Pro A : À Strasbourg, Diot est devenu le boss

Déjà vainqueur en 2015 de la Coupe de France et de la Leaders Cup, où il avait même reçu le titre de meilleur joueur (MVP) de la compétition, Antoine Diot espère aider la SIG à réaliser un incroyable triplé Championnat de France - Coupe de France - Leader's Cup. Le Bressant est à 26 ans au sommet de son art et réalise la meilleure saison de sa carrière. Et comme si cela ne suffisait pas, il a même amélioré ses statistiques en play-offs ! Ça n'étonne pas JD Jackson, le coach de Villeurbanne, qui l'a eu sous ses ordres durant quatre ans au Mans (2008-2012).

Pour sa deuxième finale de suite en ProA, Diot ne compte pas faire de la figuration et espère prendre sa revanche sur le CSP, qui l'avait éclipsé en juin dernier pour remporter son 10e titre de champion. Après deux premiers matchs mitigés en quart de finale contre Chalon-sur-Saône, le Bressan a haussé son niveau de jeu et retrouvé son adresse lors de la belle (12 points, 6 rebonds, 7 passes décisives) puis poursuivi sur sa lancée en demi-finale contre Le Mans, balayé en trois manches.

"Il respire le basket, il comprend tout avec un temps d'avance sur les autres joueurs. Il a une super vision du jeu, des très bonnes qualités d'anticipation en attaque et aussi en défense. Il ne craint pas la pression, car il a beaucoup de force mentale. C'est une qualité rare, qui vaut de l'or", souligne, admiratif, JD Jackson.

Le meneur strasbourgeois, qui arbore un catogan digne d'un samouraï et la barbe fournie d'un guerrier celte, est habitué depuis des années à gérer la pression. Champion d'Europe avec les U16 en 2004 et les U18 en 2006, "il s'est façonné un mental très fort en étant le patron dans les sélections de jeunes", poursuit Jackson. Freiné pendant deux ans par une hernie discale qui avait perturbé sa progression au Mans, Diot est revenu plus fort après son opération survenue en mars 2012.

Champion d'Europe en 2013 au côté de Tony Parker, Diot a également contribué à la médaille de bronze mondiale en 2014 en l'absence du meneur-star des Bleus (6,9 points en 20 minutes de moyenne). Et il a été élu meilleur joueur français de ProA la saison dernière. Pisté par de grands clubs européens et en fin de contrat, il devrait quitter la SIG en fin de saison pour franchir une nouvelle étape dans sa carrière.

Mais avant cela, il veut remporter le seul titre hexagonal qui manque à son palmarès, lui qui a déjà gagné trois Coupes de France et deux Semaine des As/Leaders Cup. "Il est presque à maturité, il n'a jamais été aussi fort. Il est le leader de la SIG: il score mais il génère aussi les passes et prend des rebonds, c'est un joueur très complet, analyse Jacques Monclar, ancien entraîneur d'Antibes, Dijon et Paris, aujourd'hui consultant pour BeIn Sport. Quand il est adroit, il est irrésistible et si c'est le cas en finale, Strasbourg a de bonnes chances de l'emporter."