamais faisait souffrir la défense intérieure de Nanterre.
La score se tenait, la SIG laissant beaucoup de paniers faciles en route. Et c'est encore Nanterre qui finissait le mieux le quart-temps (59-51, 30e), avec David Lighty (21 pts) et Chris Warren (13 pts). La salle implosait ensuite quand Warren balançaient deux tirs primés quasiment les yeux fermés pour donner 11 points d'avance à son équipe. La zone décidée par Vincent Collet remettait un temps Strasbourg dans la course. Mais la folle adresse à trois points de Nanterre avec Lighty ou encore Brun (5 pts) libérait un Coubertin en fusion.
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