"Vancouver est derrière"

M-L.B. : Tout va bien. Je suis plutôt confiante. Cet été, la préparation s'est bien passée. Sur les courses d'avant saison, j'ai eu de bons résultats notamment sur le Subaru Summer Tour, que je considère comme un bon entraînement et une répétition pour l'hiver. Ces courses d'été permettent d'évaluer le travail fait à l'intersaison et celui qui reste à faire. Le gros travail de préparation se fait l'été. Après, le plus important, c'est de rester en forme jusqu'à la reprise. J'ai pu également éviter les blessures ou les maladies. Aucun problème à signaler. J'arrive fraîche et disponible.

M-L.B. : C'était une sensation bizarre. L'année dernière, on a vraiment eu l'impression de se découvrir pour de bon. On s'entendait vraiment bien. Dans ce groupe, on s'est éclaté. Maintenant, on doit passer à autre chose. Il faut réapprendre à vivre ensemble avec celles qui sont restées. Avec Marie et les autres filles, tout se passe bien. On s'amuse bien. On s'est entraîné dur. C'est différent mais ce n'est pas pour autant que ça marchera moins bien.

M-L.B. : C'était une très belle saison. J'ai pris beaucoup de plaisir. A Vancouver, je ramène deux médailles olympiques. Je finis par un podium individuel la dernière épreuve de la saison de Coupe du monde. J'ai progressé au niveau du classement général. J'ai terminé au 9e rang. Le bilan est vraiment bon.

M-L.B. : Comme l'a dit Vincent (Jay, son compagnon), les Jeux, ça change une vie. Les gens nous regardent différemment aujourd'hui. On a été pas mal sollicité et il a fallu faire face à certaines demandes que l'on n'avait pas avant. Personnellement, je l'ai plutôt bien vécu. J'ai essayé d'être au maximum disponible, même si je sais faire la part des choses. Mais c'était agréable de vivre ces moments-là et une grande fierté à mes yeux. Il y a plein de choses que je n'aurais pas pu connaître si je n'avais pas décroché ces médailles. Ce n'est pas un mal pour un bien, vraiment…

M-L.B. : Je ne sais pas si j'ai changé de statut. Concernant mes adversaires, c'est à elles qu'il faudrait demander si elles me craignent plus maintenant. A vrai dire, je n'en sais rien. Je sais juste que ça fait quelques temps qu'on se côtoie sur le circuit. On se connaît toutes. Ce qui me tient surtout à cœur, c'est de ne pas me reposer sur mes lauriers. Ce qui est fait est derrière moi. Cela compte, mais c'est derrière moi. Je ne regarde que devant moi.

M-L.B. : Mon objectif, c'est de finir la saison dans les six meilleures au classement général. Après c'est un objectif. Peut-être que je l'atteindrais. Peut-être pas. Si je peux faire mieux, je ne me priverais pas évidemment. Le but, c'est de se donner à fond mais également de prendre du plaisir. Généralement, si le plaisir est là, le résultat aussi. Il y aura de belles choses à aller cette année.

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